Beschreibung:

MASQUE-PLASTRON D'HOMME. Ce portrait d'homme en buste à la polychromie exceptionnellement bien conservée, la tête légèrement relevée, provient du même atelier que le modèle conservé au Metropolitan Museum de New York (Inv. 12.182.46). Le visage est petit, ovale, les pommettes hautes. Les grands yeux sont modelés et peints, les contours et l'iris marqués de noir; cils et sourcils sont rendus par de courts traits noirs. La bouche et les narines rosées sont en contraste avec la carnation rose orangé. La coiffure est formée de courtes mèches traitées dans un style sauvage. La moustache, la barbe et les favoris sont peints en noirs. Il porte une tunique blanche à clavi roses, l'encolure en V, couverte en partie d'un manteau blanc avec un motif rose en H sous la main gauche. Il tient de la main droite la couronne des justifiés auprès d'Osiris. La tête surmonte un support assez élevé peint sur les bords, au niveau du cou, de registres d'uraeus, et à l'arrière du dieu-faucon Ré-Horakhty flanqué de deux des fils d'Horus, Qébésénouf à tête de rapace, et Douamoutef à tête de chacal. Quatre perforations aux extrémités permettaient la fixation du masque sur la momie au moyen de cordelettes. Stuc polychrome et restes de bandelettes à la base. Cassures restaurées. Égypte, Touna el-Gelel, ca. 140-190 de notre ère. L_64 cm H_32 cm l_30 cm Provenance : ancienne collection Khashaba, années 1910. En Égypte, dans certaines régions, durant l'époque ptolémaïque et l'époque romaine, les rites funéraires restent marqués par les traditions ancestrales. Les usages de l'embaumement restent les mêmes, mais la parure des momies évolue. L'art funéraire de l'Égypte romaine est marqué par l'apparition des portraits dits du Fayoum, et, parallèlement, la production de masques-plastrons de type pharaonique se poursuit (cf. n°82). Une variante en plâtre, qui existait déjà à l'Ancien Empire, réapparaît à partir du Ier siècle à Hawara, dans le Fayoum, à Meir et à Touna el-Gebel (Hermopolis); dans ce dernier site, leur fabrication s'est poursuivie jusqu'au IVe siècle. Si le caractère ancestral du masque funéraire persiste, le traitement général rappelle plutôt les portraits des patriciens romains avec leurs tuniques et les coiffures calquées sur les modèles de l'Empire. Durant le Ier siècle, la tête était positionnée en parallèle du buste. Puis au cours du IIe siècle, elle se redresse progressivement pour être, au IIIe siècle, à angle droit, symbolisant ainsi la renaissance du défunt dans l'au-delà. Ce masque-plastron, réalisé en Stuc peint, était fixé sur la momie au moyen de cordelettes qui passaient dans les trous situés aux extrémités et aux épaules. L'angle de la tête par rapport au buste suggère une datation de la seconde moitié du IIe siècle. Par la précision, il est particulièrement captivant et figure parmi les plus beaux connus. Par sa conception et le décor du plastron, il provient du même atelier que celui conservé au Metropolitan Museum de New York, acquis en 1912 (Inv. 12.182.46), provenant de Touna el-Gebel, et représente très probablement un membre de la même famille