George Sand als Revolutionärin - Eigh. Brief m. U. "George Sand". 4 S. Gr. 8vo. Paris 22.IV.1848. Inmitten der Revolution an eine "amie et soeur". Sehr gehaltvoller Brief, der die Schriftstellerin ganz in den Reihen der Revolution zeigt. Sie benötige dringend Geld, um eine von ihr geplante Zeitschrift "La cause du peuple" herauszubringen. "... Je suis heureuse amie d'avoir des nouvelles de notre héros italien ... Voici maintenant ce que Je vous réponds pour la cause du peuple. La crise politique et financière est arrivée à ce point ici, que ma situation personnelle est devenue très pauvre. Cela m'est absolument égal quant à moi, et Je n'intends pas, en faisant la cause du peuple y trouver le moindre moyen d'existence. Je regrette seulement de n'avoir pas quelques millions de francs pour le lancer dans le public. Un ami m'a avancé 3000 f qui me servent à faire les frais. 1000 f de plus me serviraient à faire les annonces ou à user de quelque autre moyen plus populaire de publicité, et [Giuseppe] Mazzini m'a dit que vous me les offriez. Mais, avant des les accepter, je veux vous dire la situation de l'affaire. Ce journal ne peut plaire à la bourgeoisie ennemie de la république, et n'aura aucun succès, aucun produit de ce côté-là. Avant qu'il aille au peuple, qui est plongé dans la misère, il faut se résigner à servir le Journal à peu près gratis pendant trois mois. Au bout de ce tems, si les clubs l'abonnent l'affaire pourra marcher d'elle-même, faire encore ses frais, ou arriver à des profits. Mais il m'est impossible de prévoir si la suituation matérielle de la France me permettra de continuer cette publication, et si les petits sacrifices de mes amis ne seront pas perdus. Je n'ai pas besoin de vous dire que ma volonté est de les rembourser. Mais je ne peux pas garantir que cela me fera possible avant un certain tems, car nul de nous en France, parmi ceux qui ont cru de leur devoir de ne rien mettre en réserve pour les mauvais jours, ne peut dire s'il aura de quoi diner le moins prochain. Donc, pour conclure, si vous êtes riche, ou si vous êtes, pour m'offrir votre aide -, plusieurs personnes pouvant risquer un sacrifice sans porter atteinte à leur existence, envoyez moi 1000 f. Ils serviront du moins à répandre quelques idées que Je crois utiles pour le peuple. Si vous êtes pauvre et si le sacrifice est onéreux pour plusieurs personnes, ne le faites pas, car il pourrait être matériellement perdu. Vous devez être étonnée d'apprendre combien la France est pauvre en ce moment-ci. Ne vous en affectez pas, elle est riche d'idées et de sentimens, et cette misère où je me trouve jetée avec le peuple est le tems le plus doux de ma vie ... Le peuple est gai comme moi. Dans ses fêtes patriotiques, il est à jeun et il chante. Quel peuple! ... C'est le plus beau spectacle que l'histoire ait jamais offert ... Si Je ne puis continuer d'écrire, J'irai causer dans les ateliers et dans les cabarets, car ici il y a autant à-apprendre du peuple qu'à lui enseigner ...". - Das Revolutionsblatt "La Cause du Peuple" erschien tatsächlich, auch mit George Sands Namen als Herausgeberin auf dem Titelblatt, aber nach drei Nummern war, wie die Autorin befürchtet hatte, bereits sein Ende erreicht. - Die letzte Seite des Briefes angeschmutzt; am Falz ein schmaler Papierstreifen von ehemaliger Montage; inhaltlich jedoch besonders schöner Brief der Kämpferin für Freiheit, Gerechtigkeit und Emanzipation.
George Sand als Revolutionärin - Eigh. Brief m. U. "George Sand". 4 S. Gr. 8vo. Paris 22.IV.1848. Inmitten der Revolution an eine "amie et soeur". Sehr gehaltvoller Brief, der die Schriftstellerin ganz in den Reihen der Revolution zeigt. Sie benötige dringend Geld, um eine von ihr geplante Zeitschrift "La cause du peuple" herauszubringen. "... Je suis heureuse amie d'avoir des nouvelles de notre héros italien ... Voici maintenant ce que Je vous réponds pour la cause du peuple. La crise politique et financière est arrivée à ce point ici, que ma situation personnelle est devenue très pauvre. Cela m'est absolument égal quant à moi, et Je n'intends pas, en faisant la cause du peuple y trouver le moindre moyen d'existence. Je regrette seulement de n'avoir pas quelques millions de francs pour le lancer dans le public. Un ami m'a avancé 3000 f qui me servent à faire les frais. 1000 f de plus me serviraient à faire les annonces ou à user de quelque autre moyen plus populaire de publicité, et [Giuseppe] Mazzini m'a dit que vous me les offriez. Mais, avant des les accepter, je veux vous dire la situation de l'affaire. Ce journal ne peut plaire à la bourgeoisie ennemie de la république, et n'aura aucun succès, aucun produit de ce côté-là. Avant qu'il aille au peuple, qui est plongé dans la misère, il faut se résigner à servir le Journal à peu près gratis pendant trois mois. Au bout de ce tems, si les clubs l'abonnent l'affaire pourra marcher d'elle-même, faire encore ses frais, ou arriver à des profits. Mais il m'est impossible de prévoir si la suituation matérielle de la France me permettra de continuer cette publication, et si les petits sacrifices de mes amis ne seront pas perdus. Je n'ai pas besoin de vous dire que ma volonté est de les rembourser. Mais je ne peux pas garantir que cela me fera possible avant un certain tems, car nul de nous en France, parmi ceux qui ont cru de leur devoir de ne rien mettre en réserve pour les mauvais jours, ne peut dire s'il aura de quoi diner le moins prochain. Donc, pour conclure, si vous êtes riche, ou si vous êtes, pour m'offrir votre aide -, plusieurs personnes pouvant risquer un sacrifice sans porter atteinte à leur existence, envoyez moi 1000 f. Ils serviront du moins à répandre quelques idées que Je crois utiles pour le peuple. Si vous êtes pauvre et si le sacrifice est onéreux pour plusieurs personnes, ne le faites pas, car il pourrait être matériellement perdu. Vous devez être étonnée d'apprendre combien la France est pauvre en ce moment-ci. Ne vous en affectez pas, elle est riche d'idées et de sentimens, et cette misère où je me trouve jetée avec le peuple est le tems le plus doux de ma vie ... Le peuple est gai comme moi. Dans ses fêtes patriotiques, il est à jeun et il chante. Quel peuple! ... C'est le plus beau spectacle que l'histoire ait jamais offert ... Si Je ne puis continuer d'écrire, J'irai causer dans les ateliers et dans les cabarets, car ici il y a autant à-apprendre du peuple qu'à lui enseigner ...". - Das Revolutionsblatt "La Cause du Peuple" erschien tatsächlich, auch mit George Sands Namen als Herausgeberin auf dem Titelblatt, aber nach drei Nummern war, wie die Autorin befürchtet hatte, bereits sein Ende erreicht. - Die letzte Seite des Briefes angeschmutzt; am Falz ein schmaler Papierstreifen von ehemaliger Montage; inhaltlich jedoch besonders schöner Brief der Kämpferin für Freiheit, Gerechtigkeit und Emanzipation.
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