Auktionsarchiv: Los-Nr. 27

POE (Edgar Allan). Histoires extraordinaires. Paris, Michel Lévy frères, 1856.

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POE (Edgar Allan). Histoires extraordinaires. Paris, Michel Lévy frères, 1856.

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Beschreibung:

POE (Edgar Allan). Histoires extraordinaires. Paris, Michel Lévy frères, 1856. In-12, xxxi-(1 blanche)-330-(2, la dernière blanche) pp., demi-basane bordeaux, dos orné de filets et listels à froid (passé), coupes un peu frottées, quelques rousseurs (reliure de l'époque). Édition originale de la traduction par Charles Baudelaire dont il ne fut pas tiré de grand papier, parue le 12 mars 1856. Exemplaire sorti des presses de Cretté à Corbeil. Baudelaire, qui a vanté le « génie » d'Edgar Poe à Poulet-Malassis (lettre du 16 décembre 1853) et promis à Sainte-Beuve de revenir à outrance « sur le caractère surnaturel de sa poésie et de ses contes » (lettre du 26 mars 1856), ne fut certes pas le premier à s'intéresser aux textes du grand auteur américain (1809-1849). Mais si Isabelle Meunier, Adolphe Borghers, William Hughes Amédée Pichot, Émile Forgues ou Gustave Brunet en donnèrent des traductions en revues ou en volumes à partir de 1844, en revanche, Baudelaire put à juste titre se vanter d'avoir « mis en branle la réputation d'Edgar Poe à Paris » (lettre à Eugène Pelletan du 17 mars 1854). S'identifiant au modèle, Baudelaire traduisit Poe avec un bonheur inégalé. Ce furent d'ailleurs ses oeuvres littéraires les plus rentables. Quand en 1848 il fit paraître sa première traduction personnelle dans La Liberté de la presse, il ne voyait en Poe qu'un adepte tardif de l'illuminisme de la fin du xviiie siècle. Il parvint bientôt à une compréhension plus juste de l'oeuvre de cet auteur complet (critique, romancier et poète), s'y reconnut, et lui voua dès lors une admiration sans borne. Il mena d'actives recherches, obtint d'utiles renseignements auprès de l'Américain parisien William Wilberforce Mann, et rédigea une pénétrante étude, « Edgar Allan Poe, sa vie et son oeuvre », qui parut en 1852 dans la Revue de Paris. Il consacra de longues heures à la traduction des contes et de quelques poèmes, qui parurent en périodiques de 1852 à 1855, réunis ensuite dans deux recueils, Histoire extraordinaires (1856, avec une nouvelle version de son étude sur Poe), Nouvelles histoires extraordinaires (1857). Il donna encore trois volumes, Aventures d'Arthur Gordon Pym (1858), Eureka (1863) et Histoires grotesques et sérieuses (1865). Baudelaire reconnut en Edgar Poe un génial frère de « guignon », et produisit le concernant parmi ses plus belles pages de critique littéraire : « Si vous ajoutez à cette vision impeccable du vrai, véritable infirmité dans certaines circonstances, une délicatesse exquise de sens qu'une note fausse torturait, une finesse de goût que tout, excepté l'exacte proportion, révoltait, un amour insatiable du Beau, qui avait pris la puissance d'une passion morbide, vous ne vous étonnerez pas que pour un pareil homme la vie soit devenue un enfer, et qu'il ait mal fini ; vous admirerez qu'il ait pu durer aussi longtemps » (p. xi du présent volume).

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POE (Edgar Allan). Histoires extraordinaires. Paris, Michel Lévy frères, 1856. In-12, xxxi-(1 blanche)-330-(2, la dernière blanche) pp., demi-basane bordeaux, dos orné de filets et listels à froid (passé), coupes un peu frottées, quelques rousseurs (reliure de l'époque). Édition originale de la traduction par Charles Baudelaire dont il ne fut pas tiré de grand papier, parue le 12 mars 1856. Exemplaire sorti des presses de Cretté à Corbeil. Baudelaire, qui a vanté le « génie » d'Edgar Poe à Poulet-Malassis (lettre du 16 décembre 1853) et promis à Sainte-Beuve de revenir à outrance « sur le caractère surnaturel de sa poésie et de ses contes » (lettre du 26 mars 1856), ne fut certes pas le premier à s'intéresser aux textes du grand auteur américain (1809-1849). Mais si Isabelle Meunier, Adolphe Borghers, William Hughes Amédée Pichot, Émile Forgues ou Gustave Brunet en donnèrent des traductions en revues ou en volumes à partir de 1844, en revanche, Baudelaire put à juste titre se vanter d'avoir « mis en branle la réputation d'Edgar Poe à Paris » (lettre à Eugène Pelletan du 17 mars 1854). S'identifiant au modèle, Baudelaire traduisit Poe avec un bonheur inégalé. Ce furent d'ailleurs ses oeuvres littéraires les plus rentables. Quand en 1848 il fit paraître sa première traduction personnelle dans La Liberté de la presse, il ne voyait en Poe qu'un adepte tardif de l'illuminisme de la fin du xviiie siècle. Il parvint bientôt à une compréhension plus juste de l'oeuvre de cet auteur complet (critique, romancier et poète), s'y reconnut, et lui voua dès lors une admiration sans borne. Il mena d'actives recherches, obtint d'utiles renseignements auprès de l'Américain parisien William Wilberforce Mann, et rédigea une pénétrante étude, « Edgar Allan Poe, sa vie et son oeuvre », qui parut en 1852 dans la Revue de Paris. Il consacra de longues heures à la traduction des contes et de quelques poèmes, qui parurent en périodiques de 1852 à 1855, réunis ensuite dans deux recueils, Histoire extraordinaires (1856, avec une nouvelle version de son étude sur Poe), Nouvelles histoires extraordinaires (1857). Il donna encore trois volumes, Aventures d'Arthur Gordon Pym (1858), Eureka (1863) et Histoires grotesques et sérieuses (1865). Baudelaire reconnut en Edgar Poe un génial frère de « guignon », et produisit le concernant parmi ses plus belles pages de critique littéraire : « Si vous ajoutez à cette vision impeccable du vrai, véritable infirmité dans certaines circonstances, une délicatesse exquise de sens qu'une note fausse torturait, une finesse de goût que tout, excepté l'exacte proportion, révoltait, un amour insatiable du Beau, qui avait pris la puissance d'une passion morbide, vous ne vous étonnerez pas que pour un pareil homme la vie soit devenue un enfer, et qu'il ait mal fini ; vous admirerez qu'il ait pu durer aussi longtemps » (p. xi du présent volume).

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