Beschreibung:

Le modèle Huile sur toile 65 x 54 cm Signé et daté en haut à gauche Magritte 22 Porte sur le châssis l'inscription " le modèle " René Magritte300F Provenance: Collection Fernand Desmoustier jusqu'en 1981 Collection Alessandro Zodo, Milan Collection particulière, France Exposition: Tokyo Gats, Toyama Map, Kumamoto Map, n°3, reproduit Isy Brachot, 1984, n°1 Bibliographie: D. Sylvester, René Magritte Catalogue Raisonné, Oil Paintings 1916-1930; Menil Foundation, 1992; n°41, reproduit p.145 Jacques Meuris, Magritte, Taschen, 1992, reproduit p.10 «...Le cas René Magritte est curieux. Sa conception générale de la création l'incite à la plus obstinée recherche imprégnée d'art moderne, il fait toujours l'effet d'un irrégulier parmi les tentatives modernistes. Comment le classer?... ...Puis le voici curieux de l'éternel nu féminin et exprimant, avec un insistant amour, sa passion fiévreuse: pour intensifier la signification rythmique des corps, des triangles et des nappes colorées constituent un décor simple et chantant derrière eux. Une vie passionnée et cérébrale, grâce à lui affirme son inquiétude hardie...» Au cours des années 1920, René Magritte continue à dessiner des affiches publicitaires qui deviennent de plus en plus dans le goût du jour et tendent vers un modernisme de la simplification des formes qui permet l'impact visuel le plus efficace, formule qu'il applique à ses toiles, fabriquant son propre style sans se rattacher spécifiquement à un mouvement. «Et le visiteur bénévole qui ne se paie pas de mots en isme pour donner une étiquette à son incompréhension, trouverait là l'acheminement, l'évolution toute logique et même fatale d'un effort sincère vers cette nouvelle conception cinématique, où nous mène la vie trépidante de demain...» La rencontre puis son mariage en 1922 avec Georgette font évoluer sa vision de la femme, devenant le sujet principal: «...Le peintre parla pourtant peu de l'érotisme dans ses écrits et dans ses confidences. Chez lui dans sa vie et dans ses images, il est latent. La femme nue, sujet central de bien de ses tableaux semble considérée le plus souvent comme une chose égale aux autres, inerte ou vivante. Traité de façon sculpturale en de nombreuses occasions, son corps est appréhendé aussi bien comme objet de désir que comme évidence plastique. Et lorsque la femme implique le mystère tant traqué, c'est peut-être moins l'érotisme en soi (sentiment pur et puissant disait-il tout de même) qui le retient que l'évocation sous-jacente de secrets complexes.... Magritte a raconté, par ailleurs, comment à ses débuts lui vint l'inspiration d'une peinture inédite non liée aux mouvements qui avaient cours alors - Cubisme, Futurisme, etc - mais au contraire, étroitement nouée autour de magies sensitives dont l'érotisme est généralement l'un des éléments clés. Notre tableau au confluent d'inspirations et d'influences, au chromatisme chaud et violent, presque uniquement utilisé dans ces années 1920 -1925, semble le reflet parfait du texte co-écrit par Victor Servranckx et René Magritte L'Art pur défense de l'esthétisme publié en 1922, et faisant références aux influences des théories puristes de Le Corbusier et Ozenfant ainsi que des théories post cubistes de Pierre Reverdy. (Sources: David Sylvester René Magritte catalogue raisonné. Jacques Meuris Magritte)