Tête miniature, Fang, Gabon haut. 12 cm ; 4 3/4 in ProvenanceCollection Marcel de Schryver, Genève, ca. 1960 Charles-Edouard Duflon, Genève Collection privée, Genève, acquis en 2000Catalogue notePar Louis Perrois Les « miniatures » sont rares dans la statuaire des Fang de l’Afrique équatoriale. Celle-ci, haute de 12 cm avec le socle en forme de bouchon cylindrique de 4 cm d’épaisseur et 8 cm de diamètre, présente un visage en haut-relief appuyé sur une coiffe arrondie en auréole sur l’occiput. Le petit visage se résume à un large front de volume bombé surplombant les arcades sourcilières arquées d’où les yeux ont disparu, et un nez court en relief. Les joues et la partie buccale allongée vers le menton sont en léger creux, sans autres détails morphologiques. Ce visage stylisé à l’extrême est, malgré sa petite taille, une épure émouvante évoquant de façon parfaite l’art statuaire des Fang.En fait, cette tête est le décor symbolique monoxyle d’un bouchon de boîte à médicaments de petite taille, en écorce cousue, telle que nous en connaissons quelques unes par la documentation de G. Tessman (« Die Pangwe », 1913) et de Fernand Grébert (« Le Gabon de Fernand Grébert (1913-1932) », Genève, 2003). Ces récipients, de tailles diverses et d’appartenance collective ou personnelle, sont appelés « nsekh byang» et « nsekh byeri ». Ils pouvaient abriter des éléments « fétiches » (fragments humains de crânes ou d’os de défunts illustres, dents, plantes, bois rouge, fragments animaux, etc.). Ces ingrédients servaient pour des rituels magiques de protection contre les envoûtements. Les Fang avaient un grand sens de l’ornementation symbolique de beaucoup d’objets de la vie quotidienne (cannes de notable, boîtes à poudre de fusil, tabatières, embouts de pipes, soufflets de forge, manches de cuillers et de chasse-mouches, colliers, sommets de harpe, portes et volets de maisons, etc.), cette pratique ayant un rapport avec leurs croyances qui impliquaient de se mettre en permanence sous la protection des ancêtres (byeri). “Miniatures” are rare in the Fang statuary of equatorial Africa. This exemplar, standing 12 cm high with a cylindrical cap-shaped base 4 cm thick and 8 cm in diameter, features a face in high relief resting on a rounded coiffure forming a halo on the occiput. The small face is pared down to a broad, bulging brow overhanging the arched eyebrows now missing the eyes, and a short nose in relief. The cheeks and mouth section elongated towards the chin are slightly recessed, left bare of any other morphological details. Despite its small scale, this face, highly stylized as it is, is a deeply moving expression of the sparseness that perfectly evokes the statuary art of the Fang.In fact, this head is the symbolic adornment made from a single piece of wood, which sat atop a small medicine box made of sewn bark, much like the ones we know from documentation by G. Tessman (“Die Pangwe”, 1913) and Fernand Grébert (“Le Gabon de Fernand Grébert (1913-1932)”, Geneva, 2003). These vessels - varying in size and belonging to a group or to individuals - are known as “nsekh byang” and “nsekh byeri”. They could be used to hold “fetish” elements (human fragments of skulls or bones of their distinguished departed, teeth, plants, red wood, animal fragments, etc.). These ingredients were used for magical rituals to protect against spells. The Fang had a great sense of symbolic ornamentation expressed in many objects of daily life (canes for people of note, gunpowder boxes, snuffboxes, pipe ends, forge bellows, handles of spoons and fly swatters, necklaces, harp tops, doors, and house shutters, etc.). This practice was related to their beliefs, which required that they place themselves permanently under the protection of their ancestors (byeri).
Tête miniature, Fang, Gabon haut. 12 cm ; 4 3/4 in ProvenanceCollection Marcel de Schryver, Genève, ca. 1960 Charles-Edouard Duflon, Genève Collection privée, Genève, acquis en 2000Catalogue notePar Louis Perrois Les « miniatures » sont rares dans la statuaire des Fang de l’Afrique équatoriale. Celle-ci, haute de 12 cm avec le socle en forme de bouchon cylindrique de 4 cm d’épaisseur et 8 cm de diamètre, présente un visage en haut-relief appuyé sur une coiffe arrondie en auréole sur l’occiput. Le petit visage se résume à un large front de volume bombé surplombant les arcades sourcilières arquées d’où les yeux ont disparu, et un nez court en relief. Les joues et la partie buccale allongée vers le menton sont en léger creux, sans autres détails morphologiques. Ce visage stylisé à l’extrême est, malgré sa petite taille, une épure émouvante évoquant de façon parfaite l’art statuaire des Fang.En fait, cette tête est le décor symbolique monoxyle d’un bouchon de boîte à médicaments de petite taille, en écorce cousue, telle que nous en connaissons quelques unes par la documentation de G. Tessman (« Die Pangwe », 1913) et de Fernand Grébert (« Le Gabon de Fernand Grébert (1913-1932) », Genève, 2003). Ces récipients, de tailles diverses et d’appartenance collective ou personnelle, sont appelés « nsekh byang» et « nsekh byeri ». Ils pouvaient abriter des éléments « fétiches » (fragments humains de crânes ou d’os de défunts illustres, dents, plantes, bois rouge, fragments animaux, etc.). Ces ingrédients servaient pour des rituels magiques de protection contre les envoûtements. Les Fang avaient un grand sens de l’ornementation symbolique de beaucoup d’objets de la vie quotidienne (cannes de notable, boîtes à poudre de fusil, tabatières, embouts de pipes, soufflets de forge, manches de cuillers et de chasse-mouches, colliers, sommets de harpe, portes et volets de maisons, etc.), cette pratique ayant un rapport avec leurs croyances qui impliquaient de se mettre en permanence sous la protection des ancêtres (byeri). “Miniatures” are rare in the Fang statuary of equatorial Africa. This exemplar, standing 12 cm high with a cylindrical cap-shaped base 4 cm thick and 8 cm in diameter, features a face in high relief resting on a rounded coiffure forming a halo on the occiput. The small face is pared down to a broad, bulging brow overhanging the arched eyebrows now missing the eyes, and a short nose in relief. The cheeks and mouth section elongated towards the chin are slightly recessed, left bare of any other morphological details. Despite its small scale, this face, highly stylized as it is, is a deeply moving expression of the sparseness that perfectly evokes the statuary art of the Fang.In fact, this head is the symbolic adornment made from a single piece of wood, which sat atop a small medicine box made of sewn bark, much like the ones we know from documentation by G. Tessman (“Die Pangwe”, 1913) and Fernand Grébert (“Le Gabon de Fernand Grébert (1913-1932)”, Geneva, 2003). These vessels - varying in size and belonging to a group or to individuals - are known as “nsekh byang” and “nsekh byeri”. They could be used to hold “fetish” elements (human fragments of skulls or bones of their distinguished departed, teeth, plants, red wood, animal fragments, etc.). These ingredients were used for magical rituals to protect against spells. The Fang had a great sense of symbolic ornamentation expressed in many objects of daily life (canes for people of note, gunpowder boxes, snuffboxes, pipe ends, forge bellows, handles of spoons and fly swatters, necklaces, harp tops, doors, and house shutters, etc.). This practice was related to their beliefs, which required that they place themselves permanently under the protection of their ancestors (byeri).
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