Portrait d'un demi-solde. 1850. Huile sur panneau (22 x 16 cm), signé Dubasty 1850, encadrement en bois doré. Rare portrait d'un demi-solde en uniforme, pipe à la main, assis devant le portrait de Napoléon. Écartés sous la Restauration, les soldats de la Grande Armée touchaient une solde réduite et vivaient assez misérablement dans le souvenir des heures de gloire et des grandes victoires napoléoniennes. Ces demi-soldes, victimes de la mise à la retraite de l'énorme appareil militaire devenu inutile, constituèrent une catégorie sociale nouvelle; ils furent surtout les premiers à nourrir la légende napoléonienne, devenant même un type littéraire en soi, peuplant les romans de Balzac, Mérimée, Hugo, Stendhal, Sue ou Vigny. À la fin du XIXe siècle encore, un Georges d'Esparbès consacrait un roman à ces "vieux de la vieille". La légende, que ces témoins d'une époque révolue entretenaient, survit encore "tant le côté picaresque du caractère de certains et les contrastes séduisants de leur existence romanesque en font toujours le héros idéal pour les nostalgiques de l'épopée napoléonienne" (Jacques Jourquin). Le peintre de salon Adolphe Henri Dubasty (1814-1884) fut l'élève d'Ingres. Une de ses peintures représentant David tenant la tête de Goliath (1846) est conservée au Louvre
Portrait d'un demi-solde. 1850. Huile sur panneau (22 x 16 cm), signé Dubasty 1850, encadrement en bois doré. Rare portrait d'un demi-solde en uniforme, pipe à la main, assis devant le portrait de Napoléon. Écartés sous la Restauration, les soldats de la Grande Armée touchaient une solde réduite et vivaient assez misérablement dans le souvenir des heures de gloire et des grandes victoires napoléoniennes. Ces demi-soldes, victimes de la mise à la retraite de l'énorme appareil militaire devenu inutile, constituèrent une catégorie sociale nouvelle; ils furent surtout les premiers à nourrir la légende napoléonienne, devenant même un type littéraire en soi, peuplant les romans de Balzac, Mérimée, Hugo, Stendhal, Sue ou Vigny. À la fin du XIXe siècle encore, un Georges d'Esparbès consacrait un roman à ces "vieux de la vieille". La légende, que ces témoins d'une époque révolue entretenaient, survit encore "tant le côté picaresque du caractère de certains et les contrastes séduisants de leur existence romanesque en font toujours le héros idéal pour les nostalgiques de l'épopée napoléonienne" (Jacques Jourquin). Le peintre de salon Adolphe Henri Dubasty (1814-1884) fut l'élève d'Ingres. Une de ses peintures représentant David tenant la tête de Goliath (1846) est conservée au Louvre
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