MALLARMÉ, Stéphane -- James WHISTLER [LA VALENTINE]. BROUILLON AUTOGRAPHE DE LA TRADUCTION D’APRÈS JAMES WHISTLER [ENTRE LE 20 ET LE 25 OCTOBRE 1897] ET DE LA LETTRE D'ACCOMPAGNEMENT [25 OCTOBRE 1897]. Brouillon très raturé d’une traduction de Whistler, témoignant du travail méticuleux de Mallarmé. 2 pages, l’une in-4 (272 x 199 mm), l’autre in-8 (127 x 198 mm). Papier pelure, encre noire. Brouillon particulièrement raturé, d’une écriture rapide. Mots barrés, ajoutés dans les marges ou entre les lignes. Petite déchirure sans manque au début du texte, petites perforations dans la marge gauche. Cette fable d’un savetier qui s’insurge contre un client imposant le prix à payer pour une paire de pantoufle est en réalité un document de justice. Whistler avait fait paraître cet apologue dans la presse pour illustrer une injustice dont il avait été victime, relative au droit de l’artiste sur son œuvre : en 1895, le peintre avait été condamné pour avoir refusé de livrer un portrait à un commanditaire qui avait peu élégamment imposé le prix du tableau une fois celui-ci presque achevé. Au moment du procès en appel intenté en 1897, Whistler rassembla quelques pièces, notamment cette fable, qu’il demanda à son ami Mallarmé de traduire en français. Selon Mondor, Whistler aurait donné à Mallarmé ce texte à traduire le 20 octobre 1897 lors de sa visite à Valvins et Mallarmé aurait envoyé sa traduction quelques jours plus tard (cf. infra). Au cours du procès en appel, l’avocat de Whistler lut cette traduction en l’introduisant ainsi : "Je vais vous lire une traduction de sa lettre, faite, non par un traducteur assermenté, mais pas son ami intime, l’homme de lettres distingué, Stéphane Mallarmé". Cette fois, en reconnaissant le droit de l’artiste sur son œuvre, le verdict donna raison à Whistler. Restée inconnue jusqu’à sa découverte dans cette collection par B. Marchal, cette traduction fut éditée pour la première fois en 1998 dans les Œuvres complètes (II, p. 582-853) d’après ce manuscrit très raturé. Les corrections permettent de suivre les hésitations du traducteur, sa recherche du mot juste. [On joint :] Mallarmé, Stéphane. Brouillon de lettre autographe à James Whistler. [Valvins, 25 octobre 1897]. Une page in-32 (64 x 104 mm). Encre noire. Nombreuses ratures. Ce brouillon accompagnait l’envoi de sa traduction : "Mon cher Whistler, Voici lue et traduite, cette évidente lettre : jamais l’apologue ne se sera prêté à un emploi aussi malheureux que d’éclairer, lumineusement ou selon la mise au point parfaite, une affaire qui, déjà, d’elle-même, ne comporte aucun doute." La lettre qu’envoya Mallarmé est conservée à l’Université de Glasgow. Références : Œuvres complètes, II, p. 852-853 (et notes p. 1784-1796). -- Correspondance, IX, p. 296-297.
MALLARMÉ, Stéphane -- James WHISTLER [LA VALENTINE]. BROUILLON AUTOGRAPHE DE LA TRADUCTION D’APRÈS JAMES WHISTLER [ENTRE LE 20 ET LE 25 OCTOBRE 1897] ET DE LA LETTRE D'ACCOMPAGNEMENT [25 OCTOBRE 1897]. Brouillon très raturé d’une traduction de Whistler, témoignant du travail méticuleux de Mallarmé. 2 pages, l’une in-4 (272 x 199 mm), l’autre in-8 (127 x 198 mm). Papier pelure, encre noire. Brouillon particulièrement raturé, d’une écriture rapide. Mots barrés, ajoutés dans les marges ou entre les lignes. Petite déchirure sans manque au début du texte, petites perforations dans la marge gauche. Cette fable d’un savetier qui s’insurge contre un client imposant le prix à payer pour une paire de pantoufle est en réalité un document de justice. Whistler avait fait paraître cet apologue dans la presse pour illustrer une injustice dont il avait été victime, relative au droit de l’artiste sur son œuvre : en 1895, le peintre avait été condamné pour avoir refusé de livrer un portrait à un commanditaire qui avait peu élégamment imposé le prix du tableau une fois celui-ci presque achevé. Au moment du procès en appel intenté en 1897, Whistler rassembla quelques pièces, notamment cette fable, qu’il demanda à son ami Mallarmé de traduire en français. Selon Mondor, Whistler aurait donné à Mallarmé ce texte à traduire le 20 octobre 1897 lors de sa visite à Valvins et Mallarmé aurait envoyé sa traduction quelques jours plus tard (cf. infra). Au cours du procès en appel, l’avocat de Whistler lut cette traduction en l’introduisant ainsi : "Je vais vous lire une traduction de sa lettre, faite, non par un traducteur assermenté, mais pas son ami intime, l’homme de lettres distingué, Stéphane Mallarmé". Cette fois, en reconnaissant le droit de l’artiste sur son œuvre, le verdict donna raison à Whistler. Restée inconnue jusqu’à sa découverte dans cette collection par B. Marchal, cette traduction fut éditée pour la première fois en 1998 dans les Œuvres complètes (II, p. 582-853) d’après ce manuscrit très raturé. Les corrections permettent de suivre les hésitations du traducteur, sa recherche du mot juste. [On joint :] Mallarmé, Stéphane. Brouillon de lettre autographe à James Whistler. [Valvins, 25 octobre 1897]. Une page in-32 (64 x 104 mm). Encre noire. Nombreuses ratures. Ce brouillon accompagnait l’envoi de sa traduction : "Mon cher Whistler, Voici lue et traduite, cette évidente lettre : jamais l’apologue ne se sera prêté à un emploi aussi malheureux que d’éclairer, lumineusement ou selon la mise au point parfaite, une affaire qui, déjà, d’elle-même, ne comporte aucun doute." La lettre qu’envoya Mallarmé est conservée à l’Université de Glasgow. Références : Œuvres complètes, II, p. 852-853 (et notes p. 1784-1796). -- Correspondance, IX, p. 296-297.
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