TOCQUEVILLE (Alexis de, 1805-1859). L.A.S. "Alexis de Tocqueville", Paris le 10 septembre 1849, 2 pp. ½ in-8, adressée à Hubert Delisle (homme politique 1811-1881), au château de Bouich près St André de Cubzac. Tocqueville remercie Delisle pour sa précédente lettre et son témoignage d'amitié et s'excuse de n'avoir le temps de lui répondre qu'en "très peu de mots. Mais ce peu de mots, du moins, vous dira que je ne vous oublie pas (...)". Il explique par la suite ses raisons de refuser le traité avec l'Argentine du dictateur Rosas : "je pense comme vous qu'il eut été bien à désirer que la France pût prendre dans la Plata la position prépondérante qui soit si utile à ses intérêts. Mais pensez-vous qu'un tel résultat put être obtenu sans un grand effort en argent et en hommes et croyez-vous que dans l'état général des affaires du monde, ce soit le moment et le cas de faire à 3000 lieues de nous un effort de cette espèce ? (...)" 1849 marqua la fin d'une guerre commerciale acharnée entre d'une part l'Angleterre et la France et d'autre part l'Argentine et l'Uruguay pour la circulation des navires et marchandises européens dans le Bassin de la Plata. Face à la résistance des Argentins et suite à quelques victoires à la Pyrrhus, les pragmatiques Anglais signèrent un accord avec Rosas le 24 novembre 1849 (à partir duquel l'Argentine cessa ses revendications sur les Malouines jusqu'en 1982). Les négociations avec les Français furent plus difficiles mais l'Etat français finit par céder aux pressions des nombreux commerçants français implantés sur place et à la Grande-Bretagne et signé finalement le traité le 31 août 1850. En 1849, Hubert Delisle était député de Gironde à l'Assemblée législative et Tocqueville député de la Manche.
TOCQUEVILLE (Alexis de, 1805-1859). L.A.S. "Alexis de Tocqueville", Paris le 10 septembre 1849, 2 pp. ½ in-8, adressée à Hubert Delisle (homme politique 1811-1881), au château de Bouich près St André de Cubzac. Tocqueville remercie Delisle pour sa précédente lettre et son témoignage d'amitié et s'excuse de n'avoir le temps de lui répondre qu'en "très peu de mots. Mais ce peu de mots, du moins, vous dira que je ne vous oublie pas (...)". Il explique par la suite ses raisons de refuser le traité avec l'Argentine du dictateur Rosas : "je pense comme vous qu'il eut été bien à désirer que la France pût prendre dans la Plata la position prépondérante qui soit si utile à ses intérêts. Mais pensez-vous qu'un tel résultat put être obtenu sans un grand effort en argent et en hommes et croyez-vous que dans l'état général des affaires du monde, ce soit le moment et le cas de faire à 3000 lieues de nous un effort de cette espèce ? (...)" 1849 marqua la fin d'une guerre commerciale acharnée entre d'une part l'Angleterre et la France et d'autre part l'Argentine et l'Uruguay pour la circulation des navires et marchandises européens dans le Bassin de la Plata. Face à la résistance des Argentins et suite à quelques victoires à la Pyrrhus, les pragmatiques Anglais signèrent un accord avec Rosas le 24 novembre 1849 (à partir duquel l'Argentine cessa ses revendications sur les Malouines jusqu'en 1982). Les négociations avec les Français furent plus difficiles mais l'Etat français finit par céder aux pressions des nombreux commerçants français implantés sur place et à la Grande-Bretagne et signé finalement le traité le 31 août 1850. En 1849, Hubert Delisle était député de Gironde à l'Assemblée législative et Tocqueville député de la Manche.
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