M. Antonii Coccii Sabellici Rerum Venetarum Ab Urbe Condita In Universum Opus. [Incunable] [Venise, Andrea Torresano de Asola, 21 Mai 1487] Au colophon : Hoc opus impressum Venetiis arte & industria optimi uiri Andreae de Toresanis de Asula anno M.CCCCLXXXVII die XXI Madii Augustino Barbadico inclyto principe. 1 volume in-folio, 386 X 270, reliure du tout début 19e, dos à nerfs, titre et filets dorés. 240 feuillets signés i6 ; a8 ; b-h6 ; i-k8 ; l-y6 ; A-H6 ; I-M8 ; N10 ; O6 dont les feuillets d'errata final qui ne se trouvent que rarement. Première et seule impression incunable de la plus ancienne chronique officielle de Venise. Hain-Copinger 14053 ; Goff S -5 ; BMC V, 308 ; Oates 1864 ; IGI 8487 ; Renouard pp. 260 ; Harrisse pp. 52-54 ; Martin Lowry, the rise of Venetian publishing, Oxford, 1991. Trois capitales enluminées peintes postérieurement aux feuillets septième, huitième et neuvième (a1-a2-a3), renfort de papier au recto du premier feuillet avec manque angulaire (restauré) très loin du texte imprimé, minuscule travail de vers en angle extérieur des 3 derniers, petits accrocs sans gravité au tout dernier. Bon exemplaire sur papier fort et à très grandes marges. Les presses de Venise et plus particulièrement celle d'Andrea Torresani, formé par Nicolas Jenson dont il rachètera les fontes, aussi beau-père et associé d'Alde Manuce ; sont à la charnière des tous débuts de l'imprimerie et de sa diffusion exponentielle en Europe. Si le sac de Mayence du 28 octobre 1462 est à considérer comme le big-bang originel, c'est à Venise que 20 ans plus tard s'inventent et s'améliorent les techniques d'impression et de commercialisation de la chose imprimée. Venise ou l'on fond chaque année les poinçons de nouveaux caractères romains ou grecs, ou l'on s'essaye à ces impressions innovantes qui font de la Sérénissime le premier centre typographique de l'Europe. Ce rayonnement reflète l'importance d'une cité à laquelle il manque encore la version officielle de son histoire. Sur décision du Doge on fait venir l'érudit Marco Antonio Sabellico auquel, outre une forte somme on octroie pour la première fois dans l'histoire un privilège en tant qu'auteur ; un moderne droit d'auteur. En 15 mois Sabellico rédige les trente-trois livres de ces annales d'une Venise décrite comme une nouvelle Rome, ceci à la grande satisfaction de la république qui le récompense d'une pension annuelle de 200 sequins et lui donne la bibliothèque Saint-Marc à diriger.
M. Antonii Coccii Sabellici Rerum Venetarum Ab Urbe Condita In Universum Opus. [Incunable] [Venise, Andrea Torresano de Asola, 21 Mai 1487] Au colophon : Hoc opus impressum Venetiis arte & industria optimi uiri Andreae de Toresanis de Asula anno M.CCCCLXXXVII die XXI Madii Augustino Barbadico inclyto principe. 1 volume in-folio, 386 X 270, reliure du tout début 19e, dos à nerfs, titre et filets dorés. 240 feuillets signés i6 ; a8 ; b-h6 ; i-k8 ; l-y6 ; A-H6 ; I-M8 ; N10 ; O6 dont les feuillets d'errata final qui ne se trouvent que rarement. Première et seule impression incunable de la plus ancienne chronique officielle de Venise. Hain-Copinger 14053 ; Goff S -5 ; BMC V, 308 ; Oates 1864 ; IGI 8487 ; Renouard pp. 260 ; Harrisse pp. 52-54 ; Martin Lowry, the rise of Venetian publishing, Oxford, 1991. Trois capitales enluminées peintes postérieurement aux feuillets septième, huitième et neuvième (a1-a2-a3), renfort de papier au recto du premier feuillet avec manque angulaire (restauré) très loin du texte imprimé, minuscule travail de vers en angle extérieur des 3 derniers, petits accrocs sans gravité au tout dernier. Bon exemplaire sur papier fort et à très grandes marges. Les presses de Venise et plus particulièrement celle d'Andrea Torresani, formé par Nicolas Jenson dont il rachètera les fontes, aussi beau-père et associé d'Alde Manuce ; sont à la charnière des tous débuts de l'imprimerie et de sa diffusion exponentielle en Europe. Si le sac de Mayence du 28 octobre 1462 est à considérer comme le big-bang originel, c'est à Venise que 20 ans plus tard s'inventent et s'améliorent les techniques d'impression et de commercialisation de la chose imprimée. Venise ou l'on fond chaque année les poinçons de nouveaux caractères romains ou grecs, ou l'on s'essaye à ces impressions innovantes qui font de la Sérénissime le premier centre typographique de l'Europe. Ce rayonnement reflète l'importance d'une cité à laquelle il manque encore la version officielle de son histoire. Sur décision du Doge on fait venir l'érudit Marco Antonio Sabellico auquel, outre une forte somme on octroie pour la première fois dans l'histoire un privilège en tant qu'auteur ; un moderne droit d'auteur. En 15 mois Sabellico rédige les trente-trois livres de ces annales d'une Venise décrite comme une nouvelle Rome, ceci à la grande satisfaction de la république qui le récompense d'une pension annuelle de 200 sequins et lui donne la bibliothèque Saint-Marc à diriger.
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