Beschreibung:

*PIERRE BONNARD (1867-1947) La Promenade des nourrices, frise de fiacres. Paravent en 4 feuilles. Paris, Molines éd., 1899. Lithographie. Chaque 445 x 1450 [avec le cadre 470 x 1470]. Taille déplié : 1880 x 1470. Bouvet 55. Impression en couleurs. Belles épreuves sur vélin, légèrement vernies, montées sur châssis de chêne en 4 panneaux mobiles. Légères traces d’oxydation du vernis. Infimes accrocs en surface formant petites traces blanches, notamment dans le 1er panneau. Traces blanches en bas à gauche du 2e panneau. Provenance : - Vente Christie’s, Londres, 24 novembre 1970, n° 166. - Ancienne collection Lotar et Vera Neumann ; acquis dans leur vente de succession, château de Gingins, Piguet, Genève, 27 avril 2013, n° 442. A figuré dans l’exposition De Munch à Tiffany, Lumière sur la collection Neumann, Fondation Neumann, 4 mars-15 août 2004. Dans une lettre à sa mère, Bonnard indique que la scène se passe aux Tuileries, place de la Concorde. L’artiste eut l’idée de ce paravent très japonisant dès 1894. Il en fit un modèle à la détrempe sur toile et composa pour chacun des panneaux une petite bordure peinte. Cet exemplaire peint se trouve aujourd’hui dans une collection américaine. « Ce paravent synthétise les recherches de Bonnard vers un nouvel art décoratif. Les théories nabies, la fascination pour l’estampe japonaise et le thème des jeux enfantins se trouvent ici conjugués dans un équilibre parfaitement abouti. La recherche des vides et des pleins, d’une grande complexité, sert l’unité des quatre feuilles conçues comme un seul panneau. Les silhouettes d’enfants et celle, cocasse, du petit chien, apportent une dynamique aux masses figées, ornementales, des trois femmes, de la balustrade et de la frise de fiacres. » (Cartel de l’exposition Côté jardin. De Monet à Bonnard, Giverny, musée des Impressionnismes, 19 mai-1er novembre 2021). « Ce paravent lithographié représente l’animation de la place de la Concorde. Bonnard use de différents effets visuels pour figurer la trajectoire des figures et des véhicules dans cet immense espace. Au premier plan, le groupe de la femme et des enfants semble avancer vers nous et leur mouvement est presque caricatural. En haut, la frise des fiacres stationnés au loin ressemble au motif d’une bande de zootrope, prête à s’animer. Enfin, le format du paravent en quatre feuilles inclut une lecture séquencée de l’ensemble et le fond blanc évoque un écran de projection ou de théâtre d’ombre ». (Cartel de l’exposition Enfin le cinéma ! Arts, images et spectacles en France, 1833-1907, Paris, musée d’Orsay, 28 septembre 2021-16 janvier 2022). Tous les lots de cette vente sont soumis à 5,5 % de frais additionnels au titre de la taxe à l’importation temporaire. En cas de réexportation en dehors de l’Union Européenne, ces frais pourront faire l’objet d’un remboursement à l’acquéreur.