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Auction archive: Lot number 112

Maurice DENIS (1870-...

Estimate
€50,000 - €70,000
ca. US$59,772 - US$83,681
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 112

Maurice DENIS (1870-...

Estimate
€50,000 - €70,000
ca. US$59,772 - US$83,681
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

* MARTHE ET NOELE SOUS LES MARRONNIERS, CIRCA 1896 Aquarelle et mine de plomb sur papier en éventail, projet d'abat-jour Porte le cachet de l'atelier de l'artiste en haut à droite 17 x 72,5 cm - 6.7 x 28.5 in. Watercolor and graphite on fan-shaped paper Stamped artist's monogram upper right Provenance - Collection de Madame X., Suisse Cette œuvre est enregistrée dans les archives de Maurice Denis et nous remercions Madame Claire Denis de nous avoir aimablement confirmé son authenticité. Un certificat pourra être remis à la charge de l'acquéreur. Edouard VUILLARD (1868-1940) Reçu à l'École des Beaux-Arts, Vuillard alla passer quelque temps à l'atelier de Gérome. Il en sortit vite, incapable de supporter les habitudes de l'enseignement officiel et il suivit seulement quelques temps les corrections périodiques. Dès 1891, il pouvait faire une petite exposition dans le bureau de la Revue Blanche que viennent fonder des amis de Coolus, les frères Natanson. Au début de 1891, Bonnard, Denis, Vuillard et Lugné partageaient un petit atelier de la rue Pigalle, ou l'on travailla ferme. Puis Roussel s'installa dans le voisinage. Les contacts avec les poètes et les gens de théâtre, se faisaient plus étroits. Lugné fait connaître aux uns et aux autres Retté et Paul Fort. Dans le petit groupe s'élaborent en commun des innovations décisives dans tous les domaines de l'art: dans quelques années Denis renouvellera l'art religieux, Bonnard créera des images toutes païennes pour Daphnis et Chloé, Vuillard fera ses grandes décorations et Lugné fondera avec ses amis le théâtre de « l'Œuvre » à la suite d'une représentation mémorable de Pelléas. Dans son livre de souvenirs, Lugné donne de Vuillard un petit portrait amical, sans traits bien accusés mais qui montre quelle emprise ce petit homme roux, silencieux, au regards si vifs, exerçait autour de lui par sa réserve et sa douceur. C'était, dit-il, son meilleur conseiller et « de tous... le plus intéressé par le théâtre. » De fait, Vuillard se dépensait beaucoup pour lui. Les Expositions de novembre 1892 et d'octobre 1893 chez Le Barc de Boutteville furent capitales dans l'histoire des Nabis. Tout le groupe y était représenté. Les personnalités s'accusent. L'article d'Albert Aurier dans la Revue Encyclopédique de 1892, définit à la fois l'inspiration de l'artiste idéaliste et en quelque sorte platonicienne commune au groupe, et à la fonction particulière de chacun dans la liturgie symboliste des Nabis: Vuillard est présenté comme l'intimiste verlainien. Il était plutôt d'obédience mallarméenne. Il a pu aller quelques fois, à partir de 1891, aux soirées fameuses du mardi. Il dut surtout aux « mallarmistes » convaincus de la Revue Blanche de pouvoir approcher le maître dans sa retraite de Valvins. La Revue Blanche unissait assez étrangement Tolstoï, Nietzsche, Ibsen, d'Annunzio à Verlaine, Mallarmé et Henri de Régnier, dans un goût cosmopolite très riche et très trouble à la fois, très « européen» et très « fin de siècle ». Ses amis Natanson avaient une maison proche de celle de Mallarmé et il vint régulièrement y séjourner. Ainsi, par le théâtre de « l'Œuvre », par la Revue Blanche, Vuillard est mêlé au mouvement des symboliste. Il est un peu le peintre de ces cénacles: c'est là qu'on aime et que l'on comprend ses recherches. Un Gide, un Ghéon s'y intéressent. Et il est indubitable que, par sa gamme sourde, la densité de son coloris, ses compositions difficiles et fermées, par ces effets qu'on perçoit lentement, comme un parfum qui s'évapore, il transposait dans son art les moyens de la poésie symboliste. Il reste que les préoccupations philosophiques de la jeune critique invitaient à prêter aux peintres des intentions occultes et d'étranges pensées esthétiques. La peinture de Vuillard bénéficiait et souffrait à la fois des interprétations confuses. Il put faire un instant figure de peintre ésotérique. Il ne s'en alarma pas et consentit à rester longtemps loin de la célébrité. Un certain isolement con

Auction archive: Lot number 112
Auction:
Datum:
17 Jun 2021
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

* MARTHE ET NOELE SOUS LES MARRONNIERS, CIRCA 1896 Aquarelle et mine de plomb sur papier en éventail, projet d'abat-jour Porte le cachet de l'atelier de l'artiste en haut à droite 17 x 72,5 cm - 6.7 x 28.5 in. Watercolor and graphite on fan-shaped paper Stamped artist's monogram upper right Provenance - Collection de Madame X., Suisse Cette œuvre est enregistrée dans les archives de Maurice Denis et nous remercions Madame Claire Denis de nous avoir aimablement confirmé son authenticité. Un certificat pourra être remis à la charge de l'acquéreur. Edouard VUILLARD (1868-1940) Reçu à l'École des Beaux-Arts, Vuillard alla passer quelque temps à l'atelier de Gérome. Il en sortit vite, incapable de supporter les habitudes de l'enseignement officiel et il suivit seulement quelques temps les corrections périodiques. Dès 1891, il pouvait faire une petite exposition dans le bureau de la Revue Blanche que viennent fonder des amis de Coolus, les frères Natanson. Au début de 1891, Bonnard, Denis, Vuillard et Lugné partageaient un petit atelier de la rue Pigalle, ou l'on travailla ferme. Puis Roussel s'installa dans le voisinage. Les contacts avec les poètes et les gens de théâtre, se faisaient plus étroits. Lugné fait connaître aux uns et aux autres Retté et Paul Fort. Dans le petit groupe s'élaborent en commun des innovations décisives dans tous les domaines de l'art: dans quelques années Denis renouvellera l'art religieux, Bonnard créera des images toutes païennes pour Daphnis et Chloé, Vuillard fera ses grandes décorations et Lugné fondera avec ses amis le théâtre de « l'Œuvre » à la suite d'une représentation mémorable de Pelléas. Dans son livre de souvenirs, Lugné donne de Vuillard un petit portrait amical, sans traits bien accusés mais qui montre quelle emprise ce petit homme roux, silencieux, au regards si vifs, exerçait autour de lui par sa réserve et sa douceur. C'était, dit-il, son meilleur conseiller et « de tous... le plus intéressé par le théâtre. » De fait, Vuillard se dépensait beaucoup pour lui. Les Expositions de novembre 1892 et d'octobre 1893 chez Le Barc de Boutteville furent capitales dans l'histoire des Nabis. Tout le groupe y était représenté. Les personnalités s'accusent. L'article d'Albert Aurier dans la Revue Encyclopédique de 1892, définit à la fois l'inspiration de l'artiste idéaliste et en quelque sorte platonicienne commune au groupe, et à la fonction particulière de chacun dans la liturgie symboliste des Nabis: Vuillard est présenté comme l'intimiste verlainien. Il était plutôt d'obédience mallarméenne. Il a pu aller quelques fois, à partir de 1891, aux soirées fameuses du mardi. Il dut surtout aux « mallarmistes » convaincus de la Revue Blanche de pouvoir approcher le maître dans sa retraite de Valvins. La Revue Blanche unissait assez étrangement Tolstoï, Nietzsche, Ibsen, d'Annunzio à Verlaine, Mallarmé et Henri de Régnier, dans un goût cosmopolite très riche et très trouble à la fois, très « européen» et très « fin de siècle ». Ses amis Natanson avaient une maison proche de celle de Mallarmé et il vint régulièrement y séjourner. Ainsi, par le théâtre de « l'Œuvre », par la Revue Blanche, Vuillard est mêlé au mouvement des symboliste. Il est un peu le peintre de ces cénacles: c'est là qu'on aime et que l'on comprend ses recherches. Un Gide, un Ghéon s'y intéressent. Et il est indubitable que, par sa gamme sourde, la densité de son coloris, ses compositions difficiles et fermées, par ces effets qu'on perçoit lentement, comme un parfum qui s'évapore, il transposait dans son art les moyens de la poésie symboliste. Il reste que les préoccupations philosophiques de la jeune critique invitaient à prêter aux peintres des intentions occultes et d'étranges pensées esthétiques. La peinture de Vuillard bénéficiait et souffrait à la fois des interprétations confuses. Il put faire un instant figure de peintre ésotérique. Il ne s'en alarma pas et consentit à rester longtemps loin de la célébrité. Un certain isolement con

Auction archive: Lot number 112
Auction:
Datum:
17 Jun 2021
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
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