Beschreibung:

La bénédiction de l'aïeul Huile sur toile, signée en bas à gauche. 77 x 120 cm. Edouard Moyse forme, avec Edouard Brandon né la même année que lui, et Alphonse Lévy, né en 1843, la triade majeure, en France, des peintres juifs du judaïsme au XIXe siècle. Tous trois sont à peu près les contemporains et les équivalents de Moritz Oppenheim en Allemagne, d'Isidor Kauffmann en Autriche, de Simeon Solomon et Salomon Hart en Angleterre, de Maurice Gottlieb en Pologne: des artistes qui mettent leur très grand talent au service d'une exaltation de la vie juive quotidienne et de ses valeurs, en alliant qualité technique, modernité (pour leur époque) et fierté de leur culture ancestrale. Surnommé dès 1870 par Cerfberr de Médelsheim, non sans ironie, «le peintre des rabbins», Edouard Moyse, après avoir été l'élève de Drolling, a popularisé dans les salons officiels un judaïsme familial et chaleureux mêlant des éléments empruntés à l'Est de la France (comme ici la lampe de type judenstern que l'on voit, complète de son godet, à la partie supérieure du tableau), et des costumes plus orientaux qu'occidentaux, peut-être liés au souvenir de son voyage en Afrique du Nord. Notre tableau, que l'on peut dater entre 1865 et 1900, est par ses dimensions et par son thème un des plus importants et des plus caractéristiques, parmi ceux qu'il a peints dans le domaine du judaïsme, qui soient passés dans le commerce ces dernières années: il représente la bénédiction d'un jeune garçon par son grand-père, soit à l'occasion du Shabbat, soit lors d'une Bar Mitwah. Oeuvres en rapport: La bénédiction de l'aïeul, gravure originale de l'artiste, datée de 1866, mais certains personnages ont des positions différentes. Auto-portrait de l'artiste, conservé dans une collection privée parisienne, et La circoncision, tableau passé en vente à Tel Aviv en 1995, dans lesquels on retrouve peintes des faïences analogues à celles qui figurent sur notre tableau