Théodore Géricault Rouen, 1791 - Paris, 1824 Portrait équestre de S.M. le Roi de Westphalie, Jérôme Bonaparte, d'après Antoine-Jean Gros Huile sur toile 'EQUESTRIAN PORTRAIT OF JEROME BONAPARTE, KING OF WESTPHALIA, AFTER A.-J. GROS', OIL ON CANVAS, BY T. GERICAULT Hauteur : 48 Largeur : 38 cm Provenance : Acquis sur le marché de l'art parisien en 1980 ; Collection particulière, Paris Bibliographie : Daniel Wildenstein et Yves Stavridès, 'Marchands d'art', Paris, 1999, quatrième de couverture, repr. Bruno Chenique, 'Triqueti et l'avant-garde du régiment Géricault. Un tableau inédit de Théodore Géricault', Paris, 2007, p. 29, fig. 15 Sébastien Allard et Marie-Claude Chaudonneret, 'Le suicide de Gros. Les peintres de l'Empire et la génération romantique', Paris, 2010, p. 101, repr. coul (par erreur c'est la copie par Bonington qui a été reproduite). Commentaire : Examens scientifiques : Tableau examiné par Lumiere Technology en juillet 2008. Examen photographique multispectral de 240 millions de pixels : Lumière rasante ; Ultraviolet ; Couleurs D65 ; Fausses couleurs ; Fausses couleurs inversées ; Infrarouge 900nm ; Infrarouge 1000nm, radiographie. Gros : idole de Géricault La vénération du jeune Géricault pour l'art de Gros (1771-1835) est confirmée par l'un des ses premiers biographes : " Quant à Gros, Géricault avait pour lui une admiration qui tenait du fanatisme. Chaque ouvrage de ce maître était pour le jeune peintre le sujet des méditations les plus sérieuses. Il allait sans cesse les voir, les étudier. Puis rentré chez lui, il traduisait ses impressions sur la toile ; il faisait, de souvenir, des copies qui avaient bien, certes, leur originalité. Cependant il se défiait de cette admiration, toute légitime qu'elle fût, et il se tenait sévèrement en garde contre son influence, tant il craignait de marcher trop servilement sur les traces de Gros1 ". Batissier tenait ses informations de Dedreux-Dorcy, intime ami du peintre ou bien encore de Delacroix qui a témoigné de la passion de son aîné : " Géricault ressentait de l'adoration pour Gros ; il n'en parlait qu'avec enthousiasme et respect. Leurs deux talents étaient cependant dissemblables ; mais Géricault devait beaucoup aux exemples de Gros. C'est surtout dans la représentation des chevaux que Gros a été son maître. Géricault, dans ses chevaux, exprime peut-être mieux la force ; mais il n'a jamais su faire le cheval arabe2.". Géricault : un génie selon Gros Une troisième source provient du manuscrit de Montfort, rédigé dans les années 1863-1865 : " Avec quelle passion ne me dépeignait-il pas, parmi les œuvres de Gros, soit la 'Peste de Jaffa', soit la 'Bataille d'Aboukir' ou celle de 'Wagram', avec une pièce d'artillerie, à la droite du tableau, enlevée au galop par des chevaux couverts d'écume, et dont les roues font voler la boue dans leur mouvement rapide ; puis encore je lui demandais dans quel tableau moderne il trouvait les plus grandes qualités de dessin : il me cita, dans les 'Pestiférés de Jaffa', les figures sur le devant de la composition3 ". L'importance de ce lien est encore confirmée par les archives. En 1816, Géricault obtiendra de Gros une lettre de recommandation en vue de son futur voyage à Naples. Gros le confiait aux bons soins de son amie Céleste Meuricoffre (1764-1828), célèbre cantatrice. Dans une lettre du 3 juin 1817, elle informait Gros du départ de Géricault : " Sa physionomie promet beaucoup de génie, et votre assertion à cet égard ne me laisse aucun doute ; mais il est parti sans me faire voir de ses ouvrages. Aussi je l'admire avec les yeux de la foi. Au surplus, je lui ai trouvé un très joli ton et des manières fort obligeantes. Nous avons tous été charmés de le connaître et de lui parler de vous, etc.4 ". En décembre 1823, de retour de Bruxelles où il était allé voir le peintre Jacques-Louis David alors en exil, Gros apprit par l'un de ses élèves " que la maladie qui, depuis de longs mois, retenait Géricault alité, empirait de plus en plus et
Théodore Géricault Rouen, 1791 - Paris, 1824 Portrait équestre de S.M. le Roi de Westphalie, Jérôme Bonaparte, d'après Antoine-Jean Gros Huile sur toile 'EQUESTRIAN PORTRAIT OF JEROME BONAPARTE, KING OF WESTPHALIA, AFTER A.-J. GROS', OIL ON CANVAS, BY T. GERICAULT Hauteur : 48 Largeur : 38 cm Provenance : Acquis sur le marché de l'art parisien en 1980 ; Collection particulière, Paris Bibliographie : Daniel Wildenstein et Yves Stavridès, 'Marchands d'art', Paris, 1999, quatrième de couverture, repr. Bruno Chenique, 'Triqueti et l'avant-garde du régiment Géricault. Un tableau inédit de Théodore Géricault', Paris, 2007, p. 29, fig. 15 Sébastien Allard et Marie-Claude Chaudonneret, 'Le suicide de Gros. Les peintres de l'Empire et la génération romantique', Paris, 2010, p. 101, repr. coul (par erreur c'est la copie par Bonington qui a été reproduite). Commentaire : Examens scientifiques : Tableau examiné par Lumiere Technology en juillet 2008. Examen photographique multispectral de 240 millions de pixels : Lumière rasante ; Ultraviolet ; Couleurs D65 ; Fausses couleurs ; Fausses couleurs inversées ; Infrarouge 900nm ; Infrarouge 1000nm, radiographie. Gros : idole de Géricault La vénération du jeune Géricault pour l'art de Gros (1771-1835) est confirmée par l'un des ses premiers biographes : " Quant à Gros, Géricault avait pour lui une admiration qui tenait du fanatisme. Chaque ouvrage de ce maître était pour le jeune peintre le sujet des méditations les plus sérieuses. Il allait sans cesse les voir, les étudier. Puis rentré chez lui, il traduisait ses impressions sur la toile ; il faisait, de souvenir, des copies qui avaient bien, certes, leur originalité. Cependant il se défiait de cette admiration, toute légitime qu'elle fût, et il se tenait sévèrement en garde contre son influence, tant il craignait de marcher trop servilement sur les traces de Gros1 ". Batissier tenait ses informations de Dedreux-Dorcy, intime ami du peintre ou bien encore de Delacroix qui a témoigné de la passion de son aîné : " Géricault ressentait de l'adoration pour Gros ; il n'en parlait qu'avec enthousiasme et respect. Leurs deux talents étaient cependant dissemblables ; mais Géricault devait beaucoup aux exemples de Gros. C'est surtout dans la représentation des chevaux que Gros a été son maître. Géricault, dans ses chevaux, exprime peut-être mieux la force ; mais il n'a jamais su faire le cheval arabe2.". Géricault : un génie selon Gros Une troisième source provient du manuscrit de Montfort, rédigé dans les années 1863-1865 : " Avec quelle passion ne me dépeignait-il pas, parmi les œuvres de Gros, soit la 'Peste de Jaffa', soit la 'Bataille d'Aboukir' ou celle de 'Wagram', avec une pièce d'artillerie, à la droite du tableau, enlevée au galop par des chevaux couverts d'écume, et dont les roues font voler la boue dans leur mouvement rapide ; puis encore je lui demandais dans quel tableau moderne il trouvait les plus grandes qualités de dessin : il me cita, dans les 'Pestiférés de Jaffa', les figures sur le devant de la composition3 ". L'importance de ce lien est encore confirmée par les archives. En 1816, Géricault obtiendra de Gros une lettre de recommandation en vue de son futur voyage à Naples. Gros le confiait aux bons soins de son amie Céleste Meuricoffre (1764-1828), célèbre cantatrice. Dans une lettre du 3 juin 1817, elle informait Gros du départ de Géricault : " Sa physionomie promet beaucoup de génie, et votre assertion à cet égard ne me laisse aucun doute ; mais il est parti sans me faire voir de ses ouvrages. Aussi je l'admire avec les yeux de la foi. Au surplus, je lui ai trouvé un très joli ton et des manières fort obligeantes. Nous avons tous été charmés de le connaître et de lui parler de vous, etc.4 ". En décembre 1823, de retour de Bruxelles où il était allé voir le peintre Jacques-Louis David alors en exil, Gros apprit par l'un de ses élèves " que la maladie qui, depuis de longs mois, retenait Géricault alité, empirait de plus en plus et
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