Gustave MOREAU (Paris, 1826 - 1898) Le Poète persan, vers 1886 Aquarelle gouachée, plume et encre brune, crayon noir sur papier crème. Signée en bas gauche : « – Gustave Moreau – ». 36,5 x 16,4 cm Provenance : - Ancienne collection Antony Roux (acquis auprès de l’artiste). - Vente Antony Roux, Paris, galerie Georges Petit, les 19-20 mai 1914 (n° 99, adjugé 3650 francs à Georges Petit). - Ancienne collection Chabrol. - Vente anonyme, Me Le Floch, Saint-Cloud, 12 octobre 2015, n° 48. Bibliographie : - Ary Renan Gustave Moreau 1826-1898, Paris, Éditions de la Gazette des Beaux-Arts, 1900, p. 33 (édition en volume de la suite d’articles parus en 1899 dans le périodique). - Gustave Larroumet, Derniers portraits, Paris, 1904, p. 247. - Seymour de Ricci, « La Vente Antony Roux », - Gil Blas, 20 mai 1914, p. 2. - L.R., « Notes d’un curieux. Vente Antony Roux », Le Gaulois, 20 mai 1914, p. 4. - Valmont, « Les Grandes ventes », Le Figaro, 20 mai 1914, p. 6. - « Collection Antony Roux », Chronique des arts et de la curiosité, 23 mai 1914, p. 168. - Ragnar von Holten, L’Art fantastique de Gustave Moreau Paris, 1960, non paginé. - Ragnar von Holten, Gustave Moreau cat. exp. , Paris, musée du Louvre, 1961, p. 22. - Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau with a catalogue of the finished paintings, watercolors and drawings, Boston, New York Graphic Society, 1976, n° 346, p. 357, reproduit. - Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau monographie et nouveau catalogue de l’œuvre achevé, Courbevoie, ACR, 1998, n° 385, p. 397 reproduit. - Geneviève Lacambre, Gustave Moreau cat. exp. , Paris, Grand Palais, 1998, p. 271. Gustave Moreau suit l’enseignement de Picot de 1844 à 1846. Il intègre l’École des Beaux-Arts mais la quitte en 1849 après avoir échoué deux fois au Prix de Rome. Son amitié avec Théodore Chassériau se double d’une influence essentielle. En 1852, ses parents acquièrent la maison de la rue de La Rochefoucauld qui deviendra son atelier puis le musée qu’il lèguera à l’État pour conserver et exposer le travail de toute une vie. Durant près de cinquante ans, Moreau constitue une œuvre unique par sa cohérence thématique et picturale. Admiré par la génération symboliste - autant par les peintres que les poètes - Gustave Moreau laisse le souvenir d’un professeur exceptionnel à ses élèves Desvallières, Matisse ou Rouault. Imprégnée de mythologie et de rêves, l’œuvre de Gustave Moreau reste une inspiration essentielle pour nombre de créateurs du XXe siècle. En 1912, André Breton sera marqué par sa visite à l’atelier du peintre. Fasciné par l’Orient, Gustave Moreau s’inspire de formes de toutes origines propices au rêve. Moreau se libère de l’archéologie pour arriver à un Orient imaginaire et éclectique très éloigné de l’orientalisme académique. Les motifs inspirés de l’Inde, de la Perse et du monde arabe, mais aussi de la Grèce et des contrées bibliques, fusionnent dans une vision exotique personnelle. Plusieurs œuvres sont cependant spécifiquement indiquées par l’artiste comme inspirées par la culture persane. En 1866, le peintre expose une Péri, projet d’éventail, dont on retrouvera le motif plusieurs fois. Vers 1886, Moreau réalise deux aquarelles, intitulées Le Poète persan, l’une de grand format, exposée chez Goupil (Pierre-Louis Mathieu, op. cit., n° 384), et la nôtre, très différente. Gustave Moreau adopte ici un format étiré en hauteur. Le poète à cheval, coiffé d’une sorte de tiare papale, dialogue avec l’ange de l’inspiration, dont les ailes orangées se détachent sur un ciel nocturne. La composition ascensionnelle ajoute un caractère mystique prononcé. L’artiste y conjugue la subtilité et le raffinement inspirés par les miniatures persanes à l’illustration d’un thème qui lui est cher, celui de l’inspiration poétique. La provenance remarquable de cette feuille la rend d’autant plus précieuse. Elle fut acquise auprès de l’artiste par Antony Roux (1833-1913), l’un des principaux mécènes du peintre. L’amateur marseillais fut le command
Gustave MOREAU (Paris, 1826 - 1898) Le Poète persan, vers 1886 Aquarelle gouachée, plume et encre brune, crayon noir sur papier crème. Signée en bas gauche : « – Gustave Moreau – ». 36,5 x 16,4 cm Provenance : - Ancienne collection Antony Roux (acquis auprès de l’artiste). - Vente Antony Roux, Paris, galerie Georges Petit, les 19-20 mai 1914 (n° 99, adjugé 3650 francs à Georges Petit). - Ancienne collection Chabrol. - Vente anonyme, Me Le Floch, Saint-Cloud, 12 octobre 2015, n° 48. Bibliographie : - Ary Renan Gustave Moreau 1826-1898, Paris, Éditions de la Gazette des Beaux-Arts, 1900, p. 33 (édition en volume de la suite d’articles parus en 1899 dans le périodique). - Gustave Larroumet, Derniers portraits, Paris, 1904, p. 247. - Seymour de Ricci, « La Vente Antony Roux », - Gil Blas, 20 mai 1914, p. 2. - L.R., « Notes d’un curieux. Vente Antony Roux », Le Gaulois, 20 mai 1914, p. 4. - Valmont, « Les Grandes ventes », Le Figaro, 20 mai 1914, p. 6. - « Collection Antony Roux », Chronique des arts et de la curiosité, 23 mai 1914, p. 168. - Ragnar von Holten, L’Art fantastique de Gustave Moreau Paris, 1960, non paginé. - Ragnar von Holten, Gustave Moreau cat. exp. , Paris, musée du Louvre, 1961, p. 22. - Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau with a catalogue of the finished paintings, watercolors and drawings, Boston, New York Graphic Society, 1976, n° 346, p. 357, reproduit. - Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau monographie et nouveau catalogue de l’œuvre achevé, Courbevoie, ACR, 1998, n° 385, p. 397 reproduit. - Geneviève Lacambre, Gustave Moreau cat. exp. , Paris, Grand Palais, 1998, p. 271. Gustave Moreau suit l’enseignement de Picot de 1844 à 1846. Il intègre l’École des Beaux-Arts mais la quitte en 1849 après avoir échoué deux fois au Prix de Rome. Son amitié avec Théodore Chassériau se double d’une influence essentielle. En 1852, ses parents acquièrent la maison de la rue de La Rochefoucauld qui deviendra son atelier puis le musée qu’il lèguera à l’État pour conserver et exposer le travail de toute une vie. Durant près de cinquante ans, Moreau constitue une œuvre unique par sa cohérence thématique et picturale. Admiré par la génération symboliste - autant par les peintres que les poètes - Gustave Moreau laisse le souvenir d’un professeur exceptionnel à ses élèves Desvallières, Matisse ou Rouault. Imprégnée de mythologie et de rêves, l’œuvre de Gustave Moreau reste une inspiration essentielle pour nombre de créateurs du XXe siècle. En 1912, André Breton sera marqué par sa visite à l’atelier du peintre. Fasciné par l’Orient, Gustave Moreau s’inspire de formes de toutes origines propices au rêve. Moreau se libère de l’archéologie pour arriver à un Orient imaginaire et éclectique très éloigné de l’orientalisme académique. Les motifs inspirés de l’Inde, de la Perse et du monde arabe, mais aussi de la Grèce et des contrées bibliques, fusionnent dans une vision exotique personnelle. Plusieurs œuvres sont cependant spécifiquement indiquées par l’artiste comme inspirées par la culture persane. En 1866, le peintre expose une Péri, projet d’éventail, dont on retrouvera le motif plusieurs fois. Vers 1886, Moreau réalise deux aquarelles, intitulées Le Poète persan, l’une de grand format, exposée chez Goupil (Pierre-Louis Mathieu, op. cit., n° 384), et la nôtre, très différente. Gustave Moreau adopte ici un format étiré en hauteur. Le poète à cheval, coiffé d’une sorte de tiare papale, dialogue avec l’ange de l’inspiration, dont les ailes orangées se détachent sur un ciel nocturne. La composition ascensionnelle ajoute un caractère mystique prononcé. L’artiste y conjugue la subtilité et le raffinement inspirés par les miniatures persanes à l’illustration d’un thème qui lui est cher, celui de l’inspiration poétique. La provenance remarquable de cette feuille la rend d’autant plus précieuse. Elle fut acquise auprès de l’artiste par Antony Roux (1833-1913), l’un des principaux mécènes du peintre. L’amateur marseillais fut le command
Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!
Be notified automatically about new items in upcoming auctions.
Create an alert