Peu de châssis d'origine américaine trouvaient l'occasion de se voir carrosser en France, face à la concurrence directe des marques de prestige locales qu'étaient alors Hispano-Suiza, Delage, Bugatti ou Avion-Voisin. Seuls quelques grands noms de l'industrie américaine parvinrent à trouver le chemin de la vieille europe, dont Duesenberg, Cadillac, ou Packard. La période qui court de la fin de la guerre en 1918 à la fin des années trente voit la carrosserie française prendre une place prépondérante dans le monde. Disposer d'un châssis de luxe était un détail qui plaçait dans la bourgeoisie comme dans l'aristocratie, mais le faire équiper d'une carrosserie unique réalisée par Kellner, Labourdette, Franay ou Saoutchik, apportait une aura supplémentaire et incontournable à l'équipage ainsi constitué. En ce qui concerne l'aspect mécanique, il s’agit d’une Packard Eight 36cv du type 904. Le châssis est doté de l’empattement long (Long Weel base)de 3,68 mètres, qui confère à la voiture un gabarit impressionnant, soit 5,70 mètres de longueur. Le numéro de série du châssis est 193347. Sous le long capot, ronronne un bloc moteur en fonte de huit cylindres en ligne à soupapes latérales, de 6 300 cm3 (88,9 mm x 127 mm). Il est alimenté par un carburateur de marque Zénith. Les 110 ch qu’il développe à 3000 tr/mn emmènent la belle américaine à 128 km/h malgré son poids de presque deux tonnes. La boîte de vitesses possède trois rapports et les freins sont à tambours sur les quatre roues, à commande par câbles. La commande de direction agit sur un boîtier à vis et secteur. La suspension est assurée par quatre ressorts semi-elliptiques. La voiture fut probablement commandée en 1931 au carrossier Marius Franay par son altesse royale Maria-Isabel-Joséphina-Magdalena-Théodora Gonzalez de Olanetta e Ibaretta, Vicomtesse de Los Antrines, Marquise de Valterrazo, et Duchesse de Montpensier par alliance (cousine par alliance du Roi d’Espagne Alphonse XIII). Le châssis avait été commandé quelques mois plus tôt aux Etablissements Barbezat, l’importateur français de la marque, installé sur les quais à Boulogne-sur-Seine. Le carrossier Jean-Baptiste Franay s'était installé à son compte en 1903. C’est son fils Marius qui lui succéda à partir de 1922. Il carrossait des châssis de prestige et disposait dans les années trente d'une large et excellente réputation auprès des élites européennes, que ses nombreux prix lors des concours d'élégance ne peuvent que souligner. Son activité cessa en 1955 avec comme ultime réalisation, la limousine présidentielle Citroën 15-Six pour René Cotty. Il s'adonna ensuite à sa seconde passion, le cinématographe, puisqu'il possédait les laboratoires LTC Franay à Boulogne-Billancourt. La carrosserie de notre superbe automobile est de type coupé-chauffeur. C'est à dire que la partie destinée au propriétaire est fermée tandis que la partie dévolue au chauffeur n'est couverte que par un tendelet en cuir (encore d’origine) escamotable dans le pavillon de l'habitacle. La structure de la carrosserie est réalisée telle une charpente en bois, recouverte de tôles d'acier formées à la main. A la proue, la calandre spécifique à la marque est protégée par un épais pare-choc bi-lame. Contrairement à l'habitude de l'époque, toutes les portières s'ouvrent de façon moderne et sécuritaire, d'arrière en avant, grâce à des charniéres integrées à ouvertures totales, les 4 vitres à manivelle disposent d’un mecanisme à crémaillére. Les jantes sont équipées de flasques pleines comportant le blason de la marque Packard. Le pare-brise plat et incliné est constitué de deux partie dont la supérieur orientable. Le toit tôlé de l'habitacle est recouvert d'un habillage extérieur en cuir noir. A l'arrière du coupé-chauffeur, un porte-malle escamotable semble inviter aux voyages aux longs cours. Il dispose de sa malle de voyage à la mesure. La carrosserie de ce coupé chauffeur est aujourd'hui intégralement noire, tandis qu’elle était à l’origine de couleur brun
Peu de châssis d'origine américaine trouvaient l'occasion de se voir carrosser en France, face à la concurrence directe des marques de prestige locales qu'étaient alors Hispano-Suiza, Delage, Bugatti ou Avion-Voisin. Seuls quelques grands noms de l'industrie américaine parvinrent à trouver le chemin de la vieille europe, dont Duesenberg, Cadillac, ou Packard. La période qui court de la fin de la guerre en 1918 à la fin des années trente voit la carrosserie française prendre une place prépondérante dans le monde. Disposer d'un châssis de luxe était un détail qui plaçait dans la bourgeoisie comme dans l'aristocratie, mais le faire équiper d'une carrosserie unique réalisée par Kellner, Labourdette, Franay ou Saoutchik, apportait une aura supplémentaire et incontournable à l'équipage ainsi constitué. En ce qui concerne l'aspect mécanique, il s’agit d’une Packard Eight 36cv du type 904. Le châssis est doté de l’empattement long (Long Weel base)de 3,68 mètres, qui confère à la voiture un gabarit impressionnant, soit 5,70 mètres de longueur. Le numéro de série du châssis est 193347. Sous le long capot, ronronne un bloc moteur en fonte de huit cylindres en ligne à soupapes latérales, de 6 300 cm3 (88,9 mm x 127 mm). Il est alimenté par un carburateur de marque Zénith. Les 110 ch qu’il développe à 3000 tr/mn emmènent la belle américaine à 128 km/h malgré son poids de presque deux tonnes. La boîte de vitesses possède trois rapports et les freins sont à tambours sur les quatre roues, à commande par câbles. La commande de direction agit sur un boîtier à vis et secteur. La suspension est assurée par quatre ressorts semi-elliptiques. La voiture fut probablement commandée en 1931 au carrossier Marius Franay par son altesse royale Maria-Isabel-Joséphina-Magdalena-Théodora Gonzalez de Olanetta e Ibaretta, Vicomtesse de Los Antrines, Marquise de Valterrazo, et Duchesse de Montpensier par alliance (cousine par alliance du Roi d’Espagne Alphonse XIII). Le châssis avait été commandé quelques mois plus tôt aux Etablissements Barbezat, l’importateur français de la marque, installé sur les quais à Boulogne-sur-Seine. Le carrossier Jean-Baptiste Franay s'était installé à son compte en 1903. C’est son fils Marius qui lui succéda à partir de 1922. Il carrossait des châssis de prestige et disposait dans les années trente d'une large et excellente réputation auprès des élites européennes, que ses nombreux prix lors des concours d'élégance ne peuvent que souligner. Son activité cessa en 1955 avec comme ultime réalisation, la limousine présidentielle Citroën 15-Six pour René Cotty. Il s'adonna ensuite à sa seconde passion, le cinématographe, puisqu'il possédait les laboratoires LTC Franay à Boulogne-Billancourt. La carrosserie de notre superbe automobile est de type coupé-chauffeur. C'est à dire que la partie destinée au propriétaire est fermée tandis que la partie dévolue au chauffeur n'est couverte que par un tendelet en cuir (encore d’origine) escamotable dans le pavillon de l'habitacle. La structure de la carrosserie est réalisée telle une charpente en bois, recouverte de tôles d'acier formées à la main. A la proue, la calandre spécifique à la marque est protégée par un épais pare-choc bi-lame. Contrairement à l'habitude de l'époque, toutes les portières s'ouvrent de façon moderne et sécuritaire, d'arrière en avant, grâce à des charniéres integrées à ouvertures totales, les 4 vitres à manivelle disposent d’un mecanisme à crémaillére. Les jantes sont équipées de flasques pleines comportant le blason de la marque Packard. Le pare-brise plat et incliné est constitué de deux partie dont la supérieur orientable. Le toit tôlé de l'habitacle est recouvert d'un habillage extérieur en cuir noir. A l'arrière du coupé-chauffeur, un porte-malle escamotable semble inviter aux voyages aux longs cours. Il dispose de sa malle de voyage à la mesure. La carrosserie de ce coupé chauffeur est aujourd'hui intégralement noire, tandis qu’elle était à l’origine de couleur brun
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