[MANUSCRIT - ALGER].
Album d’Alger.
S.l., [vers 1829-1830]. — Manuscrit in-4 oblong, 210 x 265. Demi-maroquin vert foncé; étiquette en maroquin vert ornée d’une roulette dorée en encadrement et du titre « Album d’Alger » doré au centre, dos lisse orné (reliure de l’époque).
Curieux et fort intéressant manuscrit anonyme de deux pages, dans lequel l’auteur donne une description d’Alger et des ses défenses, ainsi que des conseils à l’armée française pour sa conquête.
« J’ai habité longtemps Alger, je connais la ville et les environs, ses moyens de défence et ses ressources, je mets (sic) en fait que l’armée française ira à la conquête de cette ville sans y trouver des obstacles dignes de sa valeur de nos soldats qui en ont surmonté d’autre bien plus grands…
Défendue d’une manière formidable du coté de la Mer, Alger n’est pas en état de soutenir un siège régulier de trois jours du coté de terre. Elle n’a pas même une Enceinte activée, ses remparts sont coupés de distance en distance par des maisons d’habitation dont les murs élevés donnent sur des fossés et ont une apparence de fortification mais ne sont pas réellement fortifiés…
4000 Turcs composent la Garnison de la ville, 2000 autres sont répartis dans les diverses places de la Régence. Les forces de la place en Artillerie sont de 800 Bouches à feu du côté de la mer, et de cent à cent vingt pièces du côté de la Terre…
L’armée française doit s’attendre à rencontrer sur la plage où elle débarquera des nuées d’arabes qui lui disputeront le terrain, mais, ces arabes sont sans discipline et mal armés, beaucoup font encore usage de fusils à mèche, d’ailleurs ils arriveront là avec des vivres pour quelques jours seulement, et la faim les fera bientôt retourner dans leur montagne… Le climat est très saint, moins chaud que celui de provence, il n’y a pas de fièvre à Alger et la peste n’y exerce ses ravages que lorsqu’elle y est apportée D’Égypte. Depuis plus de dix ans, elle n’y a paru. Ainsi, loin de chercher à grossir les Dangers que présente l’expédition d’Alger on doit faire connaître les choses telles qu’elles sont et l’on peut assurer que pour obtenir le succès il suffit que les français se montrent, dans cette entreprise, tels qu’ils ont toujours été. »
Ce manuscrit est suivi de trois très beaux dessins originaux, le premier au crayon représentant une « Vue d’Alger prise de la Mer », le second, à l’encre, figurant le « Plan de la ville et des fortifications d’Alger… » extrait du Journal des sciences militaires de juin 1829, et le troisième, à l’encre et au lavis, montrant sur une double page une « Vue de la rade et de la ville d’Alger ».
Ce document semble inédit et nous ne savons pas à qui il pouvait être destiné. Il fut écrit vers la fin de 1829 ou au début de 1830, avant le début de l’expédition d’Alger qui commença en juin 1830.
Manques et accrocs au dos.
[MANUSCRIT - ALGER].
Album d’Alger.
S.l., [vers 1829-1830]. — Manuscrit in-4 oblong, 210 x 265. Demi-maroquin vert foncé; étiquette en maroquin vert ornée d’une roulette dorée en encadrement et du titre « Album d’Alger » doré au centre, dos lisse orné (reliure de l’époque).
Curieux et fort intéressant manuscrit anonyme de deux pages, dans lequel l’auteur donne une description d’Alger et des ses défenses, ainsi que des conseils à l’armée française pour sa conquête.
« J’ai habité longtemps Alger, je connais la ville et les environs, ses moyens de défence et ses ressources, je mets (sic) en fait que l’armée française ira à la conquête de cette ville sans y trouver des obstacles dignes de sa valeur de nos soldats qui en ont surmonté d’autre bien plus grands…
Défendue d’une manière formidable du coté de la Mer, Alger n’est pas en état de soutenir un siège régulier de trois jours du coté de terre. Elle n’a pas même une Enceinte activée, ses remparts sont coupés de distance en distance par des maisons d’habitation dont les murs élevés donnent sur des fossés et ont une apparence de fortification mais ne sont pas réellement fortifiés…
4000 Turcs composent la Garnison de la ville, 2000 autres sont répartis dans les diverses places de la Régence. Les forces de la place en Artillerie sont de 800 Bouches à feu du côté de la mer, et de cent à cent vingt pièces du côté de la Terre…
L’armée française doit s’attendre à rencontrer sur la plage où elle débarquera des nuées d’arabes qui lui disputeront le terrain, mais, ces arabes sont sans discipline et mal armés, beaucoup font encore usage de fusils à mèche, d’ailleurs ils arriveront là avec des vivres pour quelques jours seulement, et la faim les fera bientôt retourner dans leur montagne… Le climat est très saint, moins chaud que celui de provence, il n’y a pas de fièvre à Alger et la peste n’y exerce ses ravages que lorsqu’elle y est apportée D’Égypte. Depuis plus de dix ans, elle n’y a paru. Ainsi, loin de chercher à grossir les Dangers que présente l’expédition d’Alger on doit faire connaître les choses telles qu’elles sont et l’on peut assurer que pour obtenir le succès il suffit que les français se montrent, dans cette entreprise, tels qu’ils ont toujours été. »
Ce manuscrit est suivi de trois très beaux dessins originaux, le premier au crayon représentant une « Vue d’Alger prise de la Mer », le second, à l’encre, figurant le « Plan de la ville et des fortifications d’Alger… » extrait du Journal des sciences militaires de juin 1829, et le troisième, à l’encre et au lavis, montrant sur une double page une « Vue de la rade et de la ville d’Alger ».
Ce document semble inédit et nous ne savons pas à qui il pouvait être destiné. Il fut écrit vers la fin de 1829 ou au début de 1830, avant le début de l’expédition d’Alger qui commença en juin 1830.
Manques et accrocs au dos.
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