Pays-Bas du Nord, fin du XVe siècle Atelier du Maître de la Vie de la Vierge La Vierge à l'Enfant allaitant Huile sur panneau de chêne, deux planches The Virgin nursing the Child, oil on oak panel, workshop of the Master of the Life of the Virgin Hauteur : 64,50 Largeur : 45,50 cm Provenance : Collection Ferdinand Franz Wallraf, Cologne; Légué au Wallraf-Richartz-Museum, Cologne, un numéro d'inventaire 'W.R.M. 420' au verso ; Galerie Rochlitz, Berlin, en 1926, selon une étiquette au verso ; Galerie Internationale, La Haye, vers 1930 ; Vente anonyme ; Londres, Sotheby's, 24 juin 1964, n° 7 (comme école de Rogier van der Weyden ; Vente anonyme ; Lucerne, Galerie Fischer, 28 novembre 1967, n° 2333 (comme Rogier van der Weyden ; Collection Marie-Theres Schmitz-Eichhoff (1923-2015), Cologne ; Puis par descendance jusqu'à une date récente Expositions : 'Verzeichnis der Gemälde des Wallraf-Richartz-Museums Stadt Köln', Cologne, 1910, p. 129 (comme suiveur de Rogier van der Weyden Commentaire : En Majesté comme en douceur, La Vierge nourrit l'Enfant comme l'Eglise nourrit l'ensemble des chrétiens. L'iconographie de la Vierge allaitante est un pilier de la dévotion chrétienne. Elle se situe dans la lignée de multiples croyances polythéistes comme celle de l'Isis Lactans dont le culte perdure jusqu'aux premiers siècles après J.-C. La déesse mère nourrit son peuple, elle est source de toute fertilité. Alors que le Gothique se répand dans l'Europe entière et que les cathédrales fleurissent dans les villes les plus prospères, ce courant d'abord architectural trouve son rayonnement dans la sculpture puis plus tardivement en peinture. Jan van Eyck Robert Campin et Rogier van der Weyden sont à l'origine d'une véritable révolution dans la conception de l'espace, le souci de l'infini et enfin la maîtrise de la peinture à l'huile. Notre Vierge à l'Enfant dérive d'un modèle de van der Weyden dont plusieurs versions, par des artistes de son entourage, nous sont connues (par exemple celle du musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles). Efficace et radicale dans sa construction, cette Madone sur un rare fond bleu est une image saisissante qui témoigne de la permanence des modèles gothiques jusque tard dans le XVe siècle. En effet les formules inventées à Tournai, Bruges et Bruxelles influencèrent les écoles plus au Nord et de nombreux émules de van Eyck comme Albert van Ouwater se retrouvent à Haarlem. La ville de Cologne se relève dans la seconde partie du XVe siècle de l'épidémie de peste de 1451 qui ravagea la ville et accueille volontiers un important foyer d'artistes peintres venus des Pays-Bas du Nord. Des maîtres restés de nos jours encore anonymes mais connus par quelques-unes de leurs plus brillantes réalisations élisent domicile à Cologne, parmi lesquels le Maître de Saint Barthélémy (actif entre 1470 et 1510, à Utrecht puis Cologne) qui réalisa notamment le grand retable de l'église de Sainte-Colombe à Cologne (Alte Pinakothek, Munich). Le Maître de la Vie de Marie (actif de 1463 à 1490 environ) fait partie de ces artistes imprégnés des modèles de van der Weyden, formés dans les villes des Pays-Bas du Nord et qui sont actifs dans le duché de Clèves et à Cologne. Son œuvre principale, à l'origine du nom de convention de ce peintre encore anonyme, est la série de huit scènes de la vie de la Vierge Marie peintes pour l'église Sainte-Ursule de Cologne (sept sont conservées à l'Alte Pinakothek de Munich et une à la National Gallery de Londres). Le rapprochement stylistique entre notre Vierge et cette suite permet de placer notre tableau dans l'environnement de cet artiste actif à Cologne. Les plis cassés, les mises en volume directement tirés de la sculpture, l'approche volontairement archaïque des attitudes pour une plus grand efficacité du discours sont en effet comparables. Mais la douceur de l'attitude générale et le sentiment religieux d'une grande puissance touchent profondément le croyant comme le simple esthète. La Vierge de L'Annonci
Pays-Bas du Nord, fin du XVe siècle Atelier du Maître de la Vie de la Vierge La Vierge à l'Enfant allaitant Huile sur panneau de chêne, deux planches The Virgin nursing the Child, oil on oak panel, workshop of the Master of the Life of the Virgin Hauteur : 64,50 Largeur : 45,50 cm Provenance : Collection Ferdinand Franz Wallraf, Cologne; Légué au Wallraf-Richartz-Museum, Cologne, un numéro d'inventaire 'W.R.M. 420' au verso ; Galerie Rochlitz, Berlin, en 1926, selon une étiquette au verso ; Galerie Internationale, La Haye, vers 1930 ; Vente anonyme ; Londres, Sotheby's, 24 juin 1964, n° 7 (comme école de Rogier van der Weyden ; Vente anonyme ; Lucerne, Galerie Fischer, 28 novembre 1967, n° 2333 (comme Rogier van der Weyden ; Collection Marie-Theres Schmitz-Eichhoff (1923-2015), Cologne ; Puis par descendance jusqu'à une date récente Expositions : 'Verzeichnis der Gemälde des Wallraf-Richartz-Museums Stadt Köln', Cologne, 1910, p. 129 (comme suiveur de Rogier van der Weyden Commentaire : En Majesté comme en douceur, La Vierge nourrit l'Enfant comme l'Eglise nourrit l'ensemble des chrétiens. L'iconographie de la Vierge allaitante est un pilier de la dévotion chrétienne. Elle se situe dans la lignée de multiples croyances polythéistes comme celle de l'Isis Lactans dont le culte perdure jusqu'aux premiers siècles après J.-C. La déesse mère nourrit son peuple, elle est source de toute fertilité. Alors que le Gothique se répand dans l'Europe entière et que les cathédrales fleurissent dans les villes les plus prospères, ce courant d'abord architectural trouve son rayonnement dans la sculpture puis plus tardivement en peinture. Jan van Eyck Robert Campin et Rogier van der Weyden sont à l'origine d'une véritable révolution dans la conception de l'espace, le souci de l'infini et enfin la maîtrise de la peinture à l'huile. Notre Vierge à l'Enfant dérive d'un modèle de van der Weyden dont plusieurs versions, par des artistes de son entourage, nous sont connues (par exemple celle du musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles). Efficace et radicale dans sa construction, cette Madone sur un rare fond bleu est une image saisissante qui témoigne de la permanence des modèles gothiques jusque tard dans le XVe siècle. En effet les formules inventées à Tournai, Bruges et Bruxelles influencèrent les écoles plus au Nord et de nombreux émules de van Eyck comme Albert van Ouwater se retrouvent à Haarlem. La ville de Cologne se relève dans la seconde partie du XVe siècle de l'épidémie de peste de 1451 qui ravagea la ville et accueille volontiers un important foyer d'artistes peintres venus des Pays-Bas du Nord. Des maîtres restés de nos jours encore anonymes mais connus par quelques-unes de leurs plus brillantes réalisations élisent domicile à Cologne, parmi lesquels le Maître de Saint Barthélémy (actif entre 1470 et 1510, à Utrecht puis Cologne) qui réalisa notamment le grand retable de l'église de Sainte-Colombe à Cologne (Alte Pinakothek, Munich). Le Maître de la Vie de Marie (actif de 1463 à 1490 environ) fait partie de ces artistes imprégnés des modèles de van der Weyden, formés dans les villes des Pays-Bas du Nord et qui sont actifs dans le duché de Clèves et à Cologne. Son œuvre principale, à l'origine du nom de convention de ce peintre encore anonyme, est la série de huit scènes de la vie de la Vierge Marie peintes pour l'église Sainte-Ursule de Cologne (sept sont conservées à l'Alte Pinakothek de Munich et une à la National Gallery de Londres). Le rapprochement stylistique entre notre Vierge et cette suite permet de placer notre tableau dans l'environnement de cet artiste actif à Cologne. Les plis cassés, les mises en volume directement tirés de la sculpture, l'approche volontairement archaïque des attitudes pour une plus grand efficacité du discours sont en effet comparables. Mais la douceur de l'attitude générale et le sentiment religieux d'une grande puissance touchent profondément le croyant comme le simple esthète. La Vierge de L'Annonci
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