Rare pot a feu ou athénienne en bronze très finement ciselé et patiné, le couvercle repercé à décor de palmettes, rinceaux, cannelures et godrons. La panse ornée d'un masque de satyre dans des encadrements à perles et rinceaux à fond amatis ; piètement tripode à masques à l'Antique ; encadrement de tresses, perles et médaillon. Entretoise à entrelacs. Base de marbre blanc mouluré Travail anglais d'époque Georges III H : 55 - D : 31 cm Voir les reproductions pages 137 à 139 Provenance : - Probablement commandé par William, 2ème comte de Bessborough pour Parkstead. - Puis par descendance, soit vente Christie's, House Sale, 1801, lot 50, soit collection des comtes de Bessborough à Stansted dans le Hampshire (Sotheby's, 5 octobre 1999, lot 32). Librement inspiré des trépieds antiques mis à jour lors des fouilles des cités antiques romaines de Pompéi et d'Herculanum, ce modèle de « trépied à l'antique » ou athénienne, fut particulièrement en vogue dès la seconde moitié du XVIIIème siècle. Quelques artistes en firent des interprétations, notamment Eberts en France et Piranèse en Italie (voir Giovanni Battista Piranesi Diverse Maniere Dadornare I Cammini, 1769 et Vasi, Candelabri, Cippi, Sarcofagi, 1778 ; ainsi qu'un ouvrage plus tardif de H. Moses, A collection of Antique Vases, Altars, Paterae, Tripods, Candelabra, Sarcophagi..., publié en 1814). La composition de l'athénienne présentée peut être attribuée à l'architecte anglais James Stuart (1713-1788), célèbre notamment par son ouvrage intitulé Antiquities of Athens publié en 1762. Stuart s'inspire librement de la forme d'un vase olympique adapté à un monument grec, appelé populairement la lanterne de Démosthène. Par la suite l'architecte déclina ce motif en l'introduisant notamment dans la réalisation des décors du salon de Spencer House à Londres (voir J. Friedman, Spencer House, Londres, 1993) et de candélabres en bronze doré qui appartiennent toujours à la collection du comte Spencer à Althorp House dans le Northamptonshire. Le dessin original est conservé au Musée Sir John Soane en Angleterre (Adam Mss Vol. 25, n°90), il correspond certainement au modèle de trépied conservé alors à Kedleston dans le Derbyshire, propriété de Sir Nathaniel Curzon (illustré dans N. Goodison, Matthew Boulton : Ormolu, Londres, 2002, p. 72, fig. 24). Le dessin fut réalisé par Robert Adam pour célébrer le mécénat de Sir Nathaniel Curzon qui fit certainement appel à James Stuart pour l'aménagement de Kedleston. Quelques autres exemplaires sont connus, citons particulièrement un trépied formant candélabres conservé à Kedleston Hall (illustré dans Goodison, op.cit., p.73, fig. 24) ainsi qu'une athénienne en bronze doré faisant partie des collections du Victoria and Albert Museum à Londres (reproduit dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, 1986, p.270, fig. 4.10.2). Le dessin de ces deux pièces est attribué à James Stuart et la réalisation au bronzier Diederich Nicolaus Anderson. L'athénienne présentée fut probablement commandée par William 2ème comte de Bessborough (1704-1763) pour Parkstead House dans le Roehampton. Toutefois, bien que cette personnalité était un grand collectionneur d'antiquités, qu'il souscrivit au premier volume de l'ouvrage de James Stuart et qu'ils étaient tous deux membres de la Society of Dilettanti, il n'y a pas de connexion vérifiées entre ces deux personnages. Notons toutefois qu'après sa mort, une vente aux enchères eut lieu en 1801 dans laquelle figurait : « An Essence Tripod of Metal, fron an elegant design of the Athenian Stuart with a Marble Altar ».
Rare pot a feu ou athénienne en bronze très finement ciselé et patiné, le couvercle repercé à décor de palmettes, rinceaux, cannelures et godrons. La panse ornée d'un masque de satyre dans des encadrements à perles et rinceaux à fond amatis ; piètement tripode à masques à l'Antique ; encadrement de tresses, perles et médaillon. Entretoise à entrelacs. Base de marbre blanc mouluré Travail anglais d'époque Georges III H : 55 - D : 31 cm Voir les reproductions pages 137 à 139 Provenance : - Probablement commandé par William, 2ème comte de Bessborough pour Parkstead. - Puis par descendance, soit vente Christie's, House Sale, 1801, lot 50, soit collection des comtes de Bessborough à Stansted dans le Hampshire (Sotheby's, 5 octobre 1999, lot 32). Librement inspiré des trépieds antiques mis à jour lors des fouilles des cités antiques romaines de Pompéi et d'Herculanum, ce modèle de « trépied à l'antique » ou athénienne, fut particulièrement en vogue dès la seconde moitié du XVIIIème siècle. Quelques artistes en firent des interprétations, notamment Eberts en France et Piranèse en Italie (voir Giovanni Battista Piranesi Diverse Maniere Dadornare I Cammini, 1769 et Vasi, Candelabri, Cippi, Sarcofagi, 1778 ; ainsi qu'un ouvrage plus tardif de H. Moses, A collection of Antique Vases, Altars, Paterae, Tripods, Candelabra, Sarcophagi..., publié en 1814). La composition de l'athénienne présentée peut être attribuée à l'architecte anglais James Stuart (1713-1788), célèbre notamment par son ouvrage intitulé Antiquities of Athens publié en 1762. Stuart s'inspire librement de la forme d'un vase olympique adapté à un monument grec, appelé populairement la lanterne de Démosthène. Par la suite l'architecte déclina ce motif en l'introduisant notamment dans la réalisation des décors du salon de Spencer House à Londres (voir J. Friedman, Spencer House, Londres, 1993) et de candélabres en bronze doré qui appartiennent toujours à la collection du comte Spencer à Althorp House dans le Northamptonshire. Le dessin original est conservé au Musée Sir John Soane en Angleterre (Adam Mss Vol. 25, n°90), il correspond certainement au modèle de trépied conservé alors à Kedleston dans le Derbyshire, propriété de Sir Nathaniel Curzon (illustré dans N. Goodison, Matthew Boulton : Ormolu, Londres, 2002, p. 72, fig. 24). Le dessin fut réalisé par Robert Adam pour célébrer le mécénat de Sir Nathaniel Curzon qui fit certainement appel à James Stuart pour l'aménagement de Kedleston. Quelques autres exemplaires sont connus, citons particulièrement un trépied formant candélabres conservé à Kedleston Hall (illustré dans Goodison, op.cit., p.73, fig. 24) ainsi qu'une athénienne en bronze doré faisant partie des collections du Victoria and Albert Museum à Londres (reproduit dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, 1986, p.270, fig. 4.10.2). Le dessin de ces deux pièces est attribué à James Stuart et la réalisation au bronzier Diederich Nicolaus Anderson. L'athénienne présentée fut probablement commandée par William 2ème comte de Bessborough (1704-1763) pour Parkstead House dans le Roehampton. Toutefois, bien que cette personnalité était un grand collectionneur d'antiquités, qu'il souscrivit au premier volume de l'ouvrage de James Stuart et qu'ils étaient tous deux membres de la Society of Dilettanti, il n'y a pas de connexion vérifiées entre ces deux personnages. Notons toutefois qu'après sa mort, une vente aux enchères eut lieu en 1801 dans laquelle figurait : « An Essence Tripod of Metal, fron an elegant design of the Athenian Stuart with a Marble Altar ».
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