MAI TRUNG THỨ (1906-1980) Enfants endormis, 1943 Encre et couleurs sur soie, signée et datée en haut à droite, titrée au dos 35,4 x 26,9 cm - 14 x 10 5/8 in. Ink and color on silk, signed and dated upper right, titled on the back Une attestation d'inclusion au catalogue raisonné de l'artiste actuellement en préparation par Charlotte Aguttes-Reynier pour l'association des Artistes d'Asie à Paris sera remise à l'acquéreur. PROVENANCE Galerie L'Art Vivant, Casablanca, circa 1944 Collection privée, Algérie, milieu des années 1940 Collection privée, France (par transmission familiale du précédent) Né en 1906 près de Haïphong, Mai Trung Thứ réalise sa scolarité au lycée français d’Hanoï. Tout comme Lê Phổ, Vũ Cao Đàm ou Lê Văn Đệ, il fait partie de la première promotion de l’École des beaux-arts de l’Indochine, fondée et dirigée par le peintre Victor Tardieu. Invité à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931, Mai Trung Thứ découvre la France. Tombé sous son charme, il s’y installe à la fin des années 30 et y demeure jusqu’à la fin de sa vie. Bien que fortement marqué par l’enseignement artistique qu’il reçoit de la part de Victor Tardieu et de Joseph Inguimberty, il est celui de ses camarades qui garde l’identité vietnamienne la plus profonde. Mai Trung Thứ se consacre à la gouache ou à l’encre sur soie, procédés typiquement asiatiques qui lui permettent de développer un art riche en réminiscence de l’art chinois et vietnamien traditionnels. Artiste indépendant, il n’en reste pas moins engagé et soucieux du devenir de son pays. Élève emblématique de la première promotion de l’École des beaux-arts d’Indochine, Mai Trung Thứ fait partie des six candidats reçus au concours sur les 266 présentés. Durant cette formation, il apprend une technique particulière à mi-chemin entre tradition asiatique et goût européen : la peinture sur soie. Mai Trung Thứ explique cette technique lors d’une entrevue organisée à la galerie de l’Institut à Paris à l’occasion de l’exposition « Mai Thu – Vietnamien de Paris et peintre sur soie » : « On prépare d’abord la colle, de farine, de riz ou d’amidon, nous explique-t-il. On y ajoute de l’alun dans la proportion d’un tiers. L’alun permet la conservation du tableau et, de plus, rend lisse la surface de la soie, facilitant ainsi le travail de l’artiste. La soie doit être sans mélange, très mince. (…) Le dessin peut être esquissé au fusain ou au crayon. Les couleurs, aquarelles, détrempe ou gouache, sont appliquées avec force, afin que les fibres de l’étoffe en soient imprégnées. Aussi est-il préférable de se servir d’un pinceau pour peinture à l’huile. Le tableau est ensuite lavé à l’eau. Ce lavage atténue les couleurs et leur permet de mieux s’harmoniser. Il exige beaucoup de soins, car si la soie se décolle, il est difficile de la recoller. »1 Si Mai Trung Thứ a également appris l’huile sur toile, qu’il pratique au début de sa carrière, il l’abandonne rapidement au profit de la peinture sur soie. 1 Extrait de Revue Climats conservée dans les archives de Mai-Thu et retranscrite dans 2021 - 2022, 16 juin- 02 janvier, Mâcon, Musée des Ursulines, Mai-Thu (1906 - 1980) écho d’un Vietnam rêvé, cat d’exp. Enfants endormis est une soie typique du travail de Mai Trung Thứ au début des années 1940, lors des expositions données en Algérie et également à Casablanca. Acquise à la Galerie L'Art Vivant et transmise familialement par la suite, cette soie illustre deux écoliers, représentés dans une composition pyramidale. Ici, les jeunes garçons se sont endormis alors qu’ils étudiaient. Aux pieds de celui vêtu de blanc se trouve un cahier sur lequel est noté son nom : Chen Wen Qin. La maîtrise et le travail de la ligne permettent de rendre les drapés des vêtements avec une grande précision. Mai Trung Thứ immortalise ici ses souvenirs scolaires avec tendresse et humour. Born in 1906 near Haiphong, Mai Trung Thứ attended the French high-school in Hanoi. Like Lê Phổ, Vũ Cao Đàm and Le Van De, he was in the first year of st
MAI TRUNG THỨ (1906-1980) Enfants endormis, 1943 Encre et couleurs sur soie, signée et datée en haut à droite, titrée au dos 35,4 x 26,9 cm - 14 x 10 5/8 in. Ink and color on silk, signed and dated upper right, titled on the back Une attestation d'inclusion au catalogue raisonné de l'artiste actuellement en préparation par Charlotte Aguttes-Reynier pour l'association des Artistes d'Asie à Paris sera remise à l'acquéreur. PROVENANCE Galerie L'Art Vivant, Casablanca, circa 1944 Collection privée, Algérie, milieu des années 1940 Collection privée, France (par transmission familiale du précédent) Né en 1906 près de Haïphong, Mai Trung Thứ réalise sa scolarité au lycée français d’Hanoï. Tout comme Lê Phổ, Vũ Cao Đàm ou Lê Văn Đệ, il fait partie de la première promotion de l’École des beaux-arts de l’Indochine, fondée et dirigée par le peintre Victor Tardieu. Invité à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931, Mai Trung Thứ découvre la France. Tombé sous son charme, il s’y installe à la fin des années 30 et y demeure jusqu’à la fin de sa vie. Bien que fortement marqué par l’enseignement artistique qu’il reçoit de la part de Victor Tardieu et de Joseph Inguimberty, il est celui de ses camarades qui garde l’identité vietnamienne la plus profonde. Mai Trung Thứ se consacre à la gouache ou à l’encre sur soie, procédés typiquement asiatiques qui lui permettent de développer un art riche en réminiscence de l’art chinois et vietnamien traditionnels. Artiste indépendant, il n’en reste pas moins engagé et soucieux du devenir de son pays. Élève emblématique de la première promotion de l’École des beaux-arts d’Indochine, Mai Trung Thứ fait partie des six candidats reçus au concours sur les 266 présentés. Durant cette formation, il apprend une technique particulière à mi-chemin entre tradition asiatique et goût européen : la peinture sur soie. Mai Trung Thứ explique cette technique lors d’une entrevue organisée à la galerie de l’Institut à Paris à l’occasion de l’exposition « Mai Thu – Vietnamien de Paris et peintre sur soie » : « On prépare d’abord la colle, de farine, de riz ou d’amidon, nous explique-t-il. On y ajoute de l’alun dans la proportion d’un tiers. L’alun permet la conservation du tableau et, de plus, rend lisse la surface de la soie, facilitant ainsi le travail de l’artiste. La soie doit être sans mélange, très mince. (…) Le dessin peut être esquissé au fusain ou au crayon. Les couleurs, aquarelles, détrempe ou gouache, sont appliquées avec force, afin que les fibres de l’étoffe en soient imprégnées. Aussi est-il préférable de se servir d’un pinceau pour peinture à l’huile. Le tableau est ensuite lavé à l’eau. Ce lavage atténue les couleurs et leur permet de mieux s’harmoniser. Il exige beaucoup de soins, car si la soie se décolle, il est difficile de la recoller. »1 Si Mai Trung Thứ a également appris l’huile sur toile, qu’il pratique au début de sa carrière, il l’abandonne rapidement au profit de la peinture sur soie. 1 Extrait de Revue Climats conservée dans les archives de Mai-Thu et retranscrite dans 2021 - 2022, 16 juin- 02 janvier, Mâcon, Musée des Ursulines, Mai-Thu (1906 - 1980) écho d’un Vietnam rêvé, cat d’exp. Enfants endormis est une soie typique du travail de Mai Trung Thứ au début des années 1940, lors des expositions données en Algérie et également à Casablanca. Acquise à la Galerie L'Art Vivant et transmise familialement par la suite, cette soie illustre deux écoliers, représentés dans une composition pyramidale. Ici, les jeunes garçons se sont endormis alors qu’ils étudiaient. Aux pieds de celui vêtu de blanc se trouve un cahier sur lequel est noté son nom : Chen Wen Qin. La maîtrise et le travail de la ligne permettent de rendre les drapés des vêtements avec une grande précision. Mai Trung Thứ immortalise ici ses souvenirs scolaires avec tendresse et humour. Born in 1906 near Haiphong, Mai Trung Thứ attended the French high-school in Hanoi. Like Lê Phổ, Vũ Cao Đàm and Le Van De, he was in the first year of st
Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!
Be notified automatically about new items in upcoming auctions.
Create an alert