Beschreibung:

MOZART (Wolfgang Amadeus). Six Sonates pour le clavecin qui peuvent se jouer avec l’accompagnement de violon ou flaute traversière. London, printed for the author and sold at his lodgings at Mr Williamson in Thrift Street Soho, [1765]. 38 pp. dont 32 de musique, estampées sur 17 ff. in-folio dont 2 dépliants ; demi-parchemin vert à coins, dos lisse avec pièce de titre grenat en long, tranches rouges ; reliure légèrement frottée avec accroc à la pièce de titre (reliure légèrement postérieure). Collation détaillée : p. de titre non chiffrée, 2 pp. de dédicace non chiffrées, p. 1, pp. 2-3 au recto d’un f. double, p. blanche non comprise dans la pagination et p. 4 au verso de ce f. double, pp. 5-6, p. [7] blanche, pp. 8-16, pp. 171-172 au recto d’un f. double, p. blanche non comprise dans la pagination et p. 18 au verso de ce f. double, pp. 19-26, p. [27], blanche, pp. 28-31, [p. 32, blanche]. Seconde édition, parue concurremment avec la première ou peu après. Comme celle-ci, elle comporte deux pages dépliantes, système novateur dans l’édition anglaise de l’époque. En 1764 et 1765, le jeune Mozart effectua plusieurs séjours à Londres où il rencontra Johann-Christian Bach et fut présenté aux souverains. Ces sonates « composées par J[ohannes] G[ottlieb] Wolfgang Mozart âgé de huit ans » sont précédées d’une dédicace étonnante de fraîcheur de fierté, en français, datée du 18 janvier 1765, adressée à la reine Charlotte de Grande-Bretagne, et qui intègre un dialogue imaginaire de l’enfant avec son père également compositeur allégorisé en « Génie de la Musique » : « «Est-il bien sûr que j’aie jamais inspiré un faiseur de sonates ?» Ce propos me piqua. «Fi, mon père, tu parles ce matin come un pédant. Lorsque la reine daigne m’écouter, je m’abandonne à toi, je deviens sublime ; loin d’Elle, le charme s’affoiblit, son auguste image m’inspire encore quelques idées que l’art conduit ensuite achève... Mais que je vive, un jour je lui offrirai un don digne d’Elle de toi : car avec ton secours, j’égalerai la gloire de tous les grands hommes de ma patrie, je deviendrai immortel comme Handel, Hasse, mon nom sera aussi célèbre que celui de Bach [Johann Christian Bach] [... » Cette dédicace est signée J. G. Wolfgang Mozart, soit Johannes Gottlieb Wolfgang, selon un choix différent de ses nombreux prénoms. RARE PUBLICATION DE L’ENFANT PRODIGE (K 10 à 15). DON CARLOS ET LA FORZA DEL DESTINO.