MANUSCRIT autographe signé «Raymond Queneau», Courir les rues, [1966] ; 169 pages in-4 (21 x 27 cm). Manuscrit complet du recueil poétique Courir les rues, inspiré par Paris. Courir les rues fut publié en février 1967 chez Gallimard dans la collection Blanche. C'est le premier volet d'une trilogie complétée par Battre la campagne (1968) et Fendre les flots (1969). La première idée de ce recueil remonte à octobre 1960, mais Queneau commença à y travailler en 1966. Il avait tenu, en 1936-1938, une rubrique «Connaissez-vous Paris ?» dans L'Intransigeant. «Ceci n'est pas un recueil de poèmes, écrivit Queneau dans le prière d'insérer, mais le récit d'allées et venues dans un Paris qui n'est ni le “Paris mystérieux”, ni le “Paris inconnu” des spécialistes. Il n'y est question que de petits faits quotidiens, des pigeons, du nom des rues, de touristes égarés : une sorte de promenade idéale dans un Paris qui ne l'est pas, une promenade qui commencerait à la Pentecôte et finirait à la Toussaint, avec les feuilles mortes». Parmi ces merveilleux exercices de poésie urbaine, citons Les Colombins, où Queneau détourne une chanson de Charles Trénet : «Longtemps longtemps longtemps après que les pigeons auront disparu on verra encore leurs chiures dans les rues également dans mes poèmes et les gens se demanderont quelle importance ça avait les pigeons quoi c'était quelque chose dans le genre de l'aurochs ou du ptérodactyle du coelacanthe ou du dodo mais personne ne lira plus mes poèmes» Ce manuscrit quasi définitif, mis au net, présente l'ensemble des poèmes, avec quelques variantes, des vers biffés et de nombreuses corrections. On compte en effet près de 150 corrections autographes, dont des ratures avec modifications, ainsi que des ajouts et 25 vers entièrement biffés. Il est resté inconnu de Claude Debon pour l'édition de la Pléiade. Le manuscrit des 154 poèmes est à l'encre noire, sur des versos de feuillets de provenances diverses : notes de lecture imprimées, publicités littéraires, lettres dactylographiées, circulaires de Gallimard ou de l'Oulipo... ; un verso présente une ébauche de poème biffée, deux autres des calculs de probabilité. Il est paginé de 1 à 169, et comprend la page de titre : «Courir les rues / Raymond Queneau», la page 2 avec l'épigraphe d'Héraclite en grec, 165 pages autographes et 2 pages dactylographiées. Tous les poèmes se suivent dans l'ordre du recueil imprimé, à l'exception de trois d'entre eux : La Ronde, Vaugelas bouquiniste et Zoo familier, qui se trouvent dans le manuscrit vers la fin du recueil. 3 poèmes manuscrits et le poème dactylographié ne figurent pas dans le recueil publié : ORTF (p. 61), Baptêmes (p. 72), et le très court poème composé d'un seul long vers : Une expression toute faite (p. 166). Ces trois poèmes sont accompagnés ici de leurs épreuves imprimées et corrigées, ainsi que de celle du poème Pour les cinquante ans de Mario Prassinos (pp. 92-93) en tapuscrit avec titre autographe. Quelques poèmes sont très corrigés, par exemple le grand poème Hôtel Hilton (pp. 56 à 57), qui présente en outre un «Appendice» biffé de 8 vers, demeuré inédit : «Qu'il pleuve qu'il neige ou bien qu'il tonne / Qu'on est bien à l'Hôtel Hilton / On n'y entend pas de coups de gong / On n'y pense pas au Vietcong / Tout y est air-conditionné / Tout y est fait pour vous charmer / Qu'il pleuve qu'il neige ou bien qu'il tonne / Qu'on est bien à l'Hôtel Hilton» (p.57). Le poème Le Diable à Paris (p. 85) présente également plusieurs corrections. Trois titres seront modifiés dans l'édition : Le Petit peuple des statues bis (p. 78) deviendra Luxembourg ; Maladresse s'intitule ici Hugolesque et Juvénalien, et Passés futurs est ici Dites-moi zoù (bis). Parmi les principales variantes de texte, le poème Rue de l'Ancienne-Comédie (p. 69) présente une version différente de ses deux derniers vers : «sous laquelle s'assit un jour innocemment François Mauriac / pour parler avec des amis ab hoc et ab hac». OEuvres complètes, Bibliothèq
MANUSCRIT autographe signé «Raymond Queneau», Courir les rues, [1966] ; 169 pages in-4 (21 x 27 cm). Manuscrit complet du recueil poétique Courir les rues, inspiré par Paris. Courir les rues fut publié en février 1967 chez Gallimard dans la collection Blanche. C'est le premier volet d'une trilogie complétée par Battre la campagne (1968) et Fendre les flots (1969). La première idée de ce recueil remonte à octobre 1960, mais Queneau commença à y travailler en 1966. Il avait tenu, en 1936-1938, une rubrique «Connaissez-vous Paris ?» dans L'Intransigeant. «Ceci n'est pas un recueil de poèmes, écrivit Queneau dans le prière d'insérer, mais le récit d'allées et venues dans un Paris qui n'est ni le “Paris mystérieux”, ni le “Paris inconnu” des spécialistes. Il n'y est question que de petits faits quotidiens, des pigeons, du nom des rues, de touristes égarés : une sorte de promenade idéale dans un Paris qui ne l'est pas, une promenade qui commencerait à la Pentecôte et finirait à la Toussaint, avec les feuilles mortes». Parmi ces merveilleux exercices de poésie urbaine, citons Les Colombins, où Queneau détourne une chanson de Charles Trénet : «Longtemps longtemps longtemps après que les pigeons auront disparu on verra encore leurs chiures dans les rues également dans mes poèmes et les gens se demanderont quelle importance ça avait les pigeons quoi c'était quelque chose dans le genre de l'aurochs ou du ptérodactyle du coelacanthe ou du dodo mais personne ne lira plus mes poèmes» Ce manuscrit quasi définitif, mis au net, présente l'ensemble des poèmes, avec quelques variantes, des vers biffés et de nombreuses corrections. On compte en effet près de 150 corrections autographes, dont des ratures avec modifications, ainsi que des ajouts et 25 vers entièrement biffés. Il est resté inconnu de Claude Debon pour l'édition de la Pléiade. Le manuscrit des 154 poèmes est à l'encre noire, sur des versos de feuillets de provenances diverses : notes de lecture imprimées, publicités littéraires, lettres dactylographiées, circulaires de Gallimard ou de l'Oulipo... ; un verso présente une ébauche de poème biffée, deux autres des calculs de probabilité. Il est paginé de 1 à 169, et comprend la page de titre : «Courir les rues / Raymond Queneau», la page 2 avec l'épigraphe d'Héraclite en grec, 165 pages autographes et 2 pages dactylographiées. Tous les poèmes se suivent dans l'ordre du recueil imprimé, à l'exception de trois d'entre eux : La Ronde, Vaugelas bouquiniste et Zoo familier, qui se trouvent dans le manuscrit vers la fin du recueil. 3 poèmes manuscrits et le poème dactylographié ne figurent pas dans le recueil publié : ORTF (p. 61), Baptêmes (p. 72), et le très court poème composé d'un seul long vers : Une expression toute faite (p. 166). Ces trois poèmes sont accompagnés ici de leurs épreuves imprimées et corrigées, ainsi que de celle du poème Pour les cinquante ans de Mario Prassinos (pp. 92-93) en tapuscrit avec titre autographe. Quelques poèmes sont très corrigés, par exemple le grand poème Hôtel Hilton (pp. 56 à 57), qui présente en outre un «Appendice» biffé de 8 vers, demeuré inédit : «Qu'il pleuve qu'il neige ou bien qu'il tonne / Qu'on est bien à l'Hôtel Hilton / On n'y entend pas de coups de gong / On n'y pense pas au Vietcong / Tout y est air-conditionné / Tout y est fait pour vous charmer / Qu'il pleuve qu'il neige ou bien qu'il tonne / Qu'on est bien à l'Hôtel Hilton» (p.57). Le poème Le Diable à Paris (p. 85) présente également plusieurs corrections. Trois titres seront modifiés dans l'édition : Le Petit peuple des statues bis (p. 78) deviendra Luxembourg ; Maladresse s'intitule ici Hugolesque et Juvénalien, et Passés futurs est ici Dites-moi zoù (bis). Parmi les principales variantes de texte, le poème Rue de l'Ancienne-Comédie (p. 69) présente une version différente de ses deux derniers vers : «sous laquelle s'assit un jour innocemment François Mauriac / pour parler avec des amis ab hoc et ab hac». OEuvres complètes, Bibliothèq
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