Pablo de Ségovie el gran Tacano. Traduit par J.-H. Rosny, illustré de cent vingt dessins par Daniel Vierge [...]. Paris, Édouard Pelletan et Boulogne, Daniel Vierge, 1902. Grand et fort in-4 [323 x 250 mm] de 1 frontispice, XII pp., 230 pp. la dernière non chiffrée, (1) f. d'achevé d'imprimer, 3 planches hors texte; (3) ff. et 8 planches pour le prospectus et la suite des planches inédites: maroquin vert bronze, dos à quatre nerfs décoré à froid, plats entièrement recouverts d'un décor incisé et mosaïqué représentant des grenades de veau teinté rouge et citron ave inclusion de pièces de verre rouge, encadrements intérieurs de maroquin vert et filets dorés, aquarelles originales sur soie en doublures, gardes de papier doré et teint en plusieurs tons, non rogné, tête dorée, couverture et dos conservés, chemise, étui (décors de Séguy et reliure de Carayon). Édition tirée à 440 exemplaires numérotés: un des 300 sur vélin (nº 204). Dernier grand livre illustré par Daniel Vierge (1851-1904). Les 120 dessins ont été reproduits par l'héliogravure et l'artiste espagnol eut le temps de retoucher lui-même les cuivres. (Ray, The art of the French illustrated book, 1700 to 1914, n° 296: “Vierge was almost as fond of Quevedo's picaresque tale as he was of the immediately contemporary Don Quixote.”) Exceptionnel décor sculpté de Séguy, qui a également peint les deux aquarelles en doublures. On redécouvre aujourd'hui Émile-Allain Séguy (1877-1951) et ses talents multiples tournés vers les arts décoratifs. On lui restituera son prénom, objet de confusion avec celui de son homonyme, l'entomologiste Eugène-Alain Séguy. Dès 1900, il avait obtenu deux médailles d'argent pour ses créations de cuir ouvré. Épris de nouveauté, ses portfolios au pochoir ont établi sa réputation, car il tourne le dos aux conventions Art nouveau et Art déco par un répertoire de formes et de couleurs d'une somptueuse richesse. La reliure fut pour lui un champ d'expérimentation limité aux années 1910. L'artiste fait figure de météore. Confiant le corps d'ouvrage à des praticiens, il a conçu une quinzaine de décors, ce qui est peu, mais se révéla considérable par leur impact. En témoignent les bibliothèques Jean Bloch (3), Bernard Loliée (1), Calouste Gulbenkian (1), Mlle Dousse (BnF), Manoukian (1) et collections privées. Crauzat cite deux pièces appartenant à Hirsch, dont le présent exemplaire; il en admire le singulier effet décoratif des aquarelles originales sur la soie jaune des doublures (Crauzat, La reliure française de 1900 à 1925, 1932, I, p. 113)
Pablo de Ségovie el gran Tacano. Traduit par J.-H. Rosny, illustré de cent vingt dessins par Daniel Vierge [...]. Paris, Édouard Pelletan et Boulogne, Daniel Vierge, 1902. Grand et fort in-4 [323 x 250 mm] de 1 frontispice, XII pp., 230 pp. la dernière non chiffrée, (1) f. d'achevé d'imprimer, 3 planches hors texte; (3) ff. et 8 planches pour le prospectus et la suite des planches inédites: maroquin vert bronze, dos à quatre nerfs décoré à froid, plats entièrement recouverts d'un décor incisé et mosaïqué représentant des grenades de veau teinté rouge et citron ave inclusion de pièces de verre rouge, encadrements intérieurs de maroquin vert et filets dorés, aquarelles originales sur soie en doublures, gardes de papier doré et teint en plusieurs tons, non rogné, tête dorée, couverture et dos conservés, chemise, étui (décors de Séguy et reliure de Carayon). Édition tirée à 440 exemplaires numérotés: un des 300 sur vélin (nº 204). Dernier grand livre illustré par Daniel Vierge (1851-1904). Les 120 dessins ont été reproduits par l'héliogravure et l'artiste espagnol eut le temps de retoucher lui-même les cuivres. (Ray, The art of the French illustrated book, 1700 to 1914, n° 296: “Vierge was almost as fond of Quevedo's picaresque tale as he was of the immediately contemporary Don Quixote.”) Exceptionnel décor sculpté de Séguy, qui a également peint les deux aquarelles en doublures. On redécouvre aujourd'hui Émile-Allain Séguy (1877-1951) et ses talents multiples tournés vers les arts décoratifs. On lui restituera son prénom, objet de confusion avec celui de son homonyme, l'entomologiste Eugène-Alain Séguy. Dès 1900, il avait obtenu deux médailles d'argent pour ses créations de cuir ouvré. Épris de nouveauté, ses portfolios au pochoir ont établi sa réputation, car il tourne le dos aux conventions Art nouveau et Art déco par un répertoire de formes et de couleurs d'une somptueuse richesse. La reliure fut pour lui un champ d'expérimentation limité aux années 1910. L'artiste fait figure de météore. Confiant le corps d'ouvrage à des praticiens, il a conçu une quinzaine de décors, ce qui est peu, mais se révéla considérable par leur impact. En témoignent les bibliothèques Jean Bloch (3), Bernard Loliée (1), Calouste Gulbenkian (1), Mlle Dousse (BnF), Manoukian (1) et collections privées. Crauzat cite deux pièces appartenant à Hirsch, dont le présent exemplaire; il en admire le singulier effet décoratif des aquarelles originales sur la soie jaune des doublures (Crauzat, La reliure française de 1900 à 1925, 1932, I, p. 113)
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