ORLÉANS (Charles d’). Pièce signée « Charles » en qualité de duc d’Orléans, a vec apostille autographe signée par son général conseiller sur le fait des finances Jean Le Fuzelier, adressée au gouverneur général de ses finances Jehan Le Prestre. Château de Blois, 19 mars 1451 (1450 v.s.). 1 p. in-folio oblong, vestige de sceau armorié de cire rouge sur queue, traces de colle au verso. Mandement de paiement destiné à défrayer son chambellan Antoine de Coignat pour deux voyages effectués par celui-ci auprès du roi Charles VII et de Jean Dunois en février et novembre-décembre 1450 (n.s.). « ... Nous voulons & vous mandons que par nostre amé & feal tresorier et receveur general de nosdtites finances, Jehan Chandon, vous faciez bailler et delivrer à nostre amé & feal conseiller & chambellan messire Anthoine de Coingnat, chevalier, la somme de huit vings huit livres tournois, pour deux voyages par lui faiz par nostre ordonnance & commandement, le premier partant de nostre ville de Brie-Conte-Robert le iiiime jour de novembre mil cccc cinquante pour aler devers monsr le roy à Tours pour certaines nos grans besoingnes et affaires, ouquel voyage il a vacqué par l’espaxe de soixante neuf jours entiers. Et l’autre voyage par lui fait, par nostre ordonnance & commandement, partant de nostre ville de Blois le xviiime jour de fevrier oudit an mil cccc cinquante pour aler devers mondit sr le roy et nostre trescher & feal frere le conte de Dunois audit lieu de Tours, pour le fait de nostre seigneurie d’Ast, ouquel voyage il a vacqué par l’espaxe de quinze jours entiers... » Chef de parti, homme de guerre et un des plus grands poètes français, Charles d’Orléans (1394-1465) vécut une enfance brillante à la Cour lettrée de ses parents Louis d’Orléans et Valentine Visconti, où fréquentaient Eustache Deschamps et Christine de Pisan. Sa vie fut ensuite marquée par des drames successifs : il perdit son père en 1407 (assassiné par les partisans du duc de Bourgogne), sa mère en 1408 et sa première épouse en 1409. Devenu par force et très jeune le chef du parti Armagnac, il mena la lutte contre les Bourguignons, mais ses succès en 1414 furent immédiatement suivis en 1415 par la défaite d’Azincourt où il fut fait prisonnier et emmené en Angleterre. Il y mena une vie austère, pieuse, et y consacra de longues heures à l’écriture poétique qu’il pratiquait depuis l’âge de dix ans. Libéré en 1440 grâce à l’intervention du duc de Bourgogne qui voulait le manipuler, il demeura fidèle à Charles VII et, ruiné par sa rançon, se lança en 1448 dans une expédition militaire en Italie pour tenter de recouvrer le duché d’Asti qu’il tenait de sa mère. L’échec de cette aventure marqua la fin de son rôle politique et il se retira dans ses terres, à Orléans et surtout à Blois, où il poursuivit nonchalamment sa carrière poétique, attirant auprès de lui d’autres hommes de lettres, tels François Villon. Personnage saillant de la Guerre de Cent Ans, le bâtard d’Orléans Jean Dunois (1402-1468) était le demi-frère de Charles d’Orléans : né d’une union adultérine du duc Louis d’Orléans (assassiné en 1407 par le parti des Bourguignons), Jean Dunois devint bientôt une des têtes du parti Armagnac. Pendant plus de quarante ans, il joua un rôle considérable au service de Charles VII puis de Louis XI, remplissant missions diplomatiques et militaires, notamment lors de l’équipée de Jeanne d’Arc.
ORLÉANS (Charles d’). Pièce signée « Charles » en qualité de duc d’Orléans, a vec apostille autographe signée par son général conseiller sur le fait des finances Jean Le Fuzelier, adressée au gouverneur général de ses finances Jehan Le Prestre. Château de Blois, 19 mars 1451 (1450 v.s.). 1 p. in-folio oblong, vestige de sceau armorié de cire rouge sur queue, traces de colle au verso. Mandement de paiement destiné à défrayer son chambellan Antoine de Coignat pour deux voyages effectués par celui-ci auprès du roi Charles VII et de Jean Dunois en février et novembre-décembre 1450 (n.s.). « ... Nous voulons & vous mandons que par nostre amé & feal tresorier et receveur general de nosdtites finances, Jehan Chandon, vous faciez bailler et delivrer à nostre amé & feal conseiller & chambellan messire Anthoine de Coingnat, chevalier, la somme de huit vings huit livres tournois, pour deux voyages par lui faiz par nostre ordonnance & commandement, le premier partant de nostre ville de Brie-Conte-Robert le iiiime jour de novembre mil cccc cinquante pour aler devers monsr le roy à Tours pour certaines nos grans besoingnes et affaires, ouquel voyage il a vacqué par l’espaxe de soixante neuf jours entiers. Et l’autre voyage par lui fait, par nostre ordonnance & commandement, partant de nostre ville de Blois le xviiime jour de fevrier oudit an mil cccc cinquante pour aler devers mondit sr le roy et nostre trescher & feal frere le conte de Dunois audit lieu de Tours, pour le fait de nostre seigneurie d’Ast, ouquel voyage il a vacqué par l’espaxe de quinze jours entiers... » Chef de parti, homme de guerre et un des plus grands poètes français, Charles d’Orléans (1394-1465) vécut une enfance brillante à la Cour lettrée de ses parents Louis d’Orléans et Valentine Visconti, où fréquentaient Eustache Deschamps et Christine de Pisan. Sa vie fut ensuite marquée par des drames successifs : il perdit son père en 1407 (assassiné par les partisans du duc de Bourgogne), sa mère en 1408 et sa première épouse en 1409. Devenu par force et très jeune le chef du parti Armagnac, il mena la lutte contre les Bourguignons, mais ses succès en 1414 furent immédiatement suivis en 1415 par la défaite d’Azincourt où il fut fait prisonnier et emmené en Angleterre. Il y mena une vie austère, pieuse, et y consacra de longues heures à l’écriture poétique qu’il pratiquait depuis l’âge de dix ans. Libéré en 1440 grâce à l’intervention du duc de Bourgogne qui voulait le manipuler, il demeura fidèle à Charles VII et, ruiné par sa rançon, se lança en 1448 dans une expédition militaire en Italie pour tenter de recouvrer le duché d’Asti qu’il tenait de sa mère. L’échec de cette aventure marqua la fin de son rôle politique et il se retira dans ses terres, à Orléans et surtout à Blois, où il poursuivit nonchalamment sa carrière poétique, attirant auprès de lui d’autres hommes de lettres, tels François Villon. Personnage saillant de la Guerre de Cent Ans, le bâtard d’Orléans Jean Dunois (1402-1468) était le demi-frère de Charles d’Orléans : né d’une union adultérine du duc Louis d’Orléans (assassiné en 1407 par le parti des Bourguignons), Jean Dunois devint bientôt une des têtes du parti Armagnac. Pendant plus de quarante ans, il joua un rôle considérable au service de Charles VII puis de Louis XI, remplissant missions diplomatiques et militaires, notamment lors de l’équipée de Jeanne d’Arc.
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