Beschreibung:

VALÉRY, Paul (1871-1945). Lettre autographe signée "F. Niestche" adressée à André Fontainas, sans date [juin 1900].
VALÉRY, Paul (1871-1945). Lettre autographe signée "F. Niestche" adressée à André Fontainas, sans date [juin 1900]. 4 pages in-8 (175 x 114 mm). Encre brune et rouge sur papier de deuil. (Pliures fendues, pliure centrale renforcée.) TRÈS AMUSANTE LETTRE DANS LAQUELLE VALÉRY PARODIE NIETZSCHE. Paul Valéry entretint avec André Fontainas une abondante correspondance. Le haut de la première page est occupé par un dessin à l'encre rouge représentant une façade d'hôtel légendé "Leipzig. Schwartz koffen proprietor French-Spoken" et accompagné de l'en-tête fantaisiste "Nietzche-Archiv-Hotel". "[...] monsir Falerii m'afre tit fu n'ave goûte tu le blaisir foulu en tégustant mein joix de mein oeufre tans l'excellente dradugtion Alpert. Dant pire bur fus !! Liçez tonc le dout endier Zaratoustre et t'abord le Pien und die Mal et buis fus ferrez. L'ingomplet n'être bas mon fort. Cebendant, en fôtre pon goût vontamental nazional, bour gomprendre et aimer, bleine che gonfiance pour ai. Fu êdes Poêde, gomme je suis ubermensch, et fu êdes tans l'Octrois Paris Service gomme che suis l'Imperial-Mental-Alienation-Association-associé [...]. Che dézire drès fifement que Mes Oeufres vassent l'Ornement de votre Solidude [...] Monsir Falerîe me dit que che souis un dype tant le chenre de un patard de Scholl et de Sapphô. mais, Monsir Falerie pedre, lui, un Dype blaisant, chamais zérieux [...]. Valéry poursuit en faisant allusion à l'un de ses articles sur Nietzsche: "Ainsi che avre bas gompris un draîdre Mot en l'égrit de Monsir Falerie zûr le demps [...]". Paul Valéry a imité à la fin de la lettre un cachet administratif "Vu: bon pour communiquer p. le Médecin en chef et par autorisation; J. Gardefou". Herbert Steiner Nietzsche-Valéry: a letter in "Harvard Library Bulletin" 1950, pp. 268-270; Paul Valéry - André Fontainas. Correspondance 1893-1945 . Paris: 2002, pp. 153-154; Lettre en partie citée dans l'édition de la Pléiade, tome I, p. 1804.