André JOLIVET. Manuscrit musical autographe signé, Sonate pour piano [n° 1, K118], 1945 ; cahier in-fol., avec 1 f. de titre et 33 pages (plus une biffée). Intéressant manuscrit de la Première Sonate pour piano, présentant d'importants remaniements. La Sonate est divisée en 3 mouvements : [I] Allegro, [II] Molto lento et [III] Largo - Allegro ritmico. Composée en 1945, elle fut créée à l'École normale de musique, lors d'un concert du Triptyque, le 27 janvier 1947, par Yvette Grimaud. Lors de sa publication par Universal Edition, en 1951, Jolivet y inscrira cette dédicace : « À la mémoire de Béla Bartók ». Dans une notice sur sa Sonate, Jolivet indique : « J'ai voulu inclure un certain nombre de procédés sonores ou rythmiques ou d'effets de résonance qui formaient la trame de Mana (écrit il y a dix ans), dans un discours rigoureusement développé (étayé dans le premier mouvement sur la forme sonate, dans le troisième sous la forme rondeau). [...] Réaliser un long discours dans l'atonal en des phrases mélodiques s'articulant sur de clairs appuis harmoniques. Utiliser des modes, non pas tellement pour eux-mêmes mais pour mieux ménager l'entrée de certaines notes-pivots extérieures au mode ». Citons également ce qu'il déclare à Antoine Goléa : « Si ma Première Sonate pour piano tente une synthèse, c'est celle de mes innovations pianistiques de Mana et d'une écriture en apparence néoclassique. Si vous regardez la partition de cette sonate, elle ne paraît pas différer au premier abord de l'aspect d'un prélude de Bach ou de l'opus 111 de Beethoven, et pourtant le résultat sonore en est très différent. Je l'ai écrite comme exercice préparatoire à la composition d'un concerto de piano. J'y ai tenu compte, au point de vue formel, du travail d'analyse que j'avais fait des sonates de Beethoven pour écrire le livre que je lui ai consacré. Si l'œuvre est dédiée à la mémoire de Béla Bartók c'est que dans cette sonate les rapports établis entre les notes découlent des propres recherches du compositeur hongrois ». (8e Entretien avec Antoine Goléa, in Écrits). Manuscrit mis au net à l'encre noire, sur papier à 12 lignes, écrit recto-verso, en un cahier cousu. Jolivet a ajouté quelques annotations au crayon ; des doigtés ont été notés au crayon (par Yvette Grimaud ?). Il porte la trace d'importants remaniements : de nombreuses mesures ont été biffées ; dans le 1er mouvement, les dernières mesures de la page 10 ont été occultées par une collette, et les 3 feuillets suivants ont été coupés et remplacés par un feuillet double paginé 11 à 13 ; d'autres collettes occultent plusieurs mesures du 2e mouvement ; de même pour le dernier mouvement, où de nombreuses mesures ont été également rayées, où une collette recouvre presque entièrement la page 32, entièrement réécrite ; au verso, ainsi que l'avant-dernière page (anciennement 36) est entièrement biffée. Il porte les cachets de dépôt à la SACEM, le 25 octobre 1954. On joint : 5 feuillets de brouillons et esquisses autographes au crayon ; la reprographie d'une copie manuscrite (49 p.), où Jolivet a porté ses corrections (nombreuses mesures biffées), et a collé sur l'ancienne version les pages 16 à 19 autographes, ainsi que d'autres collettes autographes (pages 38, 41 et 47) ; les 3 feuillets supprimés du manuscrit autographe (pages 11 à 16), les 3 feuillets supprimés de la copie (pages 19-24), plus 3 feuillets de la reprographie. Bibl. : Kayas, p. 363-367.
André JOLIVET. Manuscrit musical autographe signé, Sonate pour piano [n° 1, K118], 1945 ; cahier in-fol., avec 1 f. de titre et 33 pages (plus une biffée). Intéressant manuscrit de la Première Sonate pour piano, présentant d'importants remaniements. La Sonate est divisée en 3 mouvements : [I] Allegro, [II] Molto lento et [III] Largo - Allegro ritmico. Composée en 1945, elle fut créée à l'École normale de musique, lors d'un concert du Triptyque, le 27 janvier 1947, par Yvette Grimaud. Lors de sa publication par Universal Edition, en 1951, Jolivet y inscrira cette dédicace : « À la mémoire de Béla Bartók ». Dans une notice sur sa Sonate, Jolivet indique : « J'ai voulu inclure un certain nombre de procédés sonores ou rythmiques ou d'effets de résonance qui formaient la trame de Mana (écrit il y a dix ans), dans un discours rigoureusement développé (étayé dans le premier mouvement sur la forme sonate, dans le troisième sous la forme rondeau). [...] Réaliser un long discours dans l'atonal en des phrases mélodiques s'articulant sur de clairs appuis harmoniques. Utiliser des modes, non pas tellement pour eux-mêmes mais pour mieux ménager l'entrée de certaines notes-pivots extérieures au mode ». Citons également ce qu'il déclare à Antoine Goléa : « Si ma Première Sonate pour piano tente une synthèse, c'est celle de mes innovations pianistiques de Mana et d'une écriture en apparence néoclassique. Si vous regardez la partition de cette sonate, elle ne paraît pas différer au premier abord de l'aspect d'un prélude de Bach ou de l'opus 111 de Beethoven, et pourtant le résultat sonore en est très différent. Je l'ai écrite comme exercice préparatoire à la composition d'un concerto de piano. J'y ai tenu compte, au point de vue formel, du travail d'analyse que j'avais fait des sonates de Beethoven pour écrire le livre que je lui ai consacré. Si l'œuvre est dédiée à la mémoire de Béla Bartók c'est que dans cette sonate les rapports établis entre les notes découlent des propres recherches du compositeur hongrois ». (8e Entretien avec Antoine Goléa, in Écrits). Manuscrit mis au net à l'encre noire, sur papier à 12 lignes, écrit recto-verso, en un cahier cousu. Jolivet a ajouté quelques annotations au crayon ; des doigtés ont été notés au crayon (par Yvette Grimaud ?). Il porte la trace d'importants remaniements : de nombreuses mesures ont été biffées ; dans le 1er mouvement, les dernières mesures de la page 10 ont été occultées par une collette, et les 3 feuillets suivants ont été coupés et remplacés par un feuillet double paginé 11 à 13 ; d'autres collettes occultent plusieurs mesures du 2e mouvement ; de même pour le dernier mouvement, où de nombreuses mesures ont été également rayées, où une collette recouvre presque entièrement la page 32, entièrement réécrite ; au verso, ainsi que l'avant-dernière page (anciennement 36) est entièrement biffée. Il porte les cachets de dépôt à la SACEM, le 25 octobre 1954. On joint : 5 feuillets de brouillons et esquisses autographes au crayon ; la reprographie d'une copie manuscrite (49 p.), où Jolivet a porté ses corrections (nombreuses mesures biffées), et a collé sur l'ancienne version les pages 16 à 19 autographes, ainsi que d'autres collettes autographes (pages 38, 41 et 47) ; les 3 feuillets supprimés du manuscrit autographe (pages 11 à 16), les 3 feuillets supprimés de la copie (pages 19-24), plus 3 feuillets de la reprographie. Bibl. : Kayas, p. 363-367.
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