CHAPPE D'AUTEROCHE (Jean). Voyage en Sibérie, fait par ordre du Roi en 1761. Paris, Debure, 1768. 4 volumes in-4, dont l'atlas, veau porphyre, triple filet doré, dos orné, pièces de titre et de tomaison vertes, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Reliure de l'époque). Édition originale de ce somptueux voyage en Russie, en Sibérie et au Kamtchatka. Les trois volumes de texte sont illustrés d'un frontispice et 56 planches hors texte vues, scènes de genre et d'intérieur, statues, etc., dessinées par Jean-Baptiste Le Prince Moreau le Jeune et Caresme de Fécamp et gravés sur cuivre par divers artistes, plus un tableau hors texte. L'atlas contient un beau frontispice gravé par Tilliard d'après Le Prince et 30 grandes planches, certaines repliées, comprenant plusieurs cartes, plans et coupes, emplacement des gisements et mines, plans de mines, planisphère, etc. « Cet atlas détaché est devenu rare, écrit Boucher de La Richarderie, parce que les cuivres en ont été volés à M. De Bure il y a plusieurs années ». Le voyage entrepris par l'astronome Jean Chappe, dit l'abbé Chappe d'Auteroche (1728-1769), était principalement consacré aux observations astronomiques, à la recherche de minéraux et aux nivellements des terrains. « Sa relation néanmoins, écrit Boucher de La Richarderie, renferme des notions assez curieuses sur le génie des Russes en général, la forme de leur éducation, leurs progrès dans les sciences et les arts, la population du pays, le commerce, la marine et les armées de cette puissance. » Selon Claude de Grève, elle est même « fort riche en choses vues, depuis les bains publics jusqu'aux coutumes pascales, et il offre une des premières descriptions de la Sibérie ». La critique du despotisme russe qu'on trouve dans l'ouvrage provoqua l'ire de Catherine II – à laquelle on a attribué la virulente réfutation de l'ouvrage donnée en 1771 sous le titre d'Antidote, ou Examen du mauvais livre superbement imprimé intitulé Voyage en Sibérie ; mais aussi de ceux des philosophes français qui se faisaient les défenseurs du despotisme éclairé. Séduisant exemplaire, grand de marges et très bien conservé, dans une belle reliure de l'époque. Habiles et discrètes restaurations à la reliure. Hill, nº277 – Boucher de La Richarderie, V, 448 – C. de Grève, Le Voyage en Russie, p. 1239 – Cohen I, 225 (collation erronée) – Rahir : Bibliothèque de l'amateur, 364.
CHAPPE D'AUTEROCHE (Jean). Voyage en Sibérie, fait par ordre du Roi en 1761. Paris, Debure, 1768. 4 volumes in-4, dont l'atlas, veau porphyre, triple filet doré, dos orné, pièces de titre et de tomaison vertes, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Reliure de l'époque). Édition originale de ce somptueux voyage en Russie, en Sibérie et au Kamtchatka. Les trois volumes de texte sont illustrés d'un frontispice et 56 planches hors texte vues, scènes de genre et d'intérieur, statues, etc., dessinées par Jean-Baptiste Le Prince Moreau le Jeune et Caresme de Fécamp et gravés sur cuivre par divers artistes, plus un tableau hors texte. L'atlas contient un beau frontispice gravé par Tilliard d'après Le Prince et 30 grandes planches, certaines repliées, comprenant plusieurs cartes, plans et coupes, emplacement des gisements et mines, plans de mines, planisphère, etc. « Cet atlas détaché est devenu rare, écrit Boucher de La Richarderie, parce que les cuivres en ont été volés à M. De Bure il y a plusieurs années ». Le voyage entrepris par l'astronome Jean Chappe, dit l'abbé Chappe d'Auteroche (1728-1769), était principalement consacré aux observations astronomiques, à la recherche de minéraux et aux nivellements des terrains. « Sa relation néanmoins, écrit Boucher de La Richarderie, renferme des notions assez curieuses sur le génie des Russes en général, la forme de leur éducation, leurs progrès dans les sciences et les arts, la population du pays, le commerce, la marine et les armées de cette puissance. » Selon Claude de Grève, elle est même « fort riche en choses vues, depuis les bains publics jusqu'aux coutumes pascales, et il offre une des premières descriptions de la Sibérie ». La critique du despotisme russe qu'on trouve dans l'ouvrage provoqua l'ire de Catherine II – à laquelle on a attribué la virulente réfutation de l'ouvrage donnée en 1771 sous le titre d'Antidote, ou Examen du mauvais livre superbement imprimé intitulé Voyage en Sibérie ; mais aussi de ceux des philosophes français qui se faisaient les défenseurs du despotisme éclairé. Séduisant exemplaire, grand de marges et très bien conservé, dans une belle reliure de l'époque. Habiles et discrètes restaurations à la reliure. Hill, nº277 – Boucher de La Richarderie, V, 448 – C. de Grève, Le Voyage en Russie, p. 1239 – Cohen I, 225 (collation erronée) – Rahir : Bibliothèque de l'amateur, 364.
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