PORTRAIT D'ANNE SOPHIE, COMTESSE DE CARNARVON Huile sur toile Inscriptions sur une étiquette au revers du châssis [...] Anne Sophia, daughter of Philip: Earl of Pem- broke and Montgomery and wife of Robert Dormer, first Earl of Carnarvon, killed at the battle of Newbury 20 Sept. 1643. By Vandyke. 198 x 129,5 cm; 78 by 51 in PROVENANCE Probablement collection de Sir Edmund Verney, en 1642; Collection de Sir Ralph Verney, Claydon en 1696; Collection du 2nd comte Verney, en 1791; Collection de Mary, Lady Fermanagh, en 1810; Collection de Catherine Calvert, en 1827; Collection de Sir Harry Calvert, en 1894; Vente anonyme, Londres, Christie's, 6 juillet 2010, n°59, reproduit en couleur. BIBLIOGRAPHIE Inventaire manuscrit des peintures de Claydon de la fin du XVIIe siècle; M. M. Verney, Memoirs of the Verney family during the Commonwealth, Londres et New York, 1894, p. 246; S. J. Barnes N. De Poorter, O. Millar et H. Vey, Van Dyck, A Complete Catalogue of His Paintings, Londres, 2004, n° IV. 40, reproduit. Sir Anthony van Dyck; Portrait of Anne Sophia, countess of Carnarvon; Oil on canvas; Bears a label with inscriptions on the stretcher Après un premier séjour d’un an à Londres en 1620, Van Dyck revint en Angleterre en 1632 afin de travailler pour Charles Ier. Rencontrant rapidement un vif succès, Van Dyck fut fait chevalier le 5 juillet 1632 et nommé « peintre principal en ordinaire de Sa Majesté ». L’artiste bénéficiait alors d’une réputation internationale. Élève le plus brillant de Rubens, il fut profondément influencé par son travail, mais aussi par les œuvres des artistes italiens et notamment par Titien. Ses peintures religieuses et mythologiques eurent un grand succès à Anvers et en Italie. Comme portraitiste, il était doué d’un sens très rare du caractère et de la noblesse d’esprit. Il opéra ainsi une véritable révolution de l’art du portrait dans l’aristocratie anglaise, y apportant la noblesse du genre, tout en amplifiant le charisme du modèle et en suggérant une plus grande décontraction, de même qu’une certaine proximité. L’artiste était ainsi très apprécié de ses commanditaires, de haut rang et très exigeants mais qu’il savait satisfaire grâce à sa technique. Notre modèle présente ainsi les caractéristiques du portrait vandyckien : cette aisance et cette dignité a priori antinomiques mais dont l’artiste a merveilleusement réussi l’association, y mêlant ses talents de coloriste et cette saisissante faculté à introduire le mouvement. Anne-Sophie Herbert était la fille de Philippe Herbert, IVe comte de Pembroke. Ce dernier était l’un des plus importants commanditaires de Van Dyck. Parmi une grande série de portraits de lui et de membres de sa famille, il commanda à l’artiste un portrait monumental de sa famille entière, dont on sait qu’elle lui coûta la somme considérable de 500 livres[1]. Cette composition était conçue comme une affirmation de la réussite et des ambitions de la famille Herbert, ainsi qu’une célébration de l’alliance forgée entre les familles Villiers et Herbert, scellée par le mariage entre le fils aîné du comte Pembroke et la fille du duc de Buckingham en janvier 1635. En 1625, Anne Sophie épousa Robert Dormer, Ie comte de Carnarvon. Ce dernier était à la tête d’une fortune considérable. Il obtint les faveurs royales durant le règne de Charles Ier et escorta son épouse Henrietta Maria de Paris à l’Angleterre en mai 1625. La famille Dormer avait acquis de l’importance et du pouvoir sous les Tudors et était liée par mariage à un certain nombre d’importants Midlands et plusieurs familles catholiques du nord du royaume. Carnarvon avait hérité lorsqu’il était encore mineur et le roi avait vendu sa tutelle au IVe comte Pembroke, qui avança le mariage entre son pupille et sa fille aînée, pour des motifs dynastiques. Robert Dormer fut fait Vicomte Ascott et comte Carnarvon en 1628, et vivait à Ascott House, dans le comté de Buckingham. Il était décrit par Clarendon comme un homme prenant « un immense plaisir
PORTRAIT D'ANNE SOPHIE, COMTESSE DE CARNARVON Huile sur toile Inscriptions sur une étiquette au revers du châssis [...] Anne Sophia, daughter of Philip: Earl of Pem- broke and Montgomery and wife of Robert Dormer, first Earl of Carnarvon, killed at the battle of Newbury 20 Sept. 1643. By Vandyke. 198 x 129,5 cm; 78 by 51 in PROVENANCE Probablement collection de Sir Edmund Verney, en 1642; Collection de Sir Ralph Verney, Claydon en 1696; Collection du 2nd comte Verney, en 1791; Collection de Mary, Lady Fermanagh, en 1810; Collection de Catherine Calvert, en 1827; Collection de Sir Harry Calvert, en 1894; Vente anonyme, Londres, Christie's, 6 juillet 2010, n°59, reproduit en couleur. BIBLIOGRAPHIE Inventaire manuscrit des peintures de Claydon de la fin du XVIIe siècle; M. M. Verney, Memoirs of the Verney family during the Commonwealth, Londres et New York, 1894, p. 246; S. J. Barnes N. De Poorter, O. Millar et H. Vey, Van Dyck, A Complete Catalogue of His Paintings, Londres, 2004, n° IV. 40, reproduit. Sir Anthony van Dyck; Portrait of Anne Sophia, countess of Carnarvon; Oil on canvas; Bears a label with inscriptions on the stretcher Après un premier séjour d’un an à Londres en 1620, Van Dyck revint en Angleterre en 1632 afin de travailler pour Charles Ier. Rencontrant rapidement un vif succès, Van Dyck fut fait chevalier le 5 juillet 1632 et nommé « peintre principal en ordinaire de Sa Majesté ». L’artiste bénéficiait alors d’une réputation internationale. Élève le plus brillant de Rubens, il fut profondément influencé par son travail, mais aussi par les œuvres des artistes italiens et notamment par Titien. Ses peintures religieuses et mythologiques eurent un grand succès à Anvers et en Italie. Comme portraitiste, il était doué d’un sens très rare du caractère et de la noblesse d’esprit. Il opéra ainsi une véritable révolution de l’art du portrait dans l’aristocratie anglaise, y apportant la noblesse du genre, tout en amplifiant le charisme du modèle et en suggérant une plus grande décontraction, de même qu’une certaine proximité. L’artiste était ainsi très apprécié de ses commanditaires, de haut rang et très exigeants mais qu’il savait satisfaire grâce à sa technique. Notre modèle présente ainsi les caractéristiques du portrait vandyckien : cette aisance et cette dignité a priori antinomiques mais dont l’artiste a merveilleusement réussi l’association, y mêlant ses talents de coloriste et cette saisissante faculté à introduire le mouvement. Anne-Sophie Herbert était la fille de Philippe Herbert, IVe comte de Pembroke. Ce dernier était l’un des plus importants commanditaires de Van Dyck. Parmi une grande série de portraits de lui et de membres de sa famille, il commanda à l’artiste un portrait monumental de sa famille entière, dont on sait qu’elle lui coûta la somme considérable de 500 livres[1]. Cette composition était conçue comme une affirmation de la réussite et des ambitions de la famille Herbert, ainsi qu’une célébration de l’alliance forgée entre les familles Villiers et Herbert, scellée par le mariage entre le fils aîné du comte Pembroke et la fille du duc de Buckingham en janvier 1635. En 1625, Anne Sophie épousa Robert Dormer, Ie comte de Carnarvon. Ce dernier était à la tête d’une fortune considérable. Il obtint les faveurs royales durant le règne de Charles Ier et escorta son épouse Henrietta Maria de Paris à l’Angleterre en mai 1625. La famille Dormer avait acquis de l’importance et du pouvoir sous les Tudors et était liée par mariage à un certain nombre d’importants Midlands et plusieurs familles catholiques du nord du royaume. Carnarvon avait hérité lorsqu’il était encore mineur et le roi avait vendu sa tutelle au IVe comte Pembroke, qui avança le mariage entre son pupille et sa fille aînée, pour des motifs dynastiques. Robert Dormer fut fait Vicomte Ascott et comte Carnarvon en 1628, et vivait à Ascott House, dans le comté de Buckingham. Il était décrit par Clarendon comme un homme prenant « un immense plaisir
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