Beschreibung:

Stendhal, Henri Beyle dit[Rome, Naples et Florence]. Manuscrit autographe.6 et 12 mai 1827. 2 pages in-8 (190 x 115 mm). Au recto et verso d’un feuillet simple. Très intéressantes notes autographes à propos d'une nouvelle édition de Rome, Naples et Florence.  "Ces livres-ci sont faits pour peu de gens, il faut de l’âme, l’amour du beau". Stendhal, songeant déjà à une nouvelle édition corrigée, se donne ici (en utilisant un feuillet de garde d’un exemplaire [peut-être de l'édition Delaunay]) un mode d’emploi pour apporter les modifications éventuelles, et rapporte les opinions sur son style et ses idées, recueillies auprès de connaissances et d’amis comme le magistrat Achille Duparquet ("Duquetparc"), Prosper Mérimée ("Clara G[azul]"), Pierre-Antoine Lebrun (auteur de la pièce Marie Stuart), Domenico Fiore, Adolphe de Mareste ("Besançon") ou encore le critique d’art Étienne Delécluze. "6 mai 1827. J'ai la faiblesse d'avoir de l'humeur pendant deux heures parce que cet exemplaire est indignement maculé. Je noterai1° les corrections de sens et de stile à introduire dans le texte s'il y avait une 4me édition.2° Les mots qui doivent rester voilés par des points et que je note pour ne pas les oublier.Opinions. Hier 5 mai M. Duquetparc me dit : Les femmes de ma connaissance s'arrachent the book. Mais pourquoi n'en parle-t-on pas dans les journaux. Critique verte de Clara G[azul] M. Fiore me dit qu'il fait les délices du vénérable [??]M. Lebrun, Marie Stuart, est content du stile de plume poli". Et une semaine plus tard, au verso du feuillet :"Stile, critique générale. Besan[çon] vient de me dire que la dame russe (Mme Bazev) d'hier soir lui a dit n'avoir pas lu M. de S[tendh]al. Je viens de lire son ouvrage cela me fait l'effet de plaisanteries de coteries (cela doit être compris dans la société où vit l'auteur). M. Delecluze a dit la même chose. Donc augmenter encore la clarté des narrations, ajouter des mots pour augmenter le pittoresque pour faciliter le travail de l’imagination qui se figure.Quant aux idées proprement dites, j’aime mieux paraître un peu obscur à certaines gens que verbeux à d’autres. Ces livres-ci sont faits pour peu de gens, il faut de l’âme, l’amour du beau, etc.". L’édition originale de Rome, Naples et Florence a paru en 1817 chez Delaunay. L'édition identique, publiée la même année, avec la mention du libraire anglais Colburn, est parfois considérée comme la seconde édition, ce qui explique que Stendhal parle ici d’une éventuelle quatrième édition après celle dont il est question ici, imprimée en 1826 par Delaunay et mise en vente en février 1827, et donc en réalité la seconde édition.