Rare pendule portique en malachite, cristal de roche et bronze doré de la fin de l'époque Louis XVI, le cadran et le mouvement signé Le Paute / Hger Du Roy surmontée d'un fronton à volutes et d'un entablement à frise de palmettes soutenus par des colonnes torses, abritant une figure d'Ariane endormie sur fond de miroir, reposant sur un socle en porphyre orné de souris jouant avec un grelot, et un contre-socle de marbre portor; (la figure d'Ariane réalisée vers le milieu du XIXe siècle, rapportée) Haut. 65 cm, larg. 40 cm, prof. 22 cm Height 25 in; width 15¾ in; depth 8 in PROVENANCE Jean-Baptiste Magon de La Balue (1713-1794), fermier général et banquier de la Cour BIBLIOGRAPHIE P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule française, Paris, 1997, p. 454, fig. B (reproduite) Probablement Jean-André-Lepaute (1720/1789) ou Jean-Baptiste Lepaute (1727-1801), horlogers du roi Descendant d'une famille d'armateurs de Saint-Malo, le riche négociant Jean-Baptiste Magon de La Balue devint à la fin du règne de Louis XV le seul banquier de la Cour, supplantant Jean-Joseph de Laborde lors de la disgrâce du duc de Choiseul. Sa banque était installée dans l'ancien hôtel de Parabère place Vendôme, tandis qu'il résidait dans son hôtel particulier 18 rue Saint-Marc. Sous la Révolution, son immense fortune, évaluée à neuf millions de livres, suscita bien des appétits: M. Magon fut arrêté ainsi qu'une grande partie de sa famille le 14 octobre 1793 et ses biens furent con& squés. Tous furent guillotinés le 1er thermidor an II (19 juillet 1794), une semaine avant la chute de Robespierre. Compte tenu des évènements, son inventaire après-décès fut seulement dressé le 9 fructidor an III (26 août 1795) en présence de ses deux héritiers survivants, son fils Adrien-Dominique Magon (1741-1819) et sa fille Madame Masson de Meslay (A.N. XLII-684). L'inventaire nous apprend qu'une pendule de sa collection avait été, à la suite de son arrestation, placée au dépôt de physique du Louvre: celle-ci est décrite au n°207 "une pendule de Lepaute à colonne et chapiteau de cristal de roche dans une boîte plaquée de malachite, sousbassement en marbre portor, base de porphyre rouge, au milieu est un chat d'ancien bleu posé sur un coussin de bronze doré avec frise d'ornements, [...] prisée à la somme de six mille livres". D'après l'inventaire, la pendule, restituée aux héritiers, fut le seul objet à ne pas être remis sous scellés et resta dans l'hôtel "dans le salon donnant sur la place Vendôme". Magon et sa soeur vendirent l'hôtel l'année même. C'est sans doute à la suite d'un accident que le chat de porcelaine fut remplacé par une Ariane en bronze doré, rendant plus inattendue la frise de souris ornant le socle, sans pour autant dépareiller l'ensemble. A gilt-bronze rock crystal and malachite mantel clock, late Louis XVI, the dial and the movement signed Le Paute / Hger Du Roy
Rare pendule portique en malachite, cristal de roche et bronze doré de la fin de l'époque Louis XVI, le cadran et le mouvement signé Le Paute / Hger Du Roy surmontée d'un fronton à volutes et d'un entablement à frise de palmettes soutenus par des colonnes torses, abritant une figure d'Ariane endormie sur fond de miroir, reposant sur un socle en porphyre orné de souris jouant avec un grelot, et un contre-socle de marbre portor; (la figure d'Ariane réalisée vers le milieu du XIXe siècle, rapportée) Haut. 65 cm, larg. 40 cm, prof. 22 cm Height 25 in; width 15¾ in; depth 8 in PROVENANCE Jean-Baptiste Magon de La Balue (1713-1794), fermier général et banquier de la Cour BIBLIOGRAPHIE P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule française, Paris, 1997, p. 454, fig. B (reproduite) Probablement Jean-André-Lepaute (1720/1789) ou Jean-Baptiste Lepaute (1727-1801), horlogers du roi Descendant d'une famille d'armateurs de Saint-Malo, le riche négociant Jean-Baptiste Magon de La Balue devint à la fin du règne de Louis XV le seul banquier de la Cour, supplantant Jean-Joseph de Laborde lors de la disgrâce du duc de Choiseul. Sa banque était installée dans l'ancien hôtel de Parabère place Vendôme, tandis qu'il résidait dans son hôtel particulier 18 rue Saint-Marc. Sous la Révolution, son immense fortune, évaluée à neuf millions de livres, suscita bien des appétits: M. Magon fut arrêté ainsi qu'une grande partie de sa famille le 14 octobre 1793 et ses biens furent con& squés. Tous furent guillotinés le 1er thermidor an II (19 juillet 1794), une semaine avant la chute de Robespierre. Compte tenu des évènements, son inventaire après-décès fut seulement dressé le 9 fructidor an III (26 août 1795) en présence de ses deux héritiers survivants, son fils Adrien-Dominique Magon (1741-1819) et sa fille Madame Masson de Meslay (A.N. XLII-684). L'inventaire nous apprend qu'une pendule de sa collection avait été, à la suite de son arrestation, placée au dépôt de physique du Louvre: celle-ci est décrite au n°207 "une pendule de Lepaute à colonne et chapiteau de cristal de roche dans une boîte plaquée de malachite, sousbassement en marbre portor, base de porphyre rouge, au milieu est un chat d'ancien bleu posé sur un coussin de bronze doré avec frise d'ornements, [...] prisée à la somme de six mille livres". D'après l'inventaire, la pendule, restituée aux héritiers, fut le seul objet à ne pas être remis sous scellés et resta dans l'hôtel "dans le salon donnant sur la place Vendôme". Magon et sa soeur vendirent l'hôtel l'année même. C'est sans doute à la suite d'un accident que le chat de porcelaine fut remplacé par une Ariane en bronze doré, rendant plus inattendue la frise de souris ornant le socle, sans pour autant dépareiller l'ensemble. A gilt-bronze rock crystal and malachite mantel clock, late Louis XVI, the dial and the movement signed Le Paute / Hger Du Roy
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