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Auction archive: Lot number 129

Mallarmé, Stéphane -- Edgar Allan Poe

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$16,852 - US$22,470
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 129

Mallarmé, Stéphane -- Edgar Allan Poe

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$16,852 - US$22,470
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Mallarmé, Stéphane -- Edgar Allan Poe LES POÈMES D’EDGAR POE. BRUXELLES, EDMOND DEMAN, 1888. Exceptionnel exemplaire de Villiers de l’Isle-Adam. Grand in-8 (276 x 193 mm). Demi-maroquin marron avec coins, tête dorée, non rogné, couverture illustrée (Reliure moderne). La couverture est doublée et défraîchie. Edition originale, illustrée d’un fleuron et d’un portrait de Poe par Manet. Mallarmé dédie cette édition au peintre ("à la mémoire d’Edouard Manet, ces feuillets que nous lûmes ensemble") qui, malade, n’avait pu en réaliser les illustrations comme il l’aurait souhaité. Un des 75 exemplaires hors-commerce sur Hollande tirés pour Stéphane Mallarmé, d’un ensemble de 800 exemplaires sur ce papier (n° 833, numéroté à la presse). Exemplaire nominatif, au nom de Stéphane Mallarmé. Envoi autographe signé de l’auteur à son ami poète sur le faux-titre : "A Villiers de l’Isle-Adam, Très vieillement, Stéphane Mallarmé". L'amitié des deux poètes était déjà ancienne au moment de cette publication : ils s'étaient rencontrés en 1863, chez le père de Catulle Mendès ; Villiers avait vingt-cinq ans, Mallarmé vingt-et-un. Ami de Baudelaire, amateur de Wagner, auteur d'Isis, Villiers impressionna fortement le jeune Mallarmé. Celui-ci estimait que Villiers était, avec Mendès et Manet, l’une des "grandes amitiés" de sa vie. Poe et Villiers : "ce noble mort de faim". Villiers fut un grand admirateur de Poe. Ses Contes cruels (1883) doivent beaucoup à l'univers torturé et à la rêverie du monde de l'écrivain américain. Il sut allier "les deux modes en secret correspondants du rêve et du rire", dira Mallarmé : sa conception du rêve lui vient principalement de Poe, qui prônait la rêverie pour retrouver un passé bienheureux. Le nom d'Edgar Poe apparaît à plusieurs reprises dans la correspondance entre les deux amis, notamment à propos de traductions que Villiers sollicite pour la Revue des Lettres et des Arts, dont il devient rédacteur en chef en octobre 1867 ("À propos de Poe", lui écrit-il en septembre 1867, "[...] ce serait ma fortune ! Envoyez, je vous prie, la moindre chose de lui : [...] c'est un service terrible que vous nous rendrez pour poser un numéro."). Mais la revue disparut avant que Villiers ait pu faire paraître la moindre traduction. Plus tard, quand Gabriel Mourey demanda à Villiers de préfacer sa traduction des Poèmes de Poe, le poète dit qu'il s'empresserait de la "faire étant donné le nom d'Edgar Poe (ce noble mort de faim), si mes moyens d'existence le permettaient. [...] Ce qui me console, toutefois, de ne pouvoir participer à cette oeuvre, élevée à la mémoire d'un grand poëte, c'est que mon empêchement, de plus ou de moins, ne saurait lui porter aucun préjudice." (3 janvier 1888). Cette traduction de Poe par Mourey parut en 1888, l'année où parut aussi celle de Mallarmé. Provenance : André Lefèvre (II, 1965, n° 486). -- Colonel Daniel Sickles (II, 1989, n° 413). Références : Mallarmé, Musée d'Orsay, 1998, cat. 128.

Auction archive: Lot number 129
Auction:
Datum:
15 Oct 2015
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Mallarmé, Stéphane -- Edgar Allan Poe LES POÈMES D’EDGAR POE. BRUXELLES, EDMOND DEMAN, 1888. Exceptionnel exemplaire de Villiers de l’Isle-Adam. Grand in-8 (276 x 193 mm). Demi-maroquin marron avec coins, tête dorée, non rogné, couverture illustrée (Reliure moderne). La couverture est doublée et défraîchie. Edition originale, illustrée d’un fleuron et d’un portrait de Poe par Manet. Mallarmé dédie cette édition au peintre ("à la mémoire d’Edouard Manet, ces feuillets que nous lûmes ensemble") qui, malade, n’avait pu en réaliser les illustrations comme il l’aurait souhaité. Un des 75 exemplaires hors-commerce sur Hollande tirés pour Stéphane Mallarmé, d’un ensemble de 800 exemplaires sur ce papier (n° 833, numéroté à la presse). Exemplaire nominatif, au nom de Stéphane Mallarmé. Envoi autographe signé de l’auteur à son ami poète sur le faux-titre : "A Villiers de l’Isle-Adam, Très vieillement, Stéphane Mallarmé". L'amitié des deux poètes était déjà ancienne au moment de cette publication : ils s'étaient rencontrés en 1863, chez le père de Catulle Mendès ; Villiers avait vingt-cinq ans, Mallarmé vingt-et-un. Ami de Baudelaire, amateur de Wagner, auteur d'Isis, Villiers impressionna fortement le jeune Mallarmé. Celui-ci estimait que Villiers était, avec Mendès et Manet, l’une des "grandes amitiés" de sa vie. Poe et Villiers : "ce noble mort de faim". Villiers fut un grand admirateur de Poe. Ses Contes cruels (1883) doivent beaucoup à l'univers torturé et à la rêverie du monde de l'écrivain américain. Il sut allier "les deux modes en secret correspondants du rêve et du rire", dira Mallarmé : sa conception du rêve lui vient principalement de Poe, qui prônait la rêverie pour retrouver un passé bienheureux. Le nom d'Edgar Poe apparaît à plusieurs reprises dans la correspondance entre les deux amis, notamment à propos de traductions que Villiers sollicite pour la Revue des Lettres et des Arts, dont il devient rédacteur en chef en octobre 1867 ("À propos de Poe", lui écrit-il en septembre 1867, "[...] ce serait ma fortune ! Envoyez, je vous prie, la moindre chose de lui : [...] c'est un service terrible que vous nous rendrez pour poser un numéro."). Mais la revue disparut avant que Villiers ait pu faire paraître la moindre traduction. Plus tard, quand Gabriel Mourey demanda à Villiers de préfacer sa traduction des Poèmes de Poe, le poète dit qu'il s'empresserait de la "faire étant donné le nom d'Edgar Poe (ce noble mort de faim), si mes moyens d'existence le permettaient. [...] Ce qui me console, toutefois, de ne pouvoir participer à cette oeuvre, élevée à la mémoire d'un grand poëte, c'est que mon empêchement, de plus ou de moins, ne saurait lui porter aucun préjudice." (3 janvier 1888). Cette traduction de Poe par Mourey parut en 1888, l'année où parut aussi celle de Mallarmé. Provenance : André Lefèvre (II, 1965, n° 486). -- Colonel Daniel Sickles (II, 1989, n° 413). Références : Mallarmé, Musée d'Orsay, 1998, cat. 128.

Auction archive: Lot number 129
Auction:
Datum:
15 Oct 2015
Auction house:
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