Beschreibung:

Nicolas-Théodule CHANGARNIER (1793-1877) général et homme politique. L.A.S. « Ch. », Autun 28 octobre 1867, à un ami ; 4 pages in-8 à son chiffreTC. Belle lettre politique sur Garibaldi et la question romaine. Il n’en sait pas plus que son correspondant, lui aussi réduit à de simples conjectures, mais persuadé que « la politique loyale n’est pas la moins habile, je voudrais que l’Empereur écrivît nettement à Victor-Emmanuel : “Je ne puis vous sacrifier le Pape, vous n’avez pas besoin de Rome mais d’un revenu suffisant pour atteindre votre dette et payer vos dépenses. Faites enfermer Garibaldi dans une maison d’aliénés et dispersez à coups de fouet le soi-disant parti d’action, qui est le parti de la hâblerie et de la lâcheté. Si vous ne le voulez ou ne le pouvez, vous n’êtes pas un gouvernement et les jours du royaume d’Italie sont comptés”. En dépit des bavardages des journaux jacobins […] la France applaudirait au châtiment de ces ingrats insolents, qui, partout battus par les troupes pontificales, ont l’air de nous braver ». Il craint que la Prusse soit tentée de profiter des embarras de la France en Italie, et pense qu’il faut « souffler rapidement sur la racaille garibaldienne, puis de ramener sans délai nos troupes en France » où elles pourront faire face à toutes les éventualités… Etc. [Cinq jours plus tard, les volontaires de Garibaldi étaient défaits à Mentana par les troupes françaises et pontificales, le 3 novembre 1867.]