Autoportrait de l'artiste dans son atelier Huile sur toile (Toile d'origine) Vers 1820 32,9 x 24,6 cm Sur ce tableau au format intimiste, le peintre Robert Lefèvre s'est fait représenter dans son atelier, devant son chevalet sur lequel est fixée une toile encore vierge, palette et pinceaux en main, prêt à exécuter une oeuvre dont les dimensions présagent une importance certaine. L'artiste qui porte une longue blouse sombre aux larges revers et cols, laissant ressortir une chemise blanche qui dégage bien son visage de trois-quarts, est assis jambes croisées sur une chaise dorée de style Empire aux revêtements de velours vert ; il semble observer son modèle, en tenant à sa main droite un pinceau et à sa gauche, le coude appuyé sur le dossier de sa chaise, un faisceau de pinceaux et sa palette qui fait découvrir les premières couleurs du tableau. La pause est élégante, les tons sobres laissant percevoir la lumière toute particulière d'un atelier de peintre ; celui de Robert Lefèvre était situé sur les bords de la Seine, à l'adresse huppée du 3 quai d'Orsay, en face des Tuileries. Une Légion d'Honneur discrètement épinglée au manteau du peintre, et dont la couleur rouge se retrouve de manière plus appuyée sur la palette, permet de dater notre toile après juin 1820, moment où Robert Lefèvre reçut la décoration des mains du roi Louis XVIII. Un portraitiste de talent Portraitiste d'une grande renommée, Lefèvre est à son apogée sous la Restauration ; c'est sous l'Empire qu'il avait gagné ses titres en peignant différents portraits officiels de Napoléon ainsi que ceux des membres de la famille impériale, de la Cour et des grands dignitaires du régime. Robert Lefèvre était tout particulièrement apprécié de ses contemporains pour la grande ressemblance et la précision qu'il donnait au visage de ses modèles ; de même, l'artiste s'attachait à rendre les détails des vêtements, des accessoires et décors aussi exacts que possible. Il avait enfin une facilité et une mémoire visuelle prodigieuse qui lui permettaient d'obtenir une ressemblance parfaite sans avoir le modèle sous les yeux. C'est ainsi qu'il s'était posté sur le passage du Premier Consul pour l'observer, avant de faire son portrait pour la ville de Dunkerque. Plus tard il réussit en six heures un portrait très ressemblant du pape Pie VII, alors que David (1748 - 1825), pour le réaliser avait demandé plusieurs séances de pose. De son vivant, les portraits de Lefèvre étaient sur le plan du talent, comparés à ceux de Gérard (1770-1837) et Gros (1771 - 1835) ; conscient de ces qualités, Vivant Denon (1747 - 1825), directeur général des Musées et Manufactures impériales, fera souvent appel à lui dans la commande des portraits officiels de l'Empereur. Dès 1814, il s'attira les faveurs du nouveau régime en peignant le portrait de Louis XVIII sans séance de pose, entièrement de mémoire. Cette délicate attention lui vaudra d'être nommé peintre de la Chambre et de la Cour du Roi, et d'obtenir de nombreuses commandes de la famille royale ; en 1818, il est chargé, pour la Chambre des Pairs, du portrait officiel du roi en costume de sacre, et de plusieurs copies pour les grandes administrations du royaume. Au même moment, il doit réaliser pour la série des portraits des chefs vendéens, celui du général marquis de Lescure qu'il exécute avec succès d'après le modèle d'une miniature fournie par la famille, et qu'il présente au Salon. En 1822, il réalise le portrait du défunt duc de Berry, peint de mémoire après la mort du Prince, et présente au salon celui de Fontanes, Grand-Maître de l'Université ; suivent plus tard plusieurs commandes officielles notamment pour la duchesse de Berry, Charles X, ou encore la duchesse d'Angoulême, fille de Marie-Antoinette. L'autoportrait de Robert Lefèvre Vision d'un artiste sur sa propre personne, l'autoportrait est un exercice de style qui requiert une grande virtuosité, et montre souvent, si ce n'est un passage obligé dans la carrière d'un peintre, une évolutio
Autoportrait de l'artiste dans son atelier Huile sur toile (Toile d'origine) Vers 1820 32,9 x 24,6 cm Sur ce tableau au format intimiste, le peintre Robert Lefèvre s'est fait représenter dans son atelier, devant son chevalet sur lequel est fixée une toile encore vierge, palette et pinceaux en main, prêt à exécuter une oeuvre dont les dimensions présagent une importance certaine. L'artiste qui porte une longue blouse sombre aux larges revers et cols, laissant ressortir une chemise blanche qui dégage bien son visage de trois-quarts, est assis jambes croisées sur une chaise dorée de style Empire aux revêtements de velours vert ; il semble observer son modèle, en tenant à sa main droite un pinceau et à sa gauche, le coude appuyé sur le dossier de sa chaise, un faisceau de pinceaux et sa palette qui fait découvrir les premières couleurs du tableau. La pause est élégante, les tons sobres laissant percevoir la lumière toute particulière d'un atelier de peintre ; celui de Robert Lefèvre était situé sur les bords de la Seine, à l'adresse huppée du 3 quai d'Orsay, en face des Tuileries. Une Légion d'Honneur discrètement épinglée au manteau du peintre, et dont la couleur rouge se retrouve de manière plus appuyée sur la palette, permet de dater notre toile après juin 1820, moment où Robert Lefèvre reçut la décoration des mains du roi Louis XVIII. Un portraitiste de talent Portraitiste d'une grande renommée, Lefèvre est à son apogée sous la Restauration ; c'est sous l'Empire qu'il avait gagné ses titres en peignant différents portraits officiels de Napoléon ainsi que ceux des membres de la famille impériale, de la Cour et des grands dignitaires du régime. Robert Lefèvre était tout particulièrement apprécié de ses contemporains pour la grande ressemblance et la précision qu'il donnait au visage de ses modèles ; de même, l'artiste s'attachait à rendre les détails des vêtements, des accessoires et décors aussi exacts que possible. Il avait enfin une facilité et une mémoire visuelle prodigieuse qui lui permettaient d'obtenir une ressemblance parfaite sans avoir le modèle sous les yeux. C'est ainsi qu'il s'était posté sur le passage du Premier Consul pour l'observer, avant de faire son portrait pour la ville de Dunkerque. Plus tard il réussit en six heures un portrait très ressemblant du pape Pie VII, alors que David (1748 - 1825), pour le réaliser avait demandé plusieurs séances de pose. De son vivant, les portraits de Lefèvre étaient sur le plan du talent, comparés à ceux de Gérard (1770-1837) et Gros (1771 - 1835) ; conscient de ces qualités, Vivant Denon (1747 - 1825), directeur général des Musées et Manufactures impériales, fera souvent appel à lui dans la commande des portraits officiels de l'Empereur. Dès 1814, il s'attira les faveurs du nouveau régime en peignant le portrait de Louis XVIII sans séance de pose, entièrement de mémoire. Cette délicate attention lui vaudra d'être nommé peintre de la Chambre et de la Cour du Roi, et d'obtenir de nombreuses commandes de la famille royale ; en 1818, il est chargé, pour la Chambre des Pairs, du portrait officiel du roi en costume de sacre, et de plusieurs copies pour les grandes administrations du royaume. Au même moment, il doit réaliser pour la série des portraits des chefs vendéens, celui du général marquis de Lescure qu'il exécute avec succès d'après le modèle d'une miniature fournie par la famille, et qu'il présente au Salon. En 1822, il réalise le portrait du défunt duc de Berry, peint de mémoire après la mort du Prince, et présente au salon celui de Fontanes, Grand-Maître de l'Université ; suivent plus tard plusieurs commandes officielles notamment pour la duchesse de Berry, Charles X, ou encore la duchesse d'Angoulême, fille de Marie-Antoinette. L'autoportrait de Robert Lefèvre Vision d'un artiste sur sa propre personne, l'autoportrait est un exercice de style qui requiert une grande virtuosité, et montre souvent, si ce n'est un passage obligé dans la carrière d'un peintre, une évolutio
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