CURVE 1, 1981 Pastel à l'huile sur papier Monogrammé en bas à gauche 97 x 127 cm (38 x 50 in.) Ce dessin est répertorié sous le numéro 198 du Catalogue Raisonné des dessins de l'artiste Provenance: - Blum Helman Gallery, New York - Collection particulière, Paris Exposition: - Richard Serra Recent Drawings, Blum Helman Gallery, New York. Exposition du 3 au 28 février 1981 - Musée d'Art et d'Industrie, Saint-Etienne, en prêt à la collection permanente Bibliographie: - Richard Serra Drawings Zeichnungen 1969-1990, Hans Janssen Editions Benteli Verlag, Berne, 1990. Oeuvre reproduite en page 133 de l'ouvrage (...) L'utilisation du noir est le moyen le plus clair de trancher sur un champ blanc; peu importe que l'on utilise le plomb, le fusain ou le pastel gras. C'est aussi le moyen le plus clair de marquer une surface sans créer de significations associées. On peut couvrir une surface de noir sans risque d'interprétations métaphoriques et autres fausses interprétations. Une toile recouverte de noir reste le prolongement du dessin au sens où c'est le prolongement du marquage. L'utilisation d'une couleur quelconque serait le prolongement de la coloration et de ses allusions incontournables à la nature. Depuis Gutenberg, le noir est synonyme de procédé graphique ou d'impression. Je m'intéresse à la mécanisation des procédés graphiques, et non au geste qui fait allusion à la peinture. Le noir est une propriété, non une qualité. En terme de poids, le noir est plus lourd, il engendre un volume plus grand et se tient lui-même dans un champ plus concentré. Il est comparable au forgeage. Puisque le noir est le matériau coloré le plus dense, il absorbe et anéantit la lumière au maximum et change de ce fait tout autant la lumière artificielle que la lumière naturelle d'une salle donnée. Une forme noire peut tenir son espace et sa place par rapport à un volume plus important et agir plus facilement sur la masse de ce volume. (...) J'ai conscience que les gens appellent mes dessins noirs des installations sculpturales. Non seulement ces dessins sont plats et à ras du mur, mais ils ne créent aucune illusion de tri-dimensionnalité. Cependant, ils impliquent effectivement le spectateur avec la tri-dimensionnalité spécifique de leur lieu d'installation. Les dessins rendent le spectateur conscient du mouvement de son corps dans l'espace d'une galerie ou d'un musée. Ils le rendent conscient des six faces de l'espace d'une salle. En créant une disjonction dans l'entité architecturale, les dessins attirent l'attention critique du spectateur sur les caractéristiques formelles et fonctionnelles de l'architecture. Je suppose que c'est cette expérience qui est assimilée à une expérience sculpturale. (...) Richard Serra Notes sur le dessin, in Richard Serra Editions Rizzoli, New York, 1987 (traduction française Gilles Courtois, pour Daniel Lelong Editeur, publiée dans Richard Serra Ecrits et entretiens 1970-1989, Paris, 1990.
CURVE 1, 1981 Pastel à l'huile sur papier Monogrammé en bas à gauche 97 x 127 cm (38 x 50 in.) Ce dessin est répertorié sous le numéro 198 du Catalogue Raisonné des dessins de l'artiste Provenance: - Blum Helman Gallery, New York - Collection particulière, Paris Exposition: - Richard Serra Recent Drawings, Blum Helman Gallery, New York. Exposition du 3 au 28 février 1981 - Musée d'Art et d'Industrie, Saint-Etienne, en prêt à la collection permanente Bibliographie: - Richard Serra Drawings Zeichnungen 1969-1990, Hans Janssen Editions Benteli Verlag, Berne, 1990. Oeuvre reproduite en page 133 de l'ouvrage (...) L'utilisation du noir est le moyen le plus clair de trancher sur un champ blanc; peu importe que l'on utilise le plomb, le fusain ou le pastel gras. C'est aussi le moyen le plus clair de marquer une surface sans créer de significations associées. On peut couvrir une surface de noir sans risque d'interprétations métaphoriques et autres fausses interprétations. Une toile recouverte de noir reste le prolongement du dessin au sens où c'est le prolongement du marquage. L'utilisation d'une couleur quelconque serait le prolongement de la coloration et de ses allusions incontournables à la nature. Depuis Gutenberg, le noir est synonyme de procédé graphique ou d'impression. Je m'intéresse à la mécanisation des procédés graphiques, et non au geste qui fait allusion à la peinture. Le noir est une propriété, non une qualité. En terme de poids, le noir est plus lourd, il engendre un volume plus grand et se tient lui-même dans un champ plus concentré. Il est comparable au forgeage. Puisque le noir est le matériau coloré le plus dense, il absorbe et anéantit la lumière au maximum et change de ce fait tout autant la lumière artificielle que la lumière naturelle d'une salle donnée. Une forme noire peut tenir son espace et sa place par rapport à un volume plus important et agir plus facilement sur la masse de ce volume. (...) J'ai conscience que les gens appellent mes dessins noirs des installations sculpturales. Non seulement ces dessins sont plats et à ras du mur, mais ils ne créent aucune illusion de tri-dimensionnalité. Cependant, ils impliquent effectivement le spectateur avec la tri-dimensionnalité spécifique de leur lieu d'installation. Les dessins rendent le spectateur conscient du mouvement de son corps dans l'espace d'une galerie ou d'un musée. Ils le rendent conscient des six faces de l'espace d'une salle. En créant une disjonction dans l'entité architecturale, les dessins attirent l'attention critique du spectateur sur les caractéristiques formelles et fonctionnelles de l'architecture. Je suppose que c'est cette expérience qui est assimilée à une expérience sculpturale. (...) Richard Serra Notes sur le dessin, in Richard Serra Editions Rizzoli, New York, 1987 (traduction française Gilles Courtois, pour Daniel Lelong Editeur, publiée dans Richard Serra Ecrits et entretiens 1970-1989, Paris, 1990.
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