Beschreibung:

LIVRE TISSE]. EUGENE GRASSET. La Marseillaise, chant national par Rouget de Lisle. Lyon & Nice, Bernoux & Cumin Frères, [1899]. Un volume in-folio°, pleine toile bleue, titre à l'or sur le plat (reliure de l'époque). Illustrations par Eugène Grasset Mise en Carte et Lisage par MM. Travard & Billiet. Tissage de la Maison Chatel & Tassinari. Édition tissée sur métier à bras à 300 exemplaires numérotés. Exemplaire n°77. Un titre en lithographie et quatre compositions tissées. Magnifique travail de tissage lyonnais. Le texte du «chant de guerre de l'armée du Rhin» fut écrit à Strasbourg par Rouget de Lisle, jeune officier franc-comtois, à partir de thèmes communs à cette époque (la patrie oppressée par la tyrannie, les citoyens en armes, le courage des défenseurs de la liberté, le sang des ennemis ...). Pour la musique, Rouget de Lisle reprit un long passage de l'oratorio Esther, composé vers 1780 par l'abbé Grison: il lui suffit de raccourcir quelques mesures et de modifier le rythme général pour lui donner la tournure martiale propre à supporter les paroles prévues. Le succès de ce chant de guerre fut immédiat. Il prit le nom de «Marseillaise» du fait qu'il fut chanté par les fédérés de Marseille lorsqu'ils entrèrent dans Paris en août 1792. Assez vite supplanté par d'autres chants, il reprit du poil de la bête au dernier quart du XIXe siècle, et conquit un caractère presque sacré durant la Grande Guerre. Il devint à la face du monde le symbole de la liberté politique, malgré la terrible violence de ses paroles. On l'entendit à Berlin en 1945, à Budapest en 1956, sur le forum d'Alger en 1958; on l'entend toujours dans les stades de foot, dernière enceinte où se mugit encore à pleine voix le vieux symbole des idéaux révolutionnaires. Eugène Grasset (1845-1917), graveur et décorateur français d'origine suisse, réalisa entre autres la Semeuse de Larousse. Reliure légèrement assombrie. Mais excellent intérieur.