Beschreibung:

1/ Une importante correspondance entre le Prince Bojidar KARAGEORGEVITCH (Belgrade 1862 - Versailles 1908) et Pierre LOTI 80 lettres autographes in-8 et in-4 adressées à l'écrivain signées Bojidar. La plupart sont sur des papiers à en têtes armoriées et sont datées au crayon par une main non identifiée. Ecrites de 1889 à 1894 elles sont expédiées de : Vienne, Chiogga, Venise, Alger, Séville, Tanger, Paris, Concarneau, Roscoff, Guincamp, St Jean de Luz... Le Prince Bojidar Karageorgevitch est l'arrière petit-fils du Grand Karageorgevitch qui mena l'insurrection contre les Turcs et fonda la dynastie serbe, puis yougoslave. Membre de la dynastie partie en exil après la perte du trône serbe en 1858, il voyage beaucoup dans le monde entier .Il passe la plupart de son temps en France ou il gagne sa vie comme journaliste et en donnant des leçons de dessins et de chant. Elève d'Anton Bruckner, il étudie le chant au Conservatoire de Paris. Il est le traducteur d'oeuvres de Tolstoï, l'auteur de récits de voyages (Impressions du Désert, 1893, Notes sur l'Inde, 1899) et d'un recueil de souvenirs de la danseuse Loie Fuller. Il réalise des aquarelles de paysages et crée des objets d'orfèvrerie qu'il vend à la bijouterie A la lecture de cette correspondance il semble qu'il fut aussi un ami très proche de Pierre Loti à qui il servit d'agent littéraire en le mettant en relation avec ses amis musiciens, peintres et divers membre du gotha de l'époque. S.l. (1889) : « Je suis tout à fait libre et serai heureux de venir quand vous voudrez. Laissez moi venir un peu avant la fête je vous aiderai à tout arranger et en voyant la chose de prés peut être trouverais je dans ma très vide cervelle de quoi amuser vos hôtes .Je ne trouve qu'un seul de mes amis digne d'être des vôtres à cette fête et le pauvre garçon est malade à la campagne et je ne veux même pas lui parler de cette bonne chance perdue de vous connaitre... » Vienne(1891) : « Mon cher ami .J'ai une petite bonne nouvelle à vous annoncer et je viens vite vous la dire le premier. Depuis ce matin c'est décidé. Massenet fait un opéra comique avec vous .Sujet : « Le Mariage de Loti » ... » S.l. (1891) : « ... je vous enverrai dans deux ou trois jours mon projet de traité avec Hartmann pour Chrysanthème j'espère que cela vous conviendra...Puis je proposer à Mr Lioret et Grisart de leur laisser le Mariage de Loti .Mais eux promettent à Mr Alexandre Hartmann et Massenet de tirer de ce livre un ouvrage qui aurait pour titre « L'ile des Reves »... » S.l. (1893) : « Un ami à moi le peintre Tissot qui a deux fois été en Terre Sainte et en a rapporté des merveilles voudrait tant vous voir avant votre départ pour la bas.. ». S.l., avril (1893) : « Guillaume ne peut faire un tirage sans images. Je fais donc relier le Japon illustré pour la Reine. La Reine du reste aimera les images puisqu'elles sont de Myrbach et qu'ayant illustré le livre de l'Archiduc Rodolphe et fait les portraits des souverains, il est tout ce qu'il y a de plus aimé à Vienne. Guillaume demande qu'elle est la couverture que vous voulez pour le « Matelot » qui reste encore à tirer... Si pour la Reine vous préférez un Chine au lieu du Japon télégraphiez moi... » De Vienne (1894) : « Mon Cher Loti, voici le traité. Je vous obéis et quitte Paris ce soir avec en perspective la joie de vous voir à Toulon ou à Golfe Juan. Voulez vous que je commande en Angleterre du papier de deuil à votre chiffre ? Si vous êtes content de collaborer avec Massenet que j'ai vu ce matin, lui est enchanté et fera j'en suis sur de la musique exquise pour « L'Ile des Rêves »... » - De Chioggia (sept.1894) : « Blanche Dufréne m'écrit qu'elle veut absolument jouer « Pécheur d'Islande »et y réussir triomphalement...et elle m'annonce que vous lui envoyez le manuscrit .J'espère bien que ce n'est qu'une copie car vous êtes payé par Porel pour savoir que ce monde des théâtres égare facilement les papiers... » - S.l. (1894) : « Blanche Dufréne vous demande de lui donner une