Redouté, Pierre-JosephLes Liliacées. Paris, chez l'auteur, au Palais national des sciences et arts, de l'imprimerie de Didot Jeune, 1802-1813.
6 volumes in-folio sur 8 (545 x 360 mm). Cartonnage rouge, dos lisse (Reliure de l’époque).
L’un des livres de botanique les plus ambitieux jamais publiés et l’un des chefs-d’œuvre de Redouté.
Exemplaire ayant appartenu au sculpteur français François-Frédéric Lemot
"Les plantes de cette brillante série seront dessinées, gravées et coloriées avec toute la fidélité que la science peut désirer, et, ce qui est plus difficile, avec le luxe du pinceau dont la nature les a embellies" (Redouté, Discours préliminaire).
Édition originale, publiée en 80 livraisons, imprimée sur papier vélin.
366 planches gravées (sur 486) au pointillé en couleurs et finies à la main, par Bessin, Chapuy, Langlois et d’autres artistes d'après Redouté, la planche 372 est en noir comme habituellement. Planche 95 en second état (titrée Tradescantia Virginica).Les volumes sont bien complets des faux-titres, titres, du feuillet de dédicace à Chaptal et du discours préliminaire dans le premier volume ainsi que des feuillets de tables.
Maître incontesté dont les œuvres allient raffinement et précision scientifique, Redouté est l’un des meilleurs peintres de fleurs de tous les temps. Attaché pendant la Révolution au Museum d’histoire naturelle comme dessinateur de botanique, il délaisse la gouache employée jusqu’alors pour l’aquarelle. Professeur de dessin de Joséphine de Beauharnais, il est nommé, en 1805, "peintre des fleurs de l’impératrice" et, à sa demande, il peint les fleurs de la Malmaison. Les Liliacées, avec Les Roses publiées quelques années après (voir lot 45), figurent parmi les chefs-d’œuvre de la peinture florale et marquent l’apogée de l’art de celui qu’on surnomma "le Raphaël des fleurs". "Les fleurs de Redouté sont admirables tout à la fois par une exactitude parfaite sous le rapport de la science botanique ; par l'éclat des couleurs et par la délicatesse et la légèreté de la touche. C'était merveille de voir les mains qui créaient ces chefs-d’œuvre" (André De Voes, Biographie de P.-J. Redouté, Gand, 1873, p. 14).
Les dessins originaux, achetés par l’impératrice Joséphine, sont réalisés à l’aquarelle sur des grands vélins, d’après des spécimens du Muséum, de la Malmaison, ou des collections des horticulteurs Noisette et Cels.Dans le "Discours préliminaire", Redouté précise que "chacune des plantes sera représentée dans une planche coloriée avec la fleur et les détails de la fructification ; mais ceux-ci seront indiqués au bas de la planche par un simple trait en noir, afin que les accessoires ne nuisent point à l’harmonie de l’objet principal […] de longues recherches sur la manière de graver la plus propre à recevoir l’impression en couleur, et de nombreux essais, m’ont démontré que l’art pouvait saisir et fixer l’éclat et les nuances variées que nous admirons dans ces fleurs". Il poursuit en évoquant "le degré de perfection auquel [il s’est] efforcé de porter l’imitation de la plus brillante famille du règne végétal. Je crois avoir atteint le but : c’est dans l’opinion des Naturalistes et de ceux qui cultivent les arts que sera ma plus douce récompense".
Dix-huit graveurs participèrent à cette somptueuse publication et pour la mener à bien, Redouté utilisa la gravure au pointillé. Mise au point vers 1785 par Francesco Bartolozzi qu’il avait rencontré à Londres, cette technique, à la fois minutieuse et fastidieuse, revient à graver la plaque d’une multitude de minuscules points. L’imprimeur applique ensuite toutes les encres sur la plaque, "à la poupée" (le doigt entouré d’une bandelette d’étoffe), avant de procéder au tirage de la planche en un seul passage. Chaque planche est ensuite rehaussée à l’aquarelle et parfois à la gomme arabique.
Les planches sont accompagnées de textes explicatifs dus à Augustin-Pyramus de Candolle (volumes I à IV), François Delaroche (volume V et VI) et Alire Raffeneau-Delile (volumes VII et VIII).
François-Frédéric LemotL’album a appartenu au sculpteur français François-Frédéric Lemot (1771-1827), élève de Claude Dejoux et grand prix de l’Académie royale de sculpture en 1790. Il part alors pour Rome à l’Académie de France mais les troubles politiques écourtent son séjour et il regagne Paris en 1795. Le peintre David, dont il épouse la belle-sœur, Charlotte Constance Pécoul, fait appel à lui pour des travaux d’embellissements de Paris.Dès lors les commandes affluent et ses réalisations témoignent du néo-classicisme alors en vogue. Il figure sur le tableau de Boilly, "Réunion d'artistes chez Isabey".
En 1807, il participe à la construction de l’arc de triomphe du Carrousel. Quelques années plus tard il est chargé du grand fronton oriental de la colonnade du Louvre. La Restauration lui renouvelle sa confiance et lui demande d’ériger la statue équestre d’Henri IV sur le terre-plein du Pont-Neuf. Épris de l’Italie, dont les paysages l’ont à jamais marqué, Lemot acquiert en 1805 le domaine de La Garenne (Loire-Atlantique) où il fait aménager un parc à l’italienne faisant planter plusieurs centaines d’arbres et de fleurs. Les bâtiments qu’il y fait élever répondent à ce même désir de façonner "une petite Italie" sur les bords de la Sèvre nantaise.
De la même provenance, nous avons vendu en novembre 2023, un magnifique recueil de 146 aquarelles botaniques de Pierre Antoine Poiteau et de Pierre Jean François Turpin (voir : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2023/livres-et-manuscrits-2/poiteau-pierre-antoine-pierre-jean-francois-turpin).
Redouté, Pierre-JosephLes Liliacées. Paris, chez l'auteur, au Palais national des sciences et arts, de l'imprimerie de Didot Jeune, 1802-1813.
6 volumes in-folio sur 8 (545 x 360 mm). Cartonnage rouge, dos lisse (Reliure de l’époque).
L’un des livres de botanique les plus ambitieux jamais publiés et l’un des chefs-d’œuvre de Redouté.
Exemplaire ayant appartenu au sculpteur français François-Frédéric Lemot
"Les plantes de cette brillante série seront dessinées, gravées et coloriées avec toute la fidélité que la science peut désirer, et, ce qui est plus difficile, avec le luxe du pinceau dont la nature les a embellies" (Redouté, Discours préliminaire).
Édition originale, publiée en 80 livraisons, imprimée sur papier vélin.
366 planches gravées (sur 486) au pointillé en couleurs et finies à la main, par Bessin, Chapuy, Langlois et d’autres artistes d'après Redouté, la planche 372 est en noir comme habituellement. Planche 95 en second état (titrée Tradescantia Virginica).Les volumes sont bien complets des faux-titres, titres, du feuillet de dédicace à Chaptal et du discours préliminaire dans le premier volume ainsi que des feuillets de tables.
Maître incontesté dont les œuvres allient raffinement et précision scientifique, Redouté est l’un des meilleurs peintres de fleurs de tous les temps. Attaché pendant la Révolution au Museum d’histoire naturelle comme dessinateur de botanique, il délaisse la gouache employée jusqu’alors pour l’aquarelle. Professeur de dessin de Joséphine de Beauharnais, il est nommé, en 1805, "peintre des fleurs de l’impératrice" et, à sa demande, il peint les fleurs de la Malmaison. Les Liliacées, avec Les Roses publiées quelques années après (voir lot 45), figurent parmi les chefs-d’œuvre de la peinture florale et marquent l’apogée de l’art de celui qu’on surnomma "le Raphaël des fleurs". "Les fleurs de Redouté sont admirables tout à la fois par une exactitude parfaite sous le rapport de la science botanique ; par l'éclat des couleurs et par la délicatesse et la légèreté de la touche. C'était merveille de voir les mains qui créaient ces chefs-d’œuvre" (André De Voes, Biographie de P.-J. Redouté, Gand, 1873, p. 14).
Les dessins originaux, achetés par l’impératrice Joséphine, sont réalisés à l’aquarelle sur des grands vélins, d’après des spécimens du Muséum, de la Malmaison, ou des collections des horticulteurs Noisette et Cels.Dans le "Discours préliminaire", Redouté précise que "chacune des plantes sera représentée dans une planche coloriée avec la fleur et les détails de la fructification ; mais ceux-ci seront indiqués au bas de la planche par un simple trait en noir, afin que les accessoires ne nuisent point à l’harmonie de l’objet principal […] de longues recherches sur la manière de graver la plus propre à recevoir l’impression en couleur, et de nombreux essais, m’ont démontré que l’art pouvait saisir et fixer l’éclat et les nuances variées que nous admirons dans ces fleurs". Il poursuit en évoquant "le degré de perfection auquel [il s’est] efforcé de porter l’imitation de la plus brillante famille du règne végétal. Je crois avoir atteint le but : c’est dans l’opinion des Naturalistes et de ceux qui cultivent les arts que sera ma plus douce récompense".
Dix-huit graveurs participèrent à cette somptueuse publication et pour la mener à bien, Redouté utilisa la gravure au pointillé. Mise au point vers 1785 par Francesco Bartolozzi qu’il avait rencontré à Londres, cette technique, à la fois minutieuse et fastidieuse, revient à graver la plaque d’une multitude de minuscules points. L’imprimeur applique ensuite toutes les encres sur la plaque, "à la poupée" (le doigt entouré d’une bandelette d’étoffe), avant de procéder au tirage de la planche en un seul passage. Chaque planche est ensuite rehaussée à l’aquarelle et parfois à la gomme arabique.
Les planches sont accompagnées de textes explicatifs dus à Augustin-Pyramus de Candolle (volumes I à IV), François Delaroche (volume V et VI) et Alire Raffeneau-Delile (volumes VII et VIII).
François-Frédéric LemotL’album a appartenu au sculpteur français François-Frédéric Lemot (1771-1827), élève de Claude Dejoux et grand prix de l’Académie royale de sculpture en 1790. Il part alors pour Rome à l’Académie de France mais les troubles politiques écourtent son séjour et il regagne Paris en 1795. Le peintre David, dont il épouse la belle-sœur, Charlotte Constance Pécoul, fait appel à lui pour des travaux d’embellissements de Paris.Dès lors les commandes affluent et ses réalisations témoignent du néo-classicisme alors en vogue. Il figure sur le tableau de Boilly, "Réunion d'artistes chez Isabey".
En 1807, il participe à la construction de l’arc de triomphe du Carrousel. Quelques années plus tard il est chargé du grand fronton oriental de la colonnade du Louvre. La Restauration lui renouvelle sa confiance et lui demande d’ériger la statue équestre d’Henri IV sur le terre-plein du Pont-Neuf. Épris de l’Italie, dont les paysages l’ont à jamais marqué, Lemot acquiert en 1805 le domaine de La Garenne (Loire-Atlantique) où il fait aménager un parc à l’italienne faisant planter plusieurs centaines d’arbres et de fleurs. Les bâtiments qu’il y fait élever répondent à ce même désir de façonner "une petite Italie" sur les bords de la Sèvre nantaise.
De la même provenance, nous avons vendu en novembre 2023, un magnifique recueil de 146 aquarelles botaniques de Pierre Antoine Poiteau et de Pierre Jean François Turpin (voir : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2023/livres-et-manuscrits-2/poiteau-pierre-antoine-pierre-jean-francois-turpin).
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