Proust, Marcel LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À SON PÈRE. [TROUVILLE, SEPTEMBRE (?) 1898]. 3 p. in-12 (179 x 156 mm). Encre violette. Filigrane "Au Printemps Paris Nouveau papier français". Signé "Marcel". Une "consultation par lettre" pour un ami militaire. Parti rejoindre sa mère à Trouville après son opération, Proust écrit à son "cher petit papa" resté à Paris, non tant pour lui donner des nouvelles de la convalescente, qui est parvenue à descendre au jardin se reposer, que pour lui demander une "consultation par lettre" pour un "jeune officier d’Infanterie de marine qui vient de passer 3 ans à Madagascar." On ignore qui est ce jeune militaire, car Proust ne donne que les symptômes dont il souffre : "tous les 15 jours à date fixe il a de violents accès de fièvre qui durent de 1 à 6 jours, avec douleurs dans l’épaule droite et au-dessus de la fesse gauche." Il lui demande un remède, ou de lui conseiller un spécialiste des maladies coloniales. En pleine crise dreyfusarde, Proust lui raconte ensuite ce ragot : à l’Élysée, l’épouse du président de la République, très dreyfusarde, s’enfermerait pour lire des journaux défendant sa cause, contre l’avis de son époux. Cette anecdote inspirera plus tard le romancier : dans Sodome et Gomorrhe, le prince de Guermantes lit L’Aurore en cachette, avant d’apprendre que son épouse en fait de même de son côté. La lettre est affectueusement signée "Mille tendres baisers, Marcel". On ne connaît que 3 lettres de Proust à son père, dont 2 dans cette collection familiale (voir lot 152). Références : Kolb, II, n° 166. [On joint :] Nadar, Paul. Robert Proust. [20 novembre 1886]. Photographie originale. Tirage albuminé d'époque. Format cabinet (224 x 170 mm), contrecollée sur un carton fort au nom du photographe (bord inférieur coupé). Références : Nadar, variante p. 33.
Proust, Marcel LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À SON PÈRE. [TROUVILLE, SEPTEMBRE (?) 1898]. 3 p. in-12 (179 x 156 mm). Encre violette. Filigrane "Au Printemps Paris Nouveau papier français". Signé "Marcel". Une "consultation par lettre" pour un ami militaire. Parti rejoindre sa mère à Trouville après son opération, Proust écrit à son "cher petit papa" resté à Paris, non tant pour lui donner des nouvelles de la convalescente, qui est parvenue à descendre au jardin se reposer, que pour lui demander une "consultation par lettre" pour un "jeune officier d’Infanterie de marine qui vient de passer 3 ans à Madagascar." On ignore qui est ce jeune militaire, car Proust ne donne que les symptômes dont il souffre : "tous les 15 jours à date fixe il a de violents accès de fièvre qui durent de 1 à 6 jours, avec douleurs dans l’épaule droite et au-dessus de la fesse gauche." Il lui demande un remède, ou de lui conseiller un spécialiste des maladies coloniales. En pleine crise dreyfusarde, Proust lui raconte ensuite ce ragot : à l’Élysée, l’épouse du président de la République, très dreyfusarde, s’enfermerait pour lire des journaux défendant sa cause, contre l’avis de son époux. Cette anecdote inspirera plus tard le romancier : dans Sodome et Gomorrhe, le prince de Guermantes lit L’Aurore en cachette, avant d’apprendre que son épouse en fait de même de son côté. La lettre est affectueusement signée "Mille tendres baisers, Marcel". On ne connaît que 3 lettres de Proust à son père, dont 2 dans cette collection familiale (voir lot 152). Références : Kolb, II, n° 166. [On joint :] Nadar, Paul. Robert Proust. [20 novembre 1886]. Photographie originale. Tirage albuminé d'époque. Format cabinet (224 x 170 mm), contrecollée sur un carton fort au nom du photographe (bord inférieur coupé). Références : Nadar, variante p. 33.
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