Auktionsarchiv: Los-Nr. 163

PROUST. LES PLAISIRS ET LES JOURS. 1896. ENVOI À SON FRÈRE. + PORTRAIT DE ROBERT PROUST.

Schätzpreis
Zuschlagspreis:
Auktionsarchiv: Los-Nr. 163

PROUST. LES PLAISIRS ET LES JOURS. 1896. ENVOI À SON FRÈRE. + PORTRAIT DE ROBERT PROUST.

Schätzpreis
Zuschlagspreis:
Beschreibung:

Proust, Marcel LES PLAISIRS ET LES JOURS. PARIS, CALMANN-LÉVY, 1896. L’exemplaire de son frère Robert. In-4 (292 x 190 mm). Demi-maroquin vert avec coins, avec coins, dos lisse orné d’un décor néo-classique de filets dorés et de fleurettes mosaïquées en maroquin rouge, tête dorée, couverture (P. Affolter). Coins, tête et queue frottés, couverture restaurée. Édition originale illustrée. L’un des 1500 exemplaires sur papier d’édition, non numérotés. Illustré par Madeleine Lemaire de nombreux dessins, dont 14 hors texte, avec également 13 pages de partitions musicales de Reynaldo Hahn pour Les Portraits de peintres. Préface d’Anatole France. Premier livre de Proust, Les Plaisirs et les jours réunit les nouvelles qu'il avait publiées depuis 1892 dans Le Banquet, La Revue blanche, Le Gaulois, L’année des poètes, etc. Envoi autographe à son frère Robert : "Ô frère plus chéri que la clarté du jour ! (Corneille)". Kolb date cet envoi du 12 juin 1896 ou d’un peu après. Comme souvent, Proust cite de mémoire, le vers exact de Corneille tiré de Rodogune étant : "Ô frère plus aimé que la clarté du jour !" (acte V, scène V). Cette citation est une belle déclaration d’amour fraternel, d’autant que l’adjectif "chéri" est plus tendre que celui de la citation véritable ("aimé"). Proust s’identifie à Antiochus, qui refuse que leur amour fraternel soit entamé par la haine d’une mère et une rivalité amoureuse. Cependant, à lire la suite de la tirade d’Antiochus, que Proust devait connaître, on peut se demander s'il ne percevait pas aussi son frère comme un rival : "Ô frère plus aimé que la clarté du jour ! / Ô rival, aussi cher que m'était mon amour ! /Je te perds, et je trouve en ma douleur extrême / Un malheur dans ta mort plus grand que ta mort même". Les auteurs classiques faisaient partie de la culture commune des deux frères. Notons que c’est une citation de Racine que Proust emploiera pour dédicacer sa traduction La Bible d’Amiens de Ruskin (1904) : "J’espère être accueilli tendrement par toi, mon frère chéri, maintenant que mon père n’est plus avec nous (Antigone)." Exposition : B.N.F., n° 212b. -- Jacquemart-André, n° 192c. Références : Kolb, IV, n° 234. -- S. Landes-Ferrali, Proust et le Grand Siècle, Tübingen, Gunter Narr, 2004, p. 61. -- M. Miguet-Ollagnier, La Mythologie de Marcel Proust Paris, Les Belles Lettres, 1982, p. 203. [On joint :] Boyer, Paul (successeur de Van Bosch). Robert Proust jeune. [Vers 1890]. Tirage albuminé d'époque. Format carte de visite (89 x 59 mm), contrecollée sur carton fort au nom du photographe. Exposition : B.N.F., n° 79.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 163
Auktion:
Datum:
Auktionshaus:
Beschreibung:

Proust, Marcel LES PLAISIRS ET LES JOURS. PARIS, CALMANN-LÉVY, 1896. L’exemplaire de son frère Robert. In-4 (292 x 190 mm). Demi-maroquin vert avec coins, avec coins, dos lisse orné d’un décor néo-classique de filets dorés et de fleurettes mosaïquées en maroquin rouge, tête dorée, couverture (P. Affolter). Coins, tête et queue frottés, couverture restaurée. Édition originale illustrée. L’un des 1500 exemplaires sur papier d’édition, non numérotés. Illustré par Madeleine Lemaire de nombreux dessins, dont 14 hors texte, avec également 13 pages de partitions musicales de Reynaldo Hahn pour Les Portraits de peintres. Préface d’Anatole France. Premier livre de Proust, Les Plaisirs et les jours réunit les nouvelles qu'il avait publiées depuis 1892 dans Le Banquet, La Revue blanche, Le Gaulois, L’année des poètes, etc. Envoi autographe à son frère Robert : "Ô frère plus chéri que la clarté du jour ! (Corneille)". Kolb date cet envoi du 12 juin 1896 ou d’un peu après. Comme souvent, Proust cite de mémoire, le vers exact de Corneille tiré de Rodogune étant : "Ô frère plus aimé que la clarté du jour !" (acte V, scène V). Cette citation est une belle déclaration d’amour fraternel, d’autant que l’adjectif "chéri" est plus tendre que celui de la citation véritable ("aimé"). Proust s’identifie à Antiochus, qui refuse que leur amour fraternel soit entamé par la haine d’une mère et une rivalité amoureuse. Cependant, à lire la suite de la tirade d’Antiochus, que Proust devait connaître, on peut se demander s'il ne percevait pas aussi son frère comme un rival : "Ô frère plus aimé que la clarté du jour ! / Ô rival, aussi cher que m'était mon amour ! /Je te perds, et je trouve en ma douleur extrême / Un malheur dans ta mort plus grand que ta mort même". Les auteurs classiques faisaient partie de la culture commune des deux frères. Notons que c’est une citation de Racine que Proust emploiera pour dédicacer sa traduction La Bible d’Amiens de Ruskin (1904) : "J’espère être accueilli tendrement par toi, mon frère chéri, maintenant que mon père n’est plus avec nous (Antigone)." Exposition : B.N.F., n° 212b. -- Jacquemart-André, n° 192c. Références : Kolb, IV, n° 234. -- S. Landes-Ferrali, Proust et le Grand Siècle, Tübingen, Gunter Narr, 2004, p. 61. -- M. Miguet-Ollagnier, La Mythologie de Marcel Proust Paris, Les Belles Lettres, 1982, p. 203. [On joint :] Boyer, Paul (successeur de Van Bosch). Robert Proust jeune. [Vers 1890]. Tirage albuminé d'époque. Format carte de visite (89 x 59 mm), contrecollée sur carton fort au nom du photographe. Exposition : B.N.F., n° 79.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 163
Auktion:
Datum:
Auktionshaus:
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen