Beschreibung:

MALCOLM DE CHAZAL (1902-1981) poète et peintre. 9 L.A.S., Curepipe et Port-Louis (île Maurice) 1951-1955, à Jeanne SULLY, et manuscrit autographe, Puisé du troisième acte deJudas, suivi de l'acte IV, de « Notes » et de l'acte V, [1951-1952 ?] ; 29 pages in-4, la plupart avec enveloppe, et 72 pages in-4 sur papier ligné chiffrées de 1 à 72. Correspondance avec Jeanne Sully, sociétaire de la Comédie-Française, avec manuscrit partiel de sa pièce Judas. 26 novembre 1951. « Totalement conscient de l'excellence du fond de mes théâtres », il doute « fortement » de leur « forme, la qualité scénique, la possibilité de portée sur le public »… Résultats décevants de ses envois de pièces à Paulhan, Gillet, Daniel-Rops… Présentation de Judas, « une pièce d'extraordinaire densité émotive et d'idées »… 12 décembre. « Je ne suis pas homme de théâtre, mais pur penseur, et encore très inorthodoxe » : la mystique l'intéresse par-dessus tout... 14 décembre. Envoi d'une copie de Judas. « Je vous écoute ce soir dans Moïse »… 15 décembre. Max Moutia a trouvé Judas « bon, si ce n'est excellent »… 19 janvier 1952. Il a été étonné d'apprendre que Paulhan a écrit un article sur lui : « depuis plus d'un an, il ne m'écrit plus, je le crois inféodé, non aux calomnies qui lui auront été rapportées, il est trop intelligent pour cela, mais aux apparences que ma conduite intraitable lui a laissé croire. J'ai cessé d'écrire toute pièce de théâtre […] et je fais publier un second maniffffffeste, à la suite d'Aggenese : Conscience et Absolu ou A-Genèse »… 13 mai 1953. Il lui adresse Judas : « C'est un peu vous. Je vous le dois »… Il a adressé à Paulhan et à Jean Tardieu des disques des « bribes » que la radio de Maurice en a donné… 6 août 1955. « Il y a quatre ans que je suis dans une nuit, la nuit cosmique. J'en sors depuis quelques jours, éclairé d'un nouveau soleil. Je vois enfin le sens vrai de l'univers, et notre destin. Je me comprends et je comprends tout »… Il sera question de son « enquête dans l'invisible » dans le n° 7 du Musée vivant de Madeleine Rousseau… 22 octobre. Après cette lettre, il reprendra la plume « pour passer dans une zone métaphysique, effrayante, glorieuse, impossible. Je crois - non je suis sûr - de toucher enfin à un absolu, vérifiable, captable, patent et saisissable par un grand nombre. J'y arrive par une totale simplification de la vie »… Il fait la liste de ses pièces restées manuscrites. « Je ne conçois le théâtre qu'en tant que défouleur, une catharsis »… Évocation d'articles critiques d'Alain Bosquet et Von Richtofen ; il voudrait publier dans une revue française mais on lui a dit que Gallimard avait perdu 5 millions sur Sens-Plastique et La Vie filtrée. « Là où règne Claudel, je n'ai qu'à m'en aller »… 29 novembre. À paraître chez Arcanes : Le Nombre ou le Visage de la vie, « un condensé sensationnel »… Manuscrit d'un « puisé » de l'acte III de Judas, mettant en scène Judas et Marie-Madeleine (cet acte « livre l'arcane de Judas », constate Chazals dans ses « Notes »), l'acte IV (tirade exaltée de Judas, en présence de Marthe, Marie, Jean et Simon-Pierre- et l'acte V et dernier (Clophas apprend à Marie-Madeleine l'arrestation de Jésus, la trahison de Judas ; confrontation de Marie-Madeleine et de Judas, et suicide de ce dernier, conclusion du Récitant).