NAPOLÉON III (Louis-Napoléon Bonaparte, futur). Des Idées napoléoniennes. Londres, Henri Colburn, 1839. In-8, viii-229-(1 blanche) pp., veau tabac glacé, dos lisse fileté avec pièce de titre grenat, filet doré encadrant les plats , dos refait, coupes frottées (reliure anglaise de l’époque). Édition originale (Kircheisen, t. II, p. 11). Envoi autographe signé « à Miss Atwell comme preuve de ma reconnaissance pour les vers qu’elle a écrits sur ma mère. Napoléon Louis B. Londres le 1. janv. 1840 » Joint, un cahier manuscrit de la dédicataire, daté de 1891 (5 ff. in-8, en anglais), dans lequel elle relate les circonstances de l’envoi : amie du peintre irlandais Nicholas Joseph Crowley elle eut l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises, à Londres, le prince Louis-Napoléon Bonaparte en exil alors qu’il prenait la pose pour un portrait. C’est à la suite de leurs conversations qu’elle composa les trois poèmes évoqués dans l’envoi, donnés en copie dans ce cahier. Pierre de touche du bonapartisme conquérant, cet essai politique a été publié par le prince Louis-Napoléon Bonaparte tandis qu’il demeurait en exil à Londres après sa première tentative de coup d’État infructueux à Strasbourg. Alors que le bonapartisme, divers quoique principalement adopté par des libéraux, se mourait faute de chef, l’ambitieux prince Louis-Napoléon Bonaparte prit acte de la passivité du chef de famille Joseph Bonaparte, et releva personnellement le défi. Il agit avec intelligence et pragmatisme, modernisa le mouvement, et le lança à la conquête du pouvoir : « Dans l’ensemble, les idées du prétendant ne se différenci[ai]ent pas fondamentalement du premier bonapartisme : souveraineté « populaire » et système représentatif en la personne du chef, liberté bien comprise et autorité en sont toujours les pôles essentiels » (Thierry Lentz). Cependant, comme le souligne ensuite l’historien, le prince introduisit des aspects sociaux susceptibles de susciter l’adhésion des ouvriers, et n’oublia pas de flatter les populations rurales chez lesquelles la légende napoléonienne était la plus vivace. Des Idées napoléoniennes posent ainsi les bases de cette doctrine appelée à rencontrer le succès en 1848, quand le futur Napoléon III serait élu président de la République, prélude au relèvement de l’Empire.
NAPOLÉON III (Louis-Napoléon Bonaparte, futur). Des Idées napoléoniennes. Londres, Henri Colburn, 1839. In-8, viii-229-(1 blanche) pp., veau tabac glacé, dos lisse fileté avec pièce de titre grenat, filet doré encadrant les plats , dos refait, coupes frottées (reliure anglaise de l’époque). Édition originale (Kircheisen, t. II, p. 11). Envoi autographe signé « à Miss Atwell comme preuve de ma reconnaissance pour les vers qu’elle a écrits sur ma mère. Napoléon Louis B. Londres le 1. janv. 1840 » Joint, un cahier manuscrit de la dédicataire, daté de 1891 (5 ff. in-8, en anglais), dans lequel elle relate les circonstances de l’envoi : amie du peintre irlandais Nicholas Joseph Crowley elle eut l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises, à Londres, le prince Louis-Napoléon Bonaparte en exil alors qu’il prenait la pose pour un portrait. C’est à la suite de leurs conversations qu’elle composa les trois poèmes évoqués dans l’envoi, donnés en copie dans ce cahier. Pierre de touche du bonapartisme conquérant, cet essai politique a été publié par le prince Louis-Napoléon Bonaparte tandis qu’il demeurait en exil à Londres après sa première tentative de coup d’État infructueux à Strasbourg. Alors que le bonapartisme, divers quoique principalement adopté par des libéraux, se mourait faute de chef, l’ambitieux prince Louis-Napoléon Bonaparte prit acte de la passivité du chef de famille Joseph Bonaparte, et releva personnellement le défi. Il agit avec intelligence et pragmatisme, modernisa le mouvement, et le lança à la conquête du pouvoir : « Dans l’ensemble, les idées du prétendant ne se différenci[ai]ent pas fondamentalement du premier bonapartisme : souveraineté « populaire » et système représentatif en la personne du chef, liberté bien comprise et autorité en sont toujours les pôles essentiels » (Thierry Lentz). Cependant, comme le souligne ensuite l’historien, le prince introduisit des aspects sociaux susceptibles de susciter l’adhésion des ouvriers, et n’oublia pas de flatter les populations rurales chez lesquelles la légende napoléonienne était la plus vivace. Des Idées napoléoniennes posent ainsi les bases de cette doctrine appelée à rencontrer le succès en 1848, quand le futur Napoléon III serait élu président de la République, prélude au relèvement de l’Empire.
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