SAINT-GELAIS, Octovien de (1468-1502)
Le Séjour d’honneur. Paris : Antoine (II) Vérard, 1519.
Deuxième édition de l’ouvrage le plus célèbre de Saint-Gelais. L’originale avait été donnée par Vérard en 1503, et deux autres éditions suivront. L’édition est rare : seuls une dizaine d’exemplaires sont référencés en institutions, et tous se trouvent en Europe continentale ou au Royaume-Uni – aucun exemplaire aux Etats-Unis.
Après des études à Paris et au Collège Sainte-Barbe, Octovien de Saint-Gelais (et non Octavien, comme on l’a souvent écrit) décida de mettre à profit ses talents littéraires pour courtiser les comtes d’Angoulême, à Cognac, en composant de nombreux poèmes de circonstance. En 1494, il met les touches finales à ce qui reste aujourd’hui, son ouvrage le plus célèbre, Le Séjour d’honneur. Il s’agit d’un prosimètre, c’est-à-dire un texte qui mêle les rythmes et alterne passages prose et d’autres en vers.
Saint-Gelais le dédie au roi de France Charles VIII. Peut-être faut-il voir dans cette proximité avec le souverain l’origine de sa nomination fort précoce à la dignité d’évêque d’Angoulême, à vingt-six ans à peine. Ses nouvelles fonctions ne l’empêchèrent pas de continuer d’user de sa plume, puisqu’on lui doit par la suite plusieurs traductions d’auteurs antiques, dont les Héroïdes d’Ovide, et surtout l’Enéide de Virgile, en 1500. Quelques décennies après sa disparition en 1502, Clément Marot lui dédia une épigramme qui témoigne de sa renommée d’alors :
De Jan de Meung s’enfle le cours de Loire;
En maistre Alain Normandie prend gloire,
Et plainct encor mon arbre paternel;
Octovian rend Coignac eternel
USTC 1032 ; Bechtel, 687 ; Fairfax-Murray, French, n°495 ; French Vernacular Books, n°47185 ; Renouard-Moreau, II, n°2200 ; Brunet, V, col. 42 ; Lucien Dugaz, « Pour en finir avec la Renaissance ? L’exemple d’Octovien de Saint-Gelais et de sa traduction de l’Énéide de Virgile (1500) », Questes, 33 2016, 109-125.
In-8 (182 x 112 mm). Bois gravé à mi-page représentant l’auteur (a2r) ; lettrines gravées sur bois ; marque de l’imprimeur au feuillet C8r. Exemplaire lavé.
Reliure signée de Trautz-Bauzonnet : maroquin rouge, dos orné, gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrure (charnière endommagée, très fragile et renforcée, légers frottements aux coiffes et coins).
Provenance : Marcel Desjardins (ex-libris).
A fine copy of the second edition of Saint-Gelais’ most renowned book, printed by the heirs of Antoine Vérard
SAINT-GELAIS, Octovien de (1468-1502)
Le Séjour d’honneur. Paris : Antoine (II) Vérard, 1519.
Deuxième édition de l’ouvrage le plus célèbre de Saint-Gelais. L’originale avait été donnée par Vérard en 1503, et deux autres éditions suivront. L’édition est rare : seuls une dizaine d’exemplaires sont référencés en institutions, et tous se trouvent en Europe continentale ou au Royaume-Uni – aucun exemplaire aux Etats-Unis.
Après des études à Paris et au Collège Sainte-Barbe, Octovien de Saint-Gelais (et non Octavien, comme on l’a souvent écrit) décida de mettre à profit ses talents littéraires pour courtiser les comtes d’Angoulême, à Cognac, en composant de nombreux poèmes de circonstance. En 1494, il met les touches finales à ce qui reste aujourd’hui, son ouvrage le plus célèbre, Le Séjour d’honneur. Il s’agit d’un prosimètre, c’est-à-dire un texte qui mêle les rythmes et alterne passages prose et d’autres en vers.
Saint-Gelais le dédie au roi de France Charles VIII. Peut-être faut-il voir dans cette proximité avec le souverain l’origine de sa nomination fort précoce à la dignité d’évêque d’Angoulême, à vingt-six ans à peine. Ses nouvelles fonctions ne l’empêchèrent pas de continuer d’user de sa plume, puisqu’on lui doit par la suite plusieurs traductions d’auteurs antiques, dont les Héroïdes d’Ovide, et surtout l’Enéide de Virgile, en 1500. Quelques décennies après sa disparition en 1502, Clément Marot lui dédia une épigramme qui témoigne de sa renommée d’alors :
De Jan de Meung s’enfle le cours de Loire;
En maistre Alain Normandie prend gloire,
Et plainct encor mon arbre paternel;
Octovian rend Coignac eternel
USTC 1032 ; Bechtel, 687 ; Fairfax-Murray, French, n°495 ; French Vernacular Books, n°47185 ; Renouard-Moreau, II, n°2200 ; Brunet, V, col. 42 ; Lucien Dugaz, « Pour en finir avec la Renaissance ? L’exemple d’Octovien de Saint-Gelais et de sa traduction de l’Énéide de Virgile (1500) », Questes, 33 2016, 109-125.
In-8 (182 x 112 mm). Bois gravé à mi-page représentant l’auteur (a2r) ; lettrines gravées sur bois ; marque de l’imprimeur au feuillet C8r. Exemplaire lavé.
Reliure signée de Trautz-Bauzonnet : maroquin rouge, dos orné, gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrure (charnière endommagée, très fragile et renforcée, légers frottements aux coiffes et coins).
Provenance : Marcel Desjardins (ex-libris).
A fine copy of the second edition of Saint-Gelais’ most renowned book, printed by the heirs of Antoine Vérard
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