Lettre autographe signée «le bastard d'Orléans», adressée «à messeigneurs les presidens & autres conseillers du roy en sa Chambre des Comptes à Paris». «Ysnay-le-Chastel» [probablement Ainayle - Château dans l'actuel département de l'Allier], «le xxixe jour d'aoust». 1 p. in-8 oblong, adresse au dos. RARISSIME LETTRE D'UN COMPAGNON D'ARMES DE JEANNE D'ARC. «Messeigneurs, je me recommande à vous tant comme je puis. J'envoie de par delà Marquet Leduc, mon serviteur, pour aucuns mes affaires, &, entre autres choses, lui ay chargé recouvrer de la Chambre des Comptes le double de la composicion de Montargis. Si vous vous prie que ledit double vous plaise lui faire bailler, car il touche le roy. Messeigneurs, je prie à Notre Seigneur qui vous doint bonne vie & longue...» LA LIBÉRATION DE MONTARGIS. Relevant du duché d'Orléans, cette place sur le Loing disposait d'un château quasiment inexpugnable et se montra fidèle au roi de France. Elle résista héroïquement à un long siège mené par les Anglais de Warwick de juillet à septembre 1427, levé grâce à l'intervention d'une armée conduite par La Hire et Dunois. Néanmoins, investie par trahison en 1431, elle demeura sept ans sous le contrôle d'une garnison anglaise commandée par le redoutable mercenaire François de Surienne. Les succès militaires de Charles VII permirent cependant d'entamer des négociations qui aboutirent en janvier 1438 à un accord («composicion»): selon certaines conditions, dont le versement d'une forte somme, Surienne livrait la ville et le château aux Français et était autoriser à se retirer avec ses troupes. Les dispositions de cet accord furent mises en oeuvre en novembre de la même année sous la supervision de Dunois et de Xaintrailles. Le présent document fait manifestement allusion à cette capitulation. PERSONNAGE SAILLANT DE LA GUERRE DE CENT ANS, JEAN DUNOIS (1402-1468) était le fils adultérin du duc Louis d'Orléans (assassiné en 1407 par le parti des Bourguignons), et devint bientôt une des têtes du parti armagnac. Rangé du côté de Charles VII, il joua un rôle considérable pendant plus de quarante ans à son service puis à celui de Louis XI, remplissant missions diplomatiques et militaires. Il participa ainsi à l'équipée de Jeanne d'Arc, participa aux prises de Chartres (1432) et de Paris (1436), conduisit des armées lors de la reconquête de la Normandie (1449) et celle de la Guyenne (1551). Fait comte de Dunois en 1439 puis comte de Longueville en 1443 - il est la tige des ducs de Longueville -, il s'avéra un des plus fermes soutiens des rois de France à la fin de la guerre de Cent Ans, bien qu'il fût mêlé aux révoltes féodales de la Praguerie (1440) et de la ligue du Bien public (1465). Provenance: collection Alfred SENSIER, n° 431 du catalogue établi par Étienne Charavay, 1878, avec reproduction. - Collection Alfred BOVET, n° 373 du catalogue établi par Étienne Charavay, 1887, avec reproduction p. 140. Joint, 3 manuscrits, soit deux notes modernes, et un document daté de 1568 relatif aux héritiers du sr de Picquigny, à la rente sur l'hôtel de ville et à un ancêtre du poète Alfred de Vigny, le receveur François de Vigny.
Lettre autographe signée «le bastard d'Orléans», adressée «à messeigneurs les presidens & autres conseillers du roy en sa Chambre des Comptes à Paris». «Ysnay-le-Chastel» [probablement Ainayle - Château dans l'actuel département de l'Allier], «le xxixe jour d'aoust». 1 p. in-8 oblong, adresse au dos. RARISSIME LETTRE D'UN COMPAGNON D'ARMES DE JEANNE D'ARC. «Messeigneurs, je me recommande à vous tant comme je puis. J'envoie de par delà Marquet Leduc, mon serviteur, pour aucuns mes affaires, &, entre autres choses, lui ay chargé recouvrer de la Chambre des Comptes le double de la composicion de Montargis. Si vous vous prie que ledit double vous plaise lui faire bailler, car il touche le roy. Messeigneurs, je prie à Notre Seigneur qui vous doint bonne vie & longue...» LA LIBÉRATION DE MONTARGIS. Relevant du duché d'Orléans, cette place sur le Loing disposait d'un château quasiment inexpugnable et se montra fidèle au roi de France. Elle résista héroïquement à un long siège mené par les Anglais de Warwick de juillet à septembre 1427, levé grâce à l'intervention d'une armée conduite par La Hire et Dunois. Néanmoins, investie par trahison en 1431, elle demeura sept ans sous le contrôle d'une garnison anglaise commandée par le redoutable mercenaire François de Surienne. Les succès militaires de Charles VII permirent cependant d'entamer des négociations qui aboutirent en janvier 1438 à un accord («composicion»): selon certaines conditions, dont le versement d'une forte somme, Surienne livrait la ville et le château aux Français et était autoriser à se retirer avec ses troupes. Les dispositions de cet accord furent mises en oeuvre en novembre de la même année sous la supervision de Dunois et de Xaintrailles. Le présent document fait manifestement allusion à cette capitulation. PERSONNAGE SAILLANT DE LA GUERRE DE CENT ANS, JEAN DUNOIS (1402-1468) était le fils adultérin du duc Louis d'Orléans (assassiné en 1407 par le parti des Bourguignons), et devint bientôt une des têtes du parti armagnac. Rangé du côté de Charles VII, il joua un rôle considérable pendant plus de quarante ans à son service puis à celui de Louis XI, remplissant missions diplomatiques et militaires. Il participa ainsi à l'équipée de Jeanne d'Arc, participa aux prises de Chartres (1432) et de Paris (1436), conduisit des armées lors de la reconquête de la Normandie (1449) et celle de la Guyenne (1551). Fait comte de Dunois en 1439 puis comte de Longueville en 1443 - il est la tige des ducs de Longueville -, il s'avéra un des plus fermes soutiens des rois de France à la fin de la guerre de Cent Ans, bien qu'il fût mêlé aux révoltes féodales de la Praguerie (1440) et de la ligue du Bien public (1465). Provenance: collection Alfred SENSIER, n° 431 du catalogue établi par Étienne Charavay, 1878, avec reproduction. - Collection Alfred BOVET, n° 373 du catalogue établi par Étienne Charavay, 1887, avec reproduction p. 140. Joint, 3 manuscrits, soit deux notes modernes, et un document daté de 1568 relatif aux héritiers du sr de Picquigny, à la rente sur l'hôtel de ville et à un ancêtre du poète Alfred de Vigny, le receveur François de Vigny.
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