Beschreibung:

VICTOR HUGO Lettre autographe signée "Victor M. Hugo" adressée à Pierre Foucher. Datée du 27 juillet [1821]. 3 pages et demie in-12 (173 x 115 mm) sur un feuillet replié. Encre sur papier. Suscription "monsieur monsieur Foucher, chev de la légion d'honneur rue du Cherche-Midi, n° 39 Paris. (Quelques petites rousseurs et une déchirure sans atteinte au texte.)
VICTOR HUGO. Lettre autographe signée "Victor M. Hugo" adressée à Pierre Foucher. Datée du 27 juillet [1821]. 3 pages et demie in-12 (173 x 115 mm) sur un feuillet replié. Encre sur papier. Suscription "monsieur monsieur Foucher, chev de la légion d'honneur rue du Cherche-Midi, n° 39 Paris. (Quelques petites rousseurs et une déchirure sans atteinte au texte.) BELLE ET LONGUE LETTRE DE VICTOR HUGO À SON FUTUR BEAU-PÈRE, PIERRE FOUCHER, QUELQUES SEMAINES SEULEMENT APRÈS SES FIANÇAILLES. C'est en effet après la mort de Mme Hugo, le 27 juin 1821, que Victor Hugo et Adèle Foucher se fiancent après un an de séparation en raison des relations houleuses entre les familles Hugo et Foucher. "Je regrette bien vivement mon absence d'hier soir; j'aurais eu de vos nouvelles et de celles de toute votre famille, et ç'aurait été une consolation pour moi, car je ne doute pas que votre voyage n'ait été heureux. Je ne suis, moi, arrivé qu'hier matin, ayant été retenu à Versailles par qques officiers de la garde. J'ai réfléchi mûrement, dans la solitude de ma route, aux paroles de Melle votre fille; je me ferai un bonheur de m'y conformer; c'est la seule preuve de dévoûment que je puisse lui donner en ce moment, et je ne la lui refuserai pas. D'ailleurs, il y avait sans doute dans mes projets un peu de cet enivrement qui m'environne, peut être même, pourquoi reculer devant un mot ? Beaucoup d'orgueil. J'aurais voulu lui offrir un bonheur éclatant, la placer dans une sphère de gloire et d'enchantement [...] Je lui obéirai donc; le sacrifice de mes desseins me coûtera un peu; car je n'ai jamais été, je ne serai jamais ambitieux que pour elle [...] Cependant, s'il fallait encore sacrifier là dessus mon penchant, qu'elle sache que je n'hésiterai pas un moment, que m'importe la jouissance des lettres ? Elle seule est tout pour moi; toute ma vie se concentre sur elle seule. Je ne crois pas éprouver de grandes difficultés dans mes demandes. M. A. de Chayet, la dernière fois que je l'ai vu, chargé de me faire des communications supérieures, les terminait ainsi: Maintenant que l'on a les yeux sur vous, vous pouvez vous attendre à tout [...] mes démarches rencontraient des obstacles, c'est que le gouvernement ne serait pas encore mûr pour moi, et je crois connaître assez l'âme élevée de celle qui doit être ma femme pour ne pas pousser alors mes demandes au delà du point où elles sont nobles et dignes d'un homme [...] je ne veux point qu'elle ait à rougir de son mari." Lettre publiée in Sheila Gaudon Victor Hugo Correspondance familiale et écrits intimes (Paris: R. Laffont, 1988), tome I, lettre n° 152, p. 164. [ On joint :] --Une copie au crayon d'une lettre de Victor Hugo du 9 ou 10 mai 1825 adressée à Paul Foucher. 3 pages et demie in-12. Datée "La Miltière, ce mardi 9 ou 10 mai [1825]". "[...] je suis pour le moment dans une salle de verdure à la Miltière; [...] Je t'envoie le dessin, puisque tu désires que ma lettre contienne quelque chose de pittoresque. Ne va pas rire de ces lignes bizarres jetées au hasard sur l'autre côté de la feuille. Aie un peu d'imagination. Suppose tout ce dessin tracé par le soleil et l'ombre et tu verras quelque chose de charmant. Voilà comme procèdent les fous qu'on appelle des poètes [...]". Lettre publiée in Sheila Gaudon, op. cit. , tome I, lettre n° 581, p. 646. (2)