Loxos, 1978 Huile sur toile. Signée et datée en bas à gauche. Signée, datée et titrée au dos. Oil on canvas. Signed and dated lower left. Signed, dated and titled on the reverse. H_100 cm L_73 cm Provenance: - Galerie Henri Dupont, Lille - collection privée - vente Christie's, Paris, 2 avril 2003, Lot n° 20 - collection privée Bibliographie: Catalogue raisonné de l'Oeuvre peint, Maurice Estève Robert Maillard, reproduit sous le n° 681 p. 411. Maurice Estève est conscient des difficultés à oeuvrer dans d'autres directions, mais il se sent irrémédiablement attiré par la peinture, elle dirige ses jours et ses nuits. Pour trouver sa voie, il lui faudra se détacher des mouvements et rejeter en quelque sorte les peintres qu'il admire le plus. Il sait qu'il faut couper les ponts, faire sauter les garde-fous, les béquilles et la douce sécurité des modèles, sans même la tolérance d'un regard en arrière. Sa destinée est à ce prix, dans ce danger, dans la fréquentation de son moi le plus intime et le plus secret. Jouer son rôle au sein d'une civilisation en pleine genèse, encore informulable, mais où il en est convaincu, il trouvera son être. Ceci s'impose tel un besoin impérieux, un besoin de rejeter le monde visible, sans pour autant le détruire. Contrepartie à l'accessibilité à un univers inconnu, pressenti, qu'il dissimule derrière ses propres apparences pour entrer en contact plus intimement, plus organiquement avec une réalité plus externe, et pourtant interne. Plongée au coeur même des choses, et pour ainsi dire jusqu'à leur plasma, afin de s'y faire charrier par les courants les plus profonds et les plus insoupçonnés. Jeu libre des formes, primauté de la chose créée et dont il nous revient de constater l'émergence absolue et l'absolu commencement en dehors de toute glose, de toute explication. Rien de figuratif ou de figuré, rien d'abstrait non plus, puisque l'émotion vient du réel, de ce que l'oeil de Maurice Estève capte, de ce qui est, mais dont l'enveloppe cache l'essentiel. La toile doit s'imposer, presque brutale, totale devant notre regard, et totalement efficiente. À nous d'en soutenir l'éclat. D'en accepter le défi. De laisser pénétrer en nous cette voix de silence. Conscient que le genre humain ne peut supporter trop de réalité, Maurice Estève a fait de la surface de la toile une rencontre avec son public. Il est tout entier dans son oeuvre avec sa force et sa pudeur et aussi son incontournable besoin de livrer, en toute franchise, ses secrets. Le tableau n'est autre qu'une somme de relations dialectiques entre sensations pures de l'esprit et signes conventionnels. Philippe Le Burgue, Maurice Estève peintre de l'intemporel, Éditions Françoise Livinec, 2011. "Il me suffit de commencer: deux points, une certaine courbe, une certaine spirale et la composition s'engage entre ce qui va naître sur la toile et mon activité de peintre. Voila comment cela se passe. Evidemment, plus je nourris la toile, plus elle prend de l'autorité."
Loxos, 1978 Huile sur toile. Signée et datée en bas à gauche. Signée, datée et titrée au dos. Oil on canvas. Signed and dated lower left. Signed, dated and titled on the reverse. H_100 cm L_73 cm Provenance: - Galerie Henri Dupont, Lille - collection privée - vente Christie's, Paris, 2 avril 2003, Lot n° 20 - collection privée Bibliographie: Catalogue raisonné de l'Oeuvre peint, Maurice Estève Robert Maillard, reproduit sous le n° 681 p. 411. Maurice Estève est conscient des difficultés à oeuvrer dans d'autres directions, mais il se sent irrémédiablement attiré par la peinture, elle dirige ses jours et ses nuits. Pour trouver sa voie, il lui faudra se détacher des mouvements et rejeter en quelque sorte les peintres qu'il admire le plus. Il sait qu'il faut couper les ponts, faire sauter les garde-fous, les béquilles et la douce sécurité des modèles, sans même la tolérance d'un regard en arrière. Sa destinée est à ce prix, dans ce danger, dans la fréquentation de son moi le plus intime et le plus secret. Jouer son rôle au sein d'une civilisation en pleine genèse, encore informulable, mais où il en est convaincu, il trouvera son être. Ceci s'impose tel un besoin impérieux, un besoin de rejeter le monde visible, sans pour autant le détruire. Contrepartie à l'accessibilité à un univers inconnu, pressenti, qu'il dissimule derrière ses propres apparences pour entrer en contact plus intimement, plus organiquement avec une réalité plus externe, et pourtant interne. Plongée au coeur même des choses, et pour ainsi dire jusqu'à leur plasma, afin de s'y faire charrier par les courants les plus profonds et les plus insoupçonnés. Jeu libre des formes, primauté de la chose créée et dont il nous revient de constater l'émergence absolue et l'absolu commencement en dehors de toute glose, de toute explication. Rien de figuratif ou de figuré, rien d'abstrait non plus, puisque l'émotion vient du réel, de ce que l'oeil de Maurice Estève capte, de ce qui est, mais dont l'enveloppe cache l'essentiel. La toile doit s'imposer, presque brutale, totale devant notre regard, et totalement efficiente. À nous d'en soutenir l'éclat. D'en accepter le défi. De laisser pénétrer en nous cette voix de silence. Conscient que le genre humain ne peut supporter trop de réalité, Maurice Estève a fait de la surface de la toile une rencontre avec son public. Il est tout entier dans son oeuvre avec sa force et sa pudeur et aussi son incontournable besoin de livrer, en toute franchise, ses secrets. Le tableau n'est autre qu'une somme de relations dialectiques entre sensations pures de l'esprit et signes conventionnels. Philippe Le Burgue, Maurice Estève peintre de l'intemporel, Éditions Françoise Livinec, 2011. "Il me suffit de commencer: deux points, une certaine courbe, une certaine spirale et la composition s'engage entre ce qui va naître sur la toile et mon activité de peintre. Voila comment cela se passe. Evidemment, plus je nourris la toile, plus elle prend de l'autorité."
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