Pendule en bronze ciselé, patiné ou doré, représentant un jeune planteur versant sa récolte de café dans un tonneau flanqué d'un palmier; la terrasse guillochée; la base quadrangulaire à pans coupés présente deux hannetons et un bas-relief figurant la récolte de la canne à sucre; pied ovoïdes à cordelettes. Le cadran émaillé indique les heures en chiffres romains et les graduations des minutes Epoque Empire H: 29 - L: 29 - P: 10 cm Avant la fin du XVIIIème siècle, le thème du personnage exotique, à la peau foncée et au visage aux traits africains, est rarement utilisé dans l'ornementation des créations horlogères françaises. C'est véritablement à la fin de l'Ancien Régime, plus précisément dans la dernière décennie du XVIIIème siècle et dans les premières années du siècle suivant, qu'apparaissent les premiers modèles de pendules dits «au nègre» ou «au sauvage». En effet, dans la dernière décennie du siècle, nous assistons à un exceptionnel développement de ce type décoratif qui puise ses influences dans la philosophie, la littérature et les bouleversements sociétaux qui font suite à la Révolution française marquant la fin, momentanée, de la Monarchie. Le contexte est particulièrement fécond; les idées, mettant en avant le concept d'un retour bucolique à la nature s'appuyant sur un cadre naturel dans lequel prévalent les idées de visions et de situations idylliques, ont fait leur chemin. L'idéologie, martelée par Montesquieu et Rousseau, selon laquelle l'Homme est doté d'une bonté naturelle, entraîne un courant de sympathie et de tolérance, qui succède à la défiance, vis-à-vis du bon sauvage que beaucoup découvre dans les récits de voyages d'exploration. L'abolition de la traite des noirs, puis de l'esclavage, dans de nombreux pays, ainsi que les origines martiniquaises de Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon, sont autant de facteurs qui attirent l'attention «populaire» sur la condition humaine de ces «sauvages». Cela fait également écho à un courant philosophique développé dans quelques grands ouvrages littéraires et historiques, notamment Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre publié en 1787, qui dépeint l'innocence de l'Homme, Atala de Chateaubriand, qui restaure l'idéal chrétien, et surtout le chef-d'oeuvre de Daniel Defoe publié en 1719: Robinson Crusoé. C'est dans ce contexte particulier que fut créée la composition de la pendule que nous proposons qui illustre le labeur d'un autochtone d'une île des Antilles; parmi les rares modèles similaires connus, citons particulièrement un premier exemplaire qui est illustré dans D. et C. Fléchon, «La pendule au nègre», in Bulletin de l'association nationale des collectionneurs et amateurs d'horlogerie ancienne, printemps 1992, n°63, p.41, fig.23; ainsi qu'un second qui appartient aux collections du Musée de l'Hôtel Sandelin à Saint-Omer (paru dans le catalogue de l'exposition La pendule au nègre, Musée de l'Hôtel Sandelin, 29 avril-12 juin 1978, Saint-Omer, 1978).
Pendule en bronze ciselé, patiné ou doré, représentant un jeune planteur versant sa récolte de café dans un tonneau flanqué d'un palmier; la terrasse guillochée; la base quadrangulaire à pans coupés présente deux hannetons et un bas-relief figurant la récolte de la canne à sucre; pied ovoïdes à cordelettes. Le cadran émaillé indique les heures en chiffres romains et les graduations des minutes Epoque Empire H: 29 - L: 29 - P: 10 cm Avant la fin du XVIIIème siècle, le thème du personnage exotique, à la peau foncée et au visage aux traits africains, est rarement utilisé dans l'ornementation des créations horlogères françaises. C'est véritablement à la fin de l'Ancien Régime, plus précisément dans la dernière décennie du XVIIIème siècle et dans les premières années du siècle suivant, qu'apparaissent les premiers modèles de pendules dits «au nègre» ou «au sauvage». En effet, dans la dernière décennie du siècle, nous assistons à un exceptionnel développement de ce type décoratif qui puise ses influences dans la philosophie, la littérature et les bouleversements sociétaux qui font suite à la Révolution française marquant la fin, momentanée, de la Monarchie. Le contexte est particulièrement fécond; les idées, mettant en avant le concept d'un retour bucolique à la nature s'appuyant sur un cadre naturel dans lequel prévalent les idées de visions et de situations idylliques, ont fait leur chemin. L'idéologie, martelée par Montesquieu et Rousseau, selon laquelle l'Homme est doté d'une bonté naturelle, entraîne un courant de sympathie et de tolérance, qui succède à la défiance, vis-à-vis du bon sauvage que beaucoup découvre dans les récits de voyages d'exploration. L'abolition de la traite des noirs, puis de l'esclavage, dans de nombreux pays, ainsi que les origines martiniquaises de Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon, sont autant de facteurs qui attirent l'attention «populaire» sur la condition humaine de ces «sauvages». Cela fait également écho à un courant philosophique développé dans quelques grands ouvrages littéraires et historiques, notamment Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre publié en 1787, qui dépeint l'innocence de l'Homme, Atala de Chateaubriand, qui restaure l'idéal chrétien, et surtout le chef-d'oeuvre de Daniel Defoe publié en 1719: Robinson Crusoé. C'est dans ce contexte particulier que fut créée la composition de la pendule que nous proposons qui illustre le labeur d'un autochtone d'une île des Antilles; parmi les rares modèles similaires connus, citons particulièrement un premier exemplaire qui est illustré dans D. et C. Fléchon, «La pendule au nègre», in Bulletin de l'association nationale des collectionneurs et amateurs d'horlogerie ancienne, printemps 1992, n°63, p.41, fig.23; ainsi qu'un second qui appartient aux collections du Musée de l'Hôtel Sandelin à Saint-Omer (paru dans le catalogue de l'exposition La pendule au nègre, Musée de l'Hôtel Sandelin, 29 avril-12 juin 1978, Saint-Omer, 1978).
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