MARIE-AMELIE, reine de Portugal, née princesse d'Orléans (1865-1951). Lot de 12 L.A.S. «Amélie», adressées à sa cousine, Marie d'Orléans, princesse de Danemark (1865-1909), datant de 1897 à 1908, formats divers, dont la plupart sont sur papier à en-tête à son monogramme, sous couronne, et bordées de noir, certaines sont avec enveloppe. Texte en français. - 1897 - «Cintra...tu connais notre cousine Caroline de Bourbon qui a épousée André Zamoysky et tu sais aussi qu'ils sont très gênés de fortune Caroline viens de m'écrire disant qu'ils doivent se trouver a Varsovie le 31 de ce mois, pour la visite officielle de l'Empereur et de l'Impératrice de Russie. Elle désirerait vivement que quelqu'un d'autorisé pût parler d'eux a L.L. M.M. disant que de cette visite peuvent dépendre leur existence en Russie et l'avenir de leurs enfants. Elle ne demande je m'empresse de le dire absolument rien et j'ai pensé que tu était fort autorisée et que tu pourrais écrire un mot soit à l'empereur soit à l'Impératrice, un mot un peu chaleureux. J'aime beaucoup Caroline et je te serai très reconnaissante de ce que tu pourras faire...J'ai été bien tourmenté de ce duel d'Henri (frère de la princesse Marie) mais grâce à Dieu le voila presque remis...» - 1897 - «... Tu me parles d'Antoine (duc de Galliera) et ce que tu me dis ne m'étonne guère. Une chose me révolte pourtant c'est de les voir lui et Eulalie s'amusant un peu partout pendant que le pays traverse une si affreuse crise... Quant a moi je suis venue prendre les eaux sulfureuses dans un petit village de la Beira, dans un pays superbe, montagneux, boisé, rempli de cours deaux et au milieu des meilleurs et des plus braves gens du monde...» - 1898 - «Lisbonne... J'ai tant de peine de la mort de ta grand-mère (princesse de Joinville), je sais que c'est pour toi un si grand chagrin que je veux te dire autrement que par dépêche, combien je suis près de toi de coeur et de pensée. J'ai moi-même d'autant plus de peine que ta grand-mère m'a toujours montré tant d'affection et de bonté et je ne l'oublierai jamais...» -1900 - «... Je pense a toi combien de tout mon coeur je m'associe à ton chagrin. Ton grand-père (le prince de Joinville), avait toujours été si bon pour moi que je ne saurais l'oublier jamais. Cest si douloureux, si affreusement triste de voir sen aller ainsi les vieux parents quon a toujours connus et aimés...» - 1901 - «Lisbonne, ta lettre m'a touchée, chère vieille Taupe, c'est bon ce que tu me dis, et mon vieux coeur en a été réchauffé. Personne je crois ne peut-être plus «Famille» que moi et bien des fois je suis blessée et j'en souffre tan l'avoir mérité, voila ce que je puis te dire. Je ressens donc doublement les preuves de tendresses comme celle que tu me donnes. D'ailleurs de toi et des tiens, je n'ai jamais reçu qu'affection, confiance et amitié. Tu sais combien ton père (le duc de Chartres) est bon pour moi et combien je lui suis respectueusement et tendrement attachée et dévouée de tout mon coeur...Carlos a été en Angleterre pour l'enterrement de la reine Victoria, et j'ai dû être régente, ce qui donne toujours pas mal à faire...- 1906 - «Cascaes, Chère vielle Taupe chérie...Nous avons tellement vécu ensemble autrefois et depuis des années nous ne nous voyons pour ainsi dire jamais, et nous avons si peu de nouvelles l'une de l'autre, chacun a son extrémité de l'Europe...Sais tu que j'ai été très tourmentée en voyant dans les journaux la nouvelle de ton accident et je vois que j'avais bien raison de être. Quelle horreur de chute et quelle chance non seulement de n'y être pas restée mais de l'être aussi bien remise. Moi aussi en moins d'un an j'ai fait deux chutes brillantes, l'une surtout où mille fois j'aurais du être broyée par mon cheval. Je comprends et partage ta passion du cheval et de la peinture, malheureusement j'ai peu de temps de libre...et c'est la peinture qui en souffre...je m'occupe naturellement beaucoup de mes deux garçons qui devienne des hommes, et qui grâces
MARIE-AMELIE, reine de Portugal, née princesse d'Orléans (1865-1951). Lot de 12 L.A.S. «Amélie», adressées à sa cousine, Marie d'Orléans, princesse de Danemark (1865-1909), datant de 1897 à 1908, formats divers, dont la plupart sont sur papier à en-tête à son monogramme, sous couronne, et bordées de noir, certaines sont avec enveloppe. Texte en français. - 1897 - «Cintra...tu connais notre cousine Caroline de Bourbon qui a épousée André Zamoysky et tu sais aussi qu'ils sont très gênés de fortune Caroline viens de m'écrire disant qu'ils doivent se trouver a Varsovie le 31 de ce mois, pour la visite officielle de l'Empereur et de l'Impératrice de Russie. Elle désirerait vivement que quelqu'un d'autorisé pût parler d'eux a L.L. M.M. disant que de cette visite peuvent dépendre leur existence en Russie et l'avenir de leurs enfants. Elle ne demande je m'empresse de le dire absolument rien et j'ai pensé que tu était fort autorisée et que tu pourrais écrire un mot soit à l'empereur soit à l'Impératrice, un mot un peu chaleureux. J'aime beaucoup Caroline et je te serai très reconnaissante de ce que tu pourras faire...J'ai été bien tourmenté de ce duel d'Henri (frère de la princesse Marie) mais grâce à Dieu le voila presque remis...» - 1897 - «... Tu me parles d'Antoine (duc de Galliera) et ce que tu me dis ne m'étonne guère. Une chose me révolte pourtant c'est de les voir lui et Eulalie s'amusant un peu partout pendant que le pays traverse une si affreuse crise... Quant a moi je suis venue prendre les eaux sulfureuses dans un petit village de la Beira, dans un pays superbe, montagneux, boisé, rempli de cours deaux et au milieu des meilleurs et des plus braves gens du monde...» - 1898 - «Lisbonne... J'ai tant de peine de la mort de ta grand-mère (princesse de Joinville), je sais que c'est pour toi un si grand chagrin que je veux te dire autrement que par dépêche, combien je suis près de toi de coeur et de pensée. J'ai moi-même d'autant plus de peine que ta grand-mère m'a toujours montré tant d'affection et de bonté et je ne l'oublierai jamais...» -1900 - «... Je pense a toi combien de tout mon coeur je m'associe à ton chagrin. Ton grand-père (le prince de Joinville), avait toujours été si bon pour moi que je ne saurais l'oublier jamais. Cest si douloureux, si affreusement triste de voir sen aller ainsi les vieux parents quon a toujours connus et aimés...» - 1901 - «Lisbonne, ta lettre m'a touchée, chère vieille Taupe, c'est bon ce que tu me dis, et mon vieux coeur en a été réchauffé. Personne je crois ne peut-être plus «Famille» que moi et bien des fois je suis blessée et j'en souffre tan l'avoir mérité, voila ce que je puis te dire. Je ressens donc doublement les preuves de tendresses comme celle que tu me donnes. D'ailleurs de toi et des tiens, je n'ai jamais reçu qu'affection, confiance et amitié. Tu sais combien ton père (le duc de Chartres) est bon pour moi et combien je lui suis respectueusement et tendrement attachée et dévouée de tout mon coeur...Carlos a été en Angleterre pour l'enterrement de la reine Victoria, et j'ai dû être régente, ce qui donne toujours pas mal à faire...- 1906 - «Cascaes, Chère vielle Taupe chérie...Nous avons tellement vécu ensemble autrefois et depuis des années nous ne nous voyons pour ainsi dire jamais, et nous avons si peu de nouvelles l'une de l'autre, chacun a son extrémité de l'Europe...Sais tu que j'ai été très tourmentée en voyant dans les journaux la nouvelle de ton accident et je vois que j'avais bien raison de être. Quelle horreur de chute et quelle chance non seulement de n'y être pas restée mais de l'être aussi bien remise. Moi aussi en moins d'un an j'ai fait deux chutes brillantes, l'une surtout où mille fois j'aurais du être broyée par mon cheval. Je comprends et partage ta passion du cheval et de la peinture, malheureusement j'ai peu de temps de libre...et c'est la peinture qui en souffre...je m'occupe naturellement beaucoup de mes deux garçons qui devienne des hommes, et qui grâces
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