THOMAS D’AQUIN (Saint). Summa, secunda secundae. Venise : [Leornhard Wild], 1479. — In-folio, 282 x 199 : (329 ff. sur 332). [sig. ()8 a-i10 k-l12 m-t10 v12 x10 (sur 12, mq x6 et x7) y10 1-710 8-98 109 (sur 10 mq le dernier blanc)] ; car. goth., deux col. de 51 lignes. — Veau brun, dos à nerfs, tranches mouchetées (reliure du XVIIe siècle). BMC, V, pp. 264-265. - Hain, 1463. - Pellechet, 1053. Édition incunable rare de la partie intitulée Secunda secundae de la somme théologique de Thomas d’Aquin (1225-1274). Ce dernier était un religieux dominicain, maître en théologie. S’étant rendu compte de la révolution intellectuelle qui s’accomplissait en Occident depuis le début du XIIIe siècle, sous l’influence de la philosophie païenne et en particulier aristotélicienne, il s’était donné comme dessein d’élaborer une philosophie authentique puis de repenser, à l’aide de cette philosophie, tous les problèmes théologiques. En cela, la philosophie développée par Thomas d’Aquin est à considérer comme la première digne de ce nom qu’ait produit la civilisation chrétienne. Parmi les nombreuses œuvres qu’il composa, la Somme théologique est sans doute la plus importante, commencée en 1266 et restée inachevée. Il s’agit d’un traité théologique et philosophique divisé en 3 parties distinctes. La première porte sur Dieu et la création, la seconde, divisée elle-même en deux sections, étudie la morale en générale (première section) et la morale en particulier (deuxième section), c’est-à-dire ce que l’homme doit faire pour arriver à Dieu, et la troisième porte sur le Christ, les sacrements et les fins dernières, autrement dit sur le moyen par lequel nous pouvons remplir notre destinée. Cette édition donne le texte de la seconde section de la seconde partie, concernant l’étude de la morale en particulier. Elle examine 189 questions. Thomas d’Aquin « rattache toute la morale aux vertus, qu’il a classées en deux catégories : les vertus théologales, qui sont la foi, l’espérance et la charité, et les vertus cardinales, qui sont la prudence, la justice, la force et la tempérance. À l’occasion de chaque vertu, il traite du don qui lui correspond, des vices qui lui sont opposés, et des préceptes affirmatifs ou négatifs qui s’y rapportent. Par l’étude de ces sept vertus et de toutes les questions secondaires dont il s’occupe à leur occasion, il détermine en général les devoirs de l’homme dans toutes les conditions sociales. Mais comme il y a des positions qui imposent des obligations particulières, il complète la morale par un traité où il parle de ce qui regarde les divers états. On peut donc considérer cette seconde section comme étant divisée en huit parties qui forment autant de traités, qui sont : les traités de la foi, de l’espérance, de la charité, de la prudence, de la justice, de la force, de la tempérance et des divers états » (La Somme théologie de saint Thomas d’Aquin, éd. Belin, 1862, VII, p. 5). L’édition se compose de 8 feuillets de tables suivis du texte en lui-même sur plus de 320 feuillets. Elle sort des presses de Leonhard Wild (14..-14..) qui s’était établi à Venise en 1478 et dont c’est l’une des premières productions. Il sera actif jusqu’en 1489. Exemplaire entièrement rubriqué en rouge et noir à l’époque, et enrichi de plusieurs notes manuscrites anciennes. On y trouve notamment quelques manchettes et le dessin d’un arbre dans la marge des feuillets n4 recto et p9 recto. Il est malheureusement incomplet des feuillets x6 et x7, remplacés par des photocopies collées sur un feuillet vergé moderne rapporté, ainsi que du dernier feuillet blanc. Reliure du XVIIe siècle restaurée, dos entièrement refait, coins émoussés, épidermures. Mouillures, quelques trous de vers sans gravité. Tâche noire au feuillet m6. Provenance : Couvent des Saints Pères Augustin d’Agen, avec deux ex-libris manuscrits des XVIe et XVIIe siècles. - Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, avec ex-libris.
THOMAS D’AQUIN (Saint). Summa, secunda secundae. Venise : [Leornhard Wild], 1479. — In-folio, 282 x 199 : (329 ff. sur 332). [sig. ()8 a-i10 k-l12 m-t10 v12 x10 (sur 12, mq x6 et x7) y10 1-710 8-98 109 (sur 10 mq le dernier blanc)] ; car. goth., deux col. de 51 lignes. — Veau brun, dos à nerfs, tranches mouchetées (reliure du XVIIe siècle). BMC, V, pp. 264-265. - Hain, 1463. - Pellechet, 1053. Édition incunable rare de la partie intitulée Secunda secundae de la somme théologique de Thomas d’Aquin (1225-1274). Ce dernier était un religieux dominicain, maître en théologie. S’étant rendu compte de la révolution intellectuelle qui s’accomplissait en Occident depuis le début du XIIIe siècle, sous l’influence de la philosophie païenne et en particulier aristotélicienne, il s’était donné comme dessein d’élaborer une philosophie authentique puis de repenser, à l’aide de cette philosophie, tous les problèmes théologiques. En cela, la philosophie développée par Thomas d’Aquin est à considérer comme la première digne de ce nom qu’ait produit la civilisation chrétienne. Parmi les nombreuses œuvres qu’il composa, la Somme théologique est sans doute la plus importante, commencée en 1266 et restée inachevée. Il s’agit d’un traité théologique et philosophique divisé en 3 parties distinctes. La première porte sur Dieu et la création, la seconde, divisée elle-même en deux sections, étudie la morale en générale (première section) et la morale en particulier (deuxième section), c’est-à-dire ce que l’homme doit faire pour arriver à Dieu, et la troisième porte sur le Christ, les sacrements et les fins dernières, autrement dit sur le moyen par lequel nous pouvons remplir notre destinée. Cette édition donne le texte de la seconde section de la seconde partie, concernant l’étude de la morale en particulier. Elle examine 189 questions. Thomas d’Aquin « rattache toute la morale aux vertus, qu’il a classées en deux catégories : les vertus théologales, qui sont la foi, l’espérance et la charité, et les vertus cardinales, qui sont la prudence, la justice, la force et la tempérance. À l’occasion de chaque vertu, il traite du don qui lui correspond, des vices qui lui sont opposés, et des préceptes affirmatifs ou négatifs qui s’y rapportent. Par l’étude de ces sept vertus et de toutes les questions secondaires dont il s’occupe à leur occasion, il détermine en général les devoirs de l’homme dans toutes les conditions sociales. Mais comme il y a des positions qui imposent des obligations particulières, il complète la morale par un traité où il parle de ce qui regarde les divers états. On peut donc considérer cette seconde section comme étant divisée en huit parties qui forment autant de traités, qui sont : les traités de la foi, de l’espérance, de la charité, de la prudence, de la justice, de la force, de la tempérance et des divers états » (La Somme théologie de saint Thomas d’Aquin, éd. Belin, 1862, VII, p. 5). L’édition se compose de 8 feuillets de tables suivis du texte en lui-même sur plus de 320 feuillets. Elle sort des presses de Leonhard Wild (14..-14..) qui s’était établi à Venise en 1478 et dont c’est l’une des premières productions. Il sera actif jusqu’en 1489. Exemplaire entièrement rubriqué en rouge et noir à l’époque, et enrichi de plusieurs notes manuscrites anciennes. On y trouve notamment quelques manchettes et le dessin d’un arbre dans la marge des feuillets n4 recto et p9 recto. Il est malheureusement incomplet des feuillets x6 et x7, remplacés par des photocopies collées sur un feuillet vergé moderne rapporté, ainsi que du dernier feuillet blanc. Reliure du XVIIe siècle restaurée, dos entièrement refait, coins émoussés, épidermures. Mouillures, quelques trous de vers sans gravité. Tâche noire au feuillet m6. Provenance : Couvent des Saints Pères Augustin d’Agen, avec deux ex-libris manuscrits des XVIe et XVIIe siècles. - Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, avec ex-libris.
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