Pierre-Jean David dit David d’ANGERS (Angers, 1788 - Paris, 1856) Bichat, esquisse préparatoire pour le groupe monumental à Bourg-en-Bresse, 1839 Terre cuite originale Signée à droite sur le côté de la terrasse « DAVID » Titrée sur le devant « BICHAT » Porte l’inscription sur le papier posé sur la cuisse de Bichat « DE LA VIE ET DE LA MORT » H. 25 x L.15,5 x P. 16,7 cm Littérature en rapport : -Luc Benoist, La sculpture romantique, Paris, Gallimard, « Art et artistes », 1994 . -Patrick Le Nouëne, Catherine Lesseur, Autour de David d’Angers : sculptures du XVIIIème siècle et du début du XIXème dans les collections des musées d’Angers, cat. exp. Angers, musée des Beaux-Arts, 3 décembre 1994-5 mars 1995, Angers, musée des Beaux-Arts, 1994. Cette esquisse en terre cuite représentant le médecin Xavier Bichat auscultant un enfant témoigne de l’engagement de David d’Angers, figure majeure de la sculpture de la première moitié du XIXème siècle, dans la représentation de personnalités contemporaines, quelle que soit leur spécialité, qui ont joué un rôle décisif pour la société française sous la Restauration, la Monarchie de Juillet et la Seconde République. Cet élève de Roland et de Pajou qui a fréquenté l’atelier de Jacques-Louis David lauréat du Premier Prix de Rome en 1811 est le créateur d’un œuvre gigantesque. Lors de sa brillante carrière de plus de quarante ans, il a formé de nombreux élèves dans son atelier de l’École des Beaux-Arts. Il s’est attaché à travers la mode du portrait en médaillon à réaliser les effigies de toute l’intelligentsia européenne. S’intéressant à la vie politique et artistique ainsi qu’aux sciences, David d’Angers représente avec la même conviction près de sept cents portraits d’artistes, philosophes, musiciens, hommes de loi ou médecins. En 1830 l’État lui commande un fronton pour le Panthéon. Le sujet : « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante » lui permet, dans un même élan progressiste, de rendre hommage à Voltaire et Rousseau, Bonaparte, Lafayette, Fénelon, Monge ou encore le médecin Bichat. Le sculpteur, passionné par la médecine s’est tout particulièrement intéressé aux travaux de Marie François Xavier Bichat (1771-1802). Ce professeur à la faculté de médecine de Paris et médecin de l’Hôtel-Dieu est l’auteur de traités d’anatomie et de physiologie. Ces thèmes alimentent la réflexion du sculpteur notamment au sujet de la représentation du corps humain et nourrissent sa fascination romantique autour de l’idée de la vie et de la mort. C’est pourquoi David d’Angers représente l’illustre médecin à travers trois œuvres de typologie différente. Outre l’incontournable médaillon et un monument à l’École de Médecine de Paris, le sculpteur joue de toute son influence pour se voir octroyer la réalisation d’un monument à la gloire du médecin pour la ville de Bourg-en-Bresse, préfecture du département d’origine de l’anatomiste. Un accord est trouvé avec les autorités locales en 1839. Il faudra cependant attendre 1843 et de nombreuses tractations au sujet du piédestal ou du coût de l’ouvrage, pour que le monument soit enfin réalisé. Si notre groupe est sans doute la première version esquissée de ce monument, David avait tout d’abord imaginé une autre composition plutôt curieuse. Le médecin y était représenté dans la même posture, prenant soin du même enfant mais, le sculpteur songeait à figurer à ses pieds un animal mort, un scalpel planté dans la poitrine ouverte. Plus sagement tout en gardant un effet dramatique, David a remplacé l’animal par un cadavre humain plus en accord avec le programme iconographique. Le sculpteur lui-même explique son projet dans une lettre à son ami Victor Pavie : « (…) Trois existences se présentent sur ce piédestal : l’une rêveuse, végétative, pure comme l’aurore d’un jour sans nuage ; l’autre occupe le milieu, la partie la plus élevée de cette pyramide humaine. Celle-là est passionnée, dévorée par les émotions, elle pense et se consume (…) Enfin, à la base de cette pyramid
Pierre-Jean David dit David d’ANGERS (Angers, 1788 - Paris, 1856) Bichat, esquisse préparatoire pour le groupe monumental à Bourg-en-Bresse, 1839 Terre cuite originale Signée à droite sur le côté de la terrasse « DAVID » Titrée sur le devant « BICHAT » Porte l’inscription sur le papier posé sur la cuisse de Bichat « DE LA VIE ET DE LA MORT » H. 25 x L.15,5 x P. 16,7 cm Littérature en rapport : -Luc Benoist, La sculpture romantique, Paris, Gallimard, « Art et artistes », 1994 . -Patrick Le Nouëne, Catherine Lesseur, Autour de David d’Angers : sculptures du XVIIIème siècle et du début du XIXème dans les collections des musées d’Angers, cat. exp. Angers, musée des Beaux-Arts, 3 décembre 1994-5 mars 1995, Angers, musée des Beaux-Arts, 1994. Cette esquisse en terre cuite représentant le médecin Xavier Bichat auscultant un enfant témoigne de l’engagement de David d’Angers, figure majeure de la sculpture de la première moitié du XIXème siècle, dans la représentation de personnalités contemporaines, quelle que soit leur spécialité, qui ont joué un rôle décisif pour la société française sous la Restauration, la Monarchie de Juillet et la Seconde République. Cet élève de Roland et de Pajou qui a fréquenté l’atelier de Jacques-Louis David lauréat du Premier Prix de Rome en 1811 est le créateur d’un œuvre gigantesque. Lors de sa brillante carrière de plus de quarante ans, il a formé de nombreux élèves dans son atelier de l’École des Beaux-Arts. Il s’est attaché à travers la mode du portrait en médaillon à réaliser les effigies de toute l’intelligentsia européenne. S’intéressant à la vie politique et artistique ainsi qu’aux sciences, David d’Angers représente avec la même conviction près de sept cents portraits d’artistes, philosophes, musiciens, hommes de loi ou médecins. En 1830 l’État lui commande un fronton pour le Panthéon. Le sujet : « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante » lui permet, dans un même élan progressiste, de rendre hommage à Voltaire et Rousseau, Bonaparte, Lafayette, Fénelon, Monge ou encore le médecin Bichat. Le sculpteur, passionné par la médecine s’est tout particulièrement intéressé aux travaux de Marie François Xavier Bichat (1771-1802). Ce professeur à la faculté de médecine de Paris et médecin de l’Hôtel-Dieu est l’auteur de traités d’anatomie et de physiologie. Ces thèmes alimentent la réflexion du sculpteur notamment au sujet de la représentation du corps humain et nourrissent sa fascination romantique autour de l’idée de la vie et de la mort. C’est pourquoi David d’Angers représente l’illustre médecin à travers trois œuvres de typologie différente. Outre l’incontournable médaillon et un monument à l’École de Médecine de Paris, le sculpteur joue de toute son influence pour se voir octroyer la réalisation d’un monument à la gloire du médecin pour la ville de Bourg-en-Bresse, préfecture du département d’origine de l’anatomiste. Un accord est trouvé avec les autorités locales en 1839. Il faudra cependant attendre 1843 et de nombreuses tractations au sujet du piédestal ou du coût de l’ouvrage, pour que le monument soit enfin réalisé. Si notre groupe est sans doute la première version esquissée de ce monument, David avait tout d’abord imaginé une autre composition plutôt curieuse. Le médecin y était représenté dans la même posture, prenant soin du même enfant mais, le sculpteur songeait à figurer à ses pieds un animal mort, un scalpel planté dans la poitrine ouverte. Plus sagement tout en gardant un effet dramatique, David a remplacé l’animal par un cadavre humain plus en accord avec le programme iconographique. Le sculpteur lui-même explique son projet dans une lettre à son ami Victor Pavie : « (…) Trois existences se présentent sur ce piédestal : l’une rêveuse, végétative, pure comme l’aurore d’un jour sans nuage ; l’autre occupe le milieu, la partie la plus élevée de cette pyramide humaine. Celle-là est passionnée, dévorée par les émotions, elle pense et se consume (…) Enfin, à la base de cette pyramid
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