STRADA (Flaminio). Histoire de la guerre de Flandre. Mis en françois par P. Du-Ryer. Paris, Augustin Courbé, 1650-1654. 2 volumes in-folio (391 x 262 mm), maroquin rouge, décor à la Du Seuil avec fleurs de lis aux angles, armoiries au centre, dos orné de fleurs de lis, coupes ornées, roulette intérieure, tranches dorées, étuis modernes de maroquin rouge gainés de maroquin vert (Reliure de l'époque). Seconde édition, revue et augmentée, de la traduction de Pierre Du Ryer. Ouvrage célèbre, cette histoire de la guerre de Quatre-Vingts Ans écrite par le jésuite Famiano Strada (1572-1669), à la demande et à la louange des Farnèse, couvre la période de 1555 à 1590. Elle se compose de trois décades dont la dernière ne vit jamais le jour, sa publication ayant été empêchée, dit-on, par volonté de la cour d'Espagne. Composée en latin, l'histoire de Strada parut d'abord à Rome en 1632-1647, sous le titre De bello belgico, et fut ensuite traduite en de nombreuses langues européennes. Cette édition, la seconde publiée par Augustin Courbé, après celle de 1644-1649, est ornée d'une grande vignette gravée par Daret sur les titres et de quatorze portraits à mi-page gravés en taille-douce, ainsi que de jolis bandeaux, culs-de-lampe et lettrines gravés sur bois. Précieux exemplaire en grand papier dans une magnifique reliure à la Du Seuil aux armes de la Grande Mademoiselle. Anne-Marie-Louise d'Orléans (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, était duchesse de Montpensier, dauphine d'Auvergne, comtesse d'Eu et de Mortain, princesse de Joinville et de Dombes. Fille de Gaston d'Orléans et de Marie de Bourbon, petite-fille d'Henri IV et cousine germaine de Louis XIV, elle représente dès sa naissance le plus riche parti d'Europe. Ambitieuse, elle caresse un temps l'espoir d'épouser son royal cousin, mais tous les mariages qu'elle envisage échouent. En 1651, elle soutient Condé lors de la Fronde et dut se retirer sur ses terres de Saint-Fargeau pour ne reparaître à la cour qu'en 1657. Elle s'éprit alors du marquis de Puyghillem, futur duc de Lauzun, qu'elle finit par épouser secrètement en 1657. « Sa bibliothèque a trait, en grande partie, à l'histoire de France, pour laquelle la princesse avait un goût marqué », indique Quentin Bauchart. Sur les quatre-vingts ouvrages de sa bibliothèque que cite le bibliographe (celui-ci est du nombre), plus de soixante se trouvent aujourd'hui dans les collections publiques – à Paris, à Compiègne ou à Rouen pour la plupart. À sa mort, la Grande Mademoiselle choisit comme légataire universel son cousin Philippe Ier d'Orléans (1640-1701), dit Monsieur, le fils cadet de Louis XIII, transférant ainsi avec de nombreux titres et biens le duché de Montpensier à la quatrième maison d'Orléans. L'exemplaire est ainsi passé dans la bibliothèque de Philippe II d'Orléans (1674-1723), dit le Régent, duc de Chartres, puis à la mort de son père en 1701, duc d'Orléans, de Valois, de Nemours et de Montpensier, avec cachet ex-libris aux armes des ducs d'Orléans sur les titres et à la p. 61 des deux volumes. Des bibliothèques du prince Sigismond Radziwill (vente I à Paris, 22 janvier 1866, lot 1507) et Mortimer L. Schiff (ex-libris, vente III à Londres, 23 mars 1938, lot 2201). En 1910, la librairie J. Pearson & Co. de Londres avait présenté notre exemplaire (cat. Two hundred books from the libraries of the world's greatest book collectors, n°68) accompagné de l'Histoire des guerres civiles de France de Davila (Paris, Rocolet, 1657), ce dernier dans une reliure aux armes de la duchesse de Montpensier en tout point semblable au Strada. La notice indiquait : « Superb copies printed on large paper, and magnificently bound by Boyet. There is scarcely any rarer or more esteemed provenance than that of the Duchesse de Montpensier [...]. These four splendid volumes are without doubt the finest examples of this famous woman's library that can ever occur for sale ». Les deux ouvrages n'étaient cependant déjà plus ensemble en 1866 lors de la ve
STRADA (Flaminio). Histoire de la guerre de Flandre. Mis en françois par P. Du-Ryer. Paris, Augustin Courbé, 1650-1654. 2 volumes in-folio (391 x 262 mm), maroquin rouge, décor à la Du Seuil avec fleurs de lis aux angles, armoiries au centre, dos orné de fleurs de lis, coupes ornées, roulette intérieure, tranches dorées, étuis modernes de maroquin rouge gainés de maroquin vert (Reliure de l'époque). Seconde édition, revue et augmentée, de la traduction de Pierre Du Ryer. Ouvrage célèbre, cette histoire de la guerre de Quatre-Vingts Ans écrite par le jésuite Famiano Strada (1572-1669), à la demande et à la louange des Farnèse, couvre la période de 1555 à 1590. Elle se compose de trois décades dont la dernière ne vit jamais le jour, sa publication ayant été empêchée, dit-on, par volonté de la cour d'Espagne. Composée en latin, l'histoire de Strada parut d'abord à Rome en 1632-1647, sous le titre De bello belgico, et fut ensuite traduite en de nombreuses langues européennes. Cette édition, la seconde publiée par Augustin Courbé, après celle de 1644-1649, est ornée d'une grande vignette gravée par Daret sur les titres et de quatorze portraits à mi-page gravés en taille-douce, ainsi que de jolis bandeaux, culs-de-lampe et lettrines gravés sur bois. Précieux exemplaire en grand papier dans une magnifique reliure à la Du Seuil aux armes de la Grande Mademoiselle. Anne-Marie-Louise d'Orléans (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, était duchesse de Montpensier, dauphine d'Auvergne, comtesse d'Eu et de Mortain, princesse de Joinville et de Dombes. Fille de Gaston d'Orléans et de Marie de Bourbon, petite-fille d'Henri IV et cousine germaine de Louis XIV, elle représente dès sa naissance le plus riche parti d'Europe. Ambitieuse, elle caresse un temps l'espoir d'épouser son royal cousin, mais tous les mariages qu'elle envisage échouent. En 1651, elle soutient Condé lors de la Fronde et dut se retirer sur ses terres de Saint-Fargeau pour ne reparaître à la cour qu'en 1657. Elle s'éprit alors du marquis de Puyghillem, futur duc de Lauzun, qu'elle finit par épouser secrètement en 1657. « Sa bibliothèque a trait, en grande partie, à l'histoire de France, pour laquelle la princesse avait un goût marqué », indique Quentin Bauchart. Sur les quatre-vingts ouvrages de sa bibliothèque que cite le bibliographe (celui-ci est du nombre), plus de soixante se trouvent aujourd'hui dans les collections publiques – à Paris, à Compiègne ou à Rouen pour la plupart. À sa mort, la Grande Mademoiselle choisit comme légataire universel son cousin Philippe Ier d'Orléans (1640-1701), dit Monsieur, le fils cadet de Louis XIII, transférant ainsi avec de nombreux titres et biens le duché de Montpensier à la quatrième maison d'Orléans. L'exemplaire est ainsi passé dans la bibliothèque de Philippe II d'Orléans (1674-1723), dit le Régent, duc de Chartres, puis à la mort de son père en 1701, duc d'Orléans, de Valois, de Nemours et de Montpensier, avec cachet ex-libris aux armes des ducs d'Orléans sur les titres et à la p. 61 des deux volumes. Des bibliothèques du prince Sigismond Radziwill (vente I à Paris, 22 janvier 1866, lot 1507) et Mortimer L. Schiff (ex-libris, vente III à Londres, 23 mars 1938, lot 2201). En 1910, la librairie J. Pearson & Co. de Londres avait présenté notre exemplaire (cat. Two hundred books from the libraries of the world's greatest book collectors, n°68) accompagné de l'Histoire des guerres civiles de France de Davila (Paris, Rocolet, 1657), ce dernier dans une reliure aux armes de la duchesse de Montpensier en tout point semblable au Strada. La notice indiquait : « Superb copies printed on large paper, and magnificently bound by Boyet. There is scarcely any rarer or more esteemed provenance than that of the Duchesse de Montpensier [...]. These four splendid volumes are without doubt the finest examples of this famous woman's library that can ever occur for sale ». Les deux ouvrages n'étaient cependant déjà plus ensemble en 1866 lors de la ve
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