Beschreibung:

NAPOLÉON III (Louis-Napoléon Bonaparte, futur). 3 lettres autographes signées. 1842-1846. — Lettre autographe signée « Napoléon Louis B. » adressée À JULIETTE RÉCAMIER. Forteresse de Ham [dans la Somme], 29 juin 1842. LETTRE DE PRISON : le futur Napoléon III fut enfermé à la prison de Ham après l’échec de sa seconde tentative malheureuse de coup d’État à Boulogne en 1840, et y resta jusqu’en 1846. Il put maintenir une vie sociale importante, recevant de nombreuses visites et entretenant une large correspondance. Il s’en évada dans des conditions rocambolesques et s’exila alors à Londres où il demeura jusqu’en 1848. « Vous êtes bien bonne de vous être donné la peine de m’accuser réception de la brochure que j’ai pris la liberté de vous envoyer. Il y a longtems, Madame, que j’éprouvais le désir de vous remercier de l’aimable visite que vous avez bien voulu me faire à la Conciergerie [où il a été détenu un temps en 1840] ; j’en ai conservé un souvenir plein de reconnaissance... AYEZ L’EXTRÊME BONTÉ, MADAME, DE REMETTRE LE LETTRE CI-JOINTE À MONSIEUR DE CHATEAUBRIAND DONT LE BIENVEILLANT INTÉRÊT M’A PROFONDÉMENT TOUCHÉ. Vous êtes si habituée à rendre heureux tous ceux qui vous approchent que vous ne serez pas étonnée de tout le plaisir que j’ai ressenti en recevant une preuve de votre sympathie et en apprenant que vous voulez bien compatir à mes chagrins... » (une p. 1/2 in-8, adresse au dos ; trace d’onglet en marge de la première page). — Lettre autographe signée « Napoléon Louis B. » au colonel et historien Bruno Renard futur général et futur ministre du royaume de Belgique . Forteresse de Ham [dans la Somme], 10 mars 1846. LETTRE DE PRISON. « Dans une lettre que vous avez bien voulu m’écrire il y a un an bientôt, VOUS M’AVEZ PROPOSÉ UN OUVRAGE SUR L’ARTILLERIE HOLLANDAISE AU 17me SIÈCLE CONTENANT DE BONNES ÉPURES DE PIÈCES DE CANON. Je viens vous les demander... Mon premier volume s’imprime et j’espère qu’il paraîtra dans deux mois... » (une p. in-8, adresse au dos, déchirure due à l’ouverture au feuillet d’adresse sans atteinte au texte ). Officier d’artillerie de formation, le prince Louis-Napoléon Bonaparte se fit également historien de son arme : il publia plusieurs ouvrages sur le sujet, dont des Études sur le passé et l’avenir de l’artillerie (1846-1851). Ce dernier ouvrage occupa de longues heures de sa détention à la prison de Ham. — Lettre autographe signée de son initiale au maire de Ham, Jean-Louis Joseph Acar. Brighton, 19 octobre 1846. LETTRE D’ANGLETERRE APRES SON EVASION : « Maintenant que Conneau est libre, je dois vous écrire pour vous remercier de tous les soins empressés que vous avez eus pour lui. Je n’avais pas besoin de de ce nouveau témoignage pour compter sur la noblesse de vos sentiments, mais malgré cela, j’ai été bien aise de voir que vous ne craigniez pas de vous compromettre pour être utile à des amis qui partagent vos opinions. [Le docteur Henri Conneau, ancien secrétaire de Louis Bonaparte, fut l’ami et le confident de Napoléon III des années 1830 jusqu’à la mort de celui-ci en 1873 : il partagea sa captivité à la forteresse de Ham, puis le servit en qualité de premier médecin et chef du Service de santé de sa Maison ; Louis Conneau, fils d’Henri et futur général, fut l’ami d’enfance puis le confident du Prince Impérial]. Je ne vous ai pas écrit depuis longtems parce que je n’avais pas grand chose à vous dire, je mène ici une vie assez triste, et PARFOIS QUAND JE ME TROUVE SEUL AU MILIEU D’ÉTRANGERS, JE ME PRENDS À REGRETTER HAM. AH ! CE N’ETAIT PAS UNE COMEDIE LORSQUE JE DISAIS QUE JE PREFERAIS L’AIR DE LA PATRIE A LA LIBERTE. Je suis libre maintenant, et je ne suis ni mieux portant ni plus gai qu’en prison... » (3 pp. in-8, liseré de deuil). Le général Charles de Montholon, ancien compagnon d’exil de Napoléon Ier à Sainte-Hélène, se lia en Angleterre avec le prince Louis-Napoléon Bonaparte, participa à la tentative de coup d’État de celui-ci à Boulogne en 1840, et fut comme lui condamné à la p